Grève générale : Les vrais enjeux d'un marchandage au débrayage    Forum Nexus : Baraka appelle à plus de synergie dans les politiques sectorielles    Trump affirme que Gaza sera "remis" aux Etats-Unis par Israël    Angleterre / League Cup: Liverpool rejoint Newcastle en finale    Tunisie: Sami Trabelsi nouvel entraîneur des Aigles de Carthage    FRMF: M. Fouzi Lekjaâ en visite technique au Complexe sportif Mohammed V    L'activité des ports marocains en nette progression, Tanger Med consolide sa position    Rougeole : Tahraoui annonce un plan renforcé de vaccination et de surveillance    La députée européenne Sarah Knafo : L'Algérie coûte à la France plus de 9 milliards d'euros par an    Salon Halieutis : Vers une pêche maritime durable    Tourisme. Les MRE dépensent plus que les locaux    Partage de données et d'expertise : Signature d'une convention entre le HCP et l'ACAPS    Coupe du Roi : le dernier carré est connu    Le FC Barcelone envisage un éventuel retour d'Adam Aznou    Rougeole : Adoption d'un plan multiaxial pour endiguer la propagation du virus    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    Télévision : On connait la grille des programmes «Ramadan Al Oula»    Dar Jamaï, musée national de la musique à Meknès, dévoile l'éclat du métal    Moroccan kickboxer Badr Hari released after alleged assault on ex-wife in Amsterdam    Wenger, leadership et inspiration… retour sur la première réussie du Challenge Leadership Show    Mohamed Tsouli Mdidech : Une vie, une mémoire, un héritage    Nigeria : 17 enfants morts dans l'incendie du dortoir d'une école    Droit de grève : nouveautés et amendements de fond    Le chef de la diplomatie irakienne en visite de travail au Maroc    Parlement : Le projet de loi sur l'organisation judiciaire adopté à l'unanimité    Chambre des conseillers : séance plénière lundi pour la discussion d'un exposé sur les activités de la Cour des comptes    L'essentiel de l'enquête trimestrielle de BAM au T4-2024    Anasse Bari, expert marocain en intelligence artificielle, primé à l'Université de New York    Le Médiateur du Royaume s'entretient à Rabat avec le président de Diwan Al-Madhalim saoudien    Golf : Signature à Rabat d'une convention de coopération entre la FRMG et l'AMAD    Rabat : Ouverture de la réunion des présidents des Parlements des Etats africains atlantiques    Températures prévues pour le vendredi 7 février 2025    Morocco welcomes record 1.2 million tourists in January    Anasse Bari, Moroccan AI professor honored at New York University    Spain : 58 Moroccans arrested for welfare fraud    Avantages préférentiels pour les jeunes Marocains dans l'accès au logement : Mehdi Bensaïd et Al-Omrane actent un partenariat    La France enregistre une hausse de 16,8 % des visas accordés en 2024, le Maroc en tête des bénéficiaires    Rétro-Verso : Mandela et le Maroc, une alliance historique au-delà des ingratitudes    Israël : La visite d'une ministre au Maroc fait polémique    Défense : Des experts israéliens se rendent au Maroc    Nouvel échange de prisonniers entre Moscou et Kiev    Lancement de l'année culturelle marocaine en Suède    Cannabis thérapeutique : l'ANRAC s'allie à l'UAE    Un membre du Congrès américain fait pression sur Kaïs Saïed et propose une loi pour sanctionner son régime    Revue de presse de ce jeudi 6 février 2025    ComediaBlanca Festival : Une 2e édition encore plus ambitieuse, lancement des BlindPass    FLAM 2025 : Une belle célébration des littératures africaines contemporaines    Le projet de loi relatif à la protection du patrimoine porté par Mehdi Bensaïd adopté par les députés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un secteur à l'agonie
Publié dans Albayane le 23 - 06 - 2020


Les Hammams en période de crise sanitaire
Karim Ben Amar
L'état d'urgence sanitaire est entré en vigueur au Maroc le vendredi 20 mars à 18h. Depuis, à l'instar de plus de la moitié de la planète, les Marocains sont appelés à rester confinés chez eux, seul moyen efficace pour endiguer la Covid-19. Aussi, le monde entier s'accorde à dire que l'activité économique est au ralenti, mais pour certains domaines, elle est tout simplement à l'arrêt : c'est le cas des très populaires bains maures ou Hammams. Ayant fermé le lundi 16 mars à 18h sur ordre des autorités compétentes, soit quatre jours avant l'état d'urgence sanitaire, cette activité est l'une des premières à avoir subi les aléas de la pandémie mondiale, avant d'être rejoint par de nombreux autres domaines commerciaux. Sans aucune rentrée d'argent depuis le début du confinement obligatoire, l'activité ne connaît pas des jours heureux, bien au contraire. À cet effet, l'équipe d'Al Bayane est entrée en contact avec des propriétaires et gérants de hammams et douches. Entre absence d'activité en temps de pandémie, moyens de subsistance, et dettes colossales accumulées, ces entrepreneurs nous disent tout.
Rien ne va plus du côté des gérants et propriétaires de hammams.
Quatre jours avant le début du confinement obligatoire, ce domaine d'activité est à l'arrêt. Patrons et employés n'ont d'autres choix que de prendre leur mal en patience, et espérer un retour à la vie normale au plus vite.
Ayant été contraint par les autorités de fermer boutique dès le 16 mars à 18h afin d'endiguer la propagation de la Covid-19, ils traversent aujourd'hui une crise sans précédent.
À cet effet, l'équipe d'Al Bayane s'est rendue à la rue Boulmane, située non loin du quartier Bourgogne. Yahya, le propriétaire du Hammam s'est livré sans détour. Après avoir déclaré que tous les employés ont pu rejoindre leurs villes d'origine, il a tenu à rappeler toutes les péripéties liées à l'arrêt de l'activité.
«Nous sommes à l'arrêt depuis plus de 3 mois maintenant. La situation commence à devenir insoutenable». Et d'ajouter, «un hammam à l'arrêt représente beaucoup de perte, et cela ne se limite pas qu'au manque à gagner. Il faut savoir qu'un hammam à l'arrêt, dont les machines sont éteintes, a tendance à dépérir».
Avant la reprise de l'activité, le propriétaire d'un hammam doit investir dans son entretien, car l'arrêt des machines provoquent de multiples dégâts. «Avant de rouvrir le hammam, il y a de nombreuses réparations à faire. La chaudière est à l'arrêt depuis beaucoup trop longtemps, pour la faire fonctionner de nouveau, il faut la réparer» a-t-il affirmé.
«A part la chaudière, il faut aussi réparer où même changer certaines vannes d'arrêt d'eau. Ces réparations s'élèvent tout de même à une somme considérable, d'autant plus que nous n'avons eu aucune rentrée d'argent depuis ce fameux lundi 16 mars», souligne Yahya, le propriétaire du hammam.
Les dettes des fournisseurs sont aussi à prendre en compte. «Mon fournisseur de bois me doit une somme avoisinant les 4000 Dhs. Il faut savoir que cette année, nous ne dégagerons aucun bénéficie de notre activité. On espère juste s'en sortir sans trop de dégâts. Si bénéficie il y a, ce sera à partir de 2021». Et de conclure «L'année 2020 est une année noire pour tous les commerçants et les entrepreneurs du Maroc mais aussi du monde».
Aussi, bien que l'activité économique soit à l'arrêt ou au meilleur des cas au ralenti, les factures s'accumulent encore et toujours. Chafiq, un gérant de Hammam situé dans le quartier Bourgogne, a affirmé à son tour que les factures s'empilaient depuis plus de trois mois. «Hormis les factures d'eau et d'électricité, les fournisseurs aussi réclament leur argent».
Tout comme Yahya, Chafiq souligne que cette année, «aucun bénéfice ne sera dégagé de l'activité. Aux meilleurs des cas, nous ne serons pas perdants. Quant aux bénéfices, nous n'y comptons pas trop, du moins pas pour cette année».
«Nous espérons que l'Etat nous apportera son apport, puisque nous sommes tout aussi sinistrés», a-t-il conclu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.