Notre formation, le Parti du Progrès et du Socialisme, se prépare pour la tenue, le mois prochain, de son VIIIe congrès national. Bien avant la dernière session de Mohammedia du Comité central, qui a adopté les projets de documents qui seront soumis au Congrès, les différentes sections du Parti, à l'échelle nationale, ont mené bon nombre d'activités et pris de nombreuses initiatives, illustrant un effort louable, politique, organisationnel et de communication, déployé par les militantes et les militants du Parti. Aujourd'hui, nous tenons à exprimer notre fierté pour cette mobilisation et ses artisans en tant que producteurs de notre action collective quotidienne. Notre fierté émane également de la détermination des organisations du Parti, à travers les différentes régions du pays, à défier la modicité de nos ressources. Elles ont mené cette tâche en introduisant des formes renouvelées pour le contact avec les différentes catégories sociales de notre peuple, concrétisant, par là, la singularité et la démarcation du Parti qui fait toujours du rendez-vous du «Congrès national» un moment fort de dialogue politique, d'ouverture organisationnelle et d'interactivité communicationnelle et culturelle avec les citoyennes et les citoyens. Notre parti, en tant qu'organisation de gauche et progressiste, est connu pour être une école politique qui se distingue par ses références idéelles, son prolongement historique et sa créativité au niveau de la pensée, des positions et analyses, ainsi que par l'ouverture de perspectives pour le peuple. C'est de là que découle l'immense responsabilité historique de ses membres. Aujourd'hui, le VIIIe Congrès national de notre parti se tient dans une conjoncture nationale caractérisée par l'étape du consensus national et les défis à relever par notre peuple et ses forces démocratiques pour réussir la mutation démocratique. Dès lors, le PPS estime qu'un «nouveau contrat politique» est nécessaire, en tant que cadre de renforcement du chantier des réformes pour un meilleur ancrage du Maroc de la modernité, de la démocratie et de la justice sociale. C'est pourquoi le PPS demeure convaincu que «le compromis historique», en tant que clé de voûte du processus démocratique, permettra au Maroc de se hisser à une étape avancée, pour réaliser la démocratie prometteuse. Cela passe par l'activation du concept du consensus, qui reste soumis à la dynamique du mouvement social et politique. Il va de soi que ni ce consensus ni le contrat politique proposé ne représentent, in fine, une quelconque alternative à la saine compétition politique et électorale. Car, si l'étape consensuelle a connu la réalisation d'acquis au niveau de l'édification d'institutions démocratiques et l'ouverture de chantiers économiques, sociaux et culturels, elle a, cependant, révélé des difficultés, des insuffisances et des failles au niveau de nombreuses revendications urgentes, sociales et économiques, qui demeurent en instance. Ces faiblesses illustrent l'incapacité de rassembler les conditions d'introduire une nouvelle génération de réformes dont notre pays a cruellement besoin. Dans ce sens, il faudra nous interroger si les différentes forces démocratiques, dont notre parti, ont pu assimiler et s'adapter aux nombreux changements que la société marocaine a connus durant cette période. Sans aucun doute, cet exercice intellectuel et politique revêt, aujourd'hui, un caractère urgent, notamment à la lumière des dysfonctionnements intervenus au sein de la scène électorale et de la vie politique et partisane, durant les dernières années. A ce sujet, il faut rappeler que le PPS estime que l'étape de la normalité politique dicte la réaffirmation de l'orientation démocratique moderniste du pays, par l'adoption d'objectifs nationaux clairs et la fixation de buts politiques précis autour desquels le consensus existe entre les principaux acteurs politiques, actifs dans le pays. Et ce dans le cadre d'un contrat politique implicite, dont le contenu fondamental représente les grandes options de la Nation. D'ailleurs, le projet de document politique, soumis au VIIIe Congrès national du Parti, expose les détails de notre vision de ce contrat et de ses impératifs. C'est pour cela que l'intérêt du pays dicte que notre discussion partisane, interne et publique, doit être d'une haute facture scientifique et analytique. Elle doit être généralisée et publiée dans les colonnes d' «Al Bayane» et «Bayane Al Youm», en tant que bilan de notre réflexion collective dans la perspective de la tenue du Congrès. Faisons donc que ce débat livre une matière à la classe politique et à l'ensemble de notre peuple, pour enrichir l'analyse et le dialogue. Aujourd'hui, après l'adoption des projets de documents du Congrès par le Comité Central, la poursuite de leur diffusion au niveau des différentes structures du Parti et la publication de leurs contenus par «Bayane Al Youm», nous passons à l'étape de transfert des discussions ayant lieu au sein des sections sur les colonnes de nos deux journaux, «Al Bayane» et son alter ego en arabe, pour jeter les bases d'un débat de haut niveau, tant sur le plan du contenu et des propositions, qu'au niveau de ses conclusions destinées à enrichir les documents du Congrès et ses délibérations. Il n'y a point de désaccord sur le fait qu'un débat d'une telle transparence suppose des points de vue et des angles d'attaque différents. Cela n'est certainement pas un mal. Au contraire, il s'agit d'un signe de vivacité du Parti et de convergence interactive entre ses militants pour élaborer la pensée collective partisane. La marche de notre Parti évolue du fait de l'interaction créative entre les idées, les volontés et les contributions de l'ensemble de ses militantes et militants, et se renforce par la consolidation de son organisation et la qualité de sa gouvernance et de sa gestion. Le secret de la démarcation de l'Ecole du PPS a toujours consisté en la suprématie de l'intérêt national et populaire et en sa capacité à assimiler la réalité concrète et à procéder à l'analyse objective de ses mécanismes, de sorte à élaborer des positions et des idées audacieuses, tant leur justesse a été prouvée. D'où l'intérêt de l'existence de cette école politique et idéelle pour l'avenir de notre pays et de notre peuple. Que le débat soit donc lancé sur les colonnes d'«Al Bayane» et «Bayane Al Youm». Faisons en sorte qu'il assure à notre VIIIe Congrès et au champ politique national un apport en idées pertinentes et de qualité et qu'il renforce, au service de la Patrie, les conditions d'une transition démocratique avancée. *Secrétaire Général du PPS