Saoudi El Amalki Depuis déjà quelques temps, la commune d'Aït Melloul qui relève de la province d'Inezgane Aït Melloul, multiplie les échecs dans la gestion des affaires publiques. A ce rythme accéléré, la commune est en train de battre tous les records des ratages de la démocratie locale. Et ce n'est pas étonnant que le président et deux de ses membres se trouvent aujourd'hui sans fonction, car ils ont été licenciés pour actes irréguliers à la gouvernance communale. A plusieurs fois, on avait dénoncé les dépassements qui portent atteinte aux normes et procédures de la gestion de la commune. Pis encore, on a aussi pointé du doigt les détournements, en particulier dans le volet de l'urbanisme dont les anomalies ne sont plus un secret pour personne. Dans le présent papier, on évoquera le cas du projet du parc dit Temerset qui devait se réaliser sur une superficie de cinq ha, à proximité du nouveau pôle universitaire d'Aït Melloul, sur la route de la localité d'Azrou. En fait, du temps de l'ancien mandat que menait Lahoucine Aderdour, ledit parc était de plus de trente ha, mais il fut trop grand pour cette réalisation qui, il faut bien le dire, constitue un havre de détente et de loisir aussi bien pour les étudiants avoisinants que les populations des quartiers limitrophes. C'est ainsi que l'actuel conseil décide de consacrer cinq ha pour monter cet édifice de distraction aux citoyens. Les appels d'offre ont été lancés et le marché est attribué à l'entreprise en charge de cet ouvrage. Cependant, à peine les travaux furent-ils entamés que les ayants-droits se mirent à réclamer leurs biens jugés «confisqués». Pris au dépourvu, le conseil communal se précipite pour soumettre un procès-verbal aux exploitants du terrain, initialement du domaine forestier, au terme duquel il sera procédé à l'opération d'indemnisation, en même temps que la poursuite des travaux dudit espace de récréation. Il s'est avéré que l'assiette foncière sur laquelle il était prévu le parc en question, n'est pas encore assainie, alors que le conseil communal avait déjà abordé le lancement de l'appel d'offre et commencé illico les chantiers de réalisation. Devant cette bavure qui sentait encore une fois la «magouille» dissimulée, les ayants-droits s'insurgeaient contre cette conduite et déposaient leurs plaintes pour s'y opposer auprès du président. En effet, les héritiers lui reprochent de ne pas respecter le plan d'aménagement, y compris la mosquée qui avait été «volatilisée» (sic !). Ils déplorent aussi que la commune n'a pas régularisé le lot de terrain avant de lancer les appels d'offre, n'a pas tendu la passerelle de concertation avec la population et la société civile avant la procédure de l'appel d'offre,n'a pas fait appel à un plan d'aménagement détaillé, faisant état des multiples segments du par et n'a pas enfin, convoqué les exploitants à parapher le procès-verbal, en présence du représentant des autorités locales. Cette situation qui a suscité un profond tollé parmi les ayants-droits allait, en fait, provoquer un affrontement grave entre le conseil et les exploitants. Heureusement, les sévices des autorités locales se sont intervenus pour décrisper les tensions, en ordonnant d'abord l'arrêt des travaux et, par la suite, tenter de dénouer le litige conflictuel dont la commune serait seule responsable. Il est bien clair que quand un projet est marqué de «sournoiserie», on ne peut s'attendre à sa réalisation saine et irréprochable.