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«Développement et facteurs non-économiques»
Publié dans Albayane le 29 - 04 - 2020

Al Bayane publie le livre de feu Abdel Aziz Belal, éd. SMER, 1980
Des enseignements à caractère général
Durant les deux dernières décennies, les changements véritablement significatifs réalisés dans la voie de la liquidation du «sous-développement » ont vu le jour dans certains pays. Ceux qui, ayant rompu avec le système capitaliste mondial se sont engagés dans une voie socialiste, et qui ont pu de ce fait créer les conditions politiques, socio-économiques et idéologico-culturelles de l'élimination du «sous-développement » et de la dépendance.
Certains enseignements à caractère général peuvent être tirés de ces expériences, dont la valeur demeure probante en dehors de la référence à leur contexte propre, et que l'on peut ainsi résumer : la dynamisation du comportement quotidien, dans le travail, l'innovation et l'action sociale, des plus larges masses de la population n'est possible que dans le cadre d'un système social qui démontre concrètement et quotidiennement qu'il est voué à la satisfaction de leurs besoins fondamentaux, d'ordre matériel et spirituel, et à leur restauration de leur dignité humaine. Les divers aspects institutionnels, économiques, sociaux, culturels et psycho-sociaux de la stratégie de développement (statut des moyens de production, organisation et planification de l'économie, affectation des ressources suivant des priorités, arbitrage entre investissement et consommation, stimulation de l'ardeur et de la conscience au travail, de l'esprit de responsabilité et de la créativité etc…) ne prennent leur véritable sens que s'ils s'articulent autour de l'objectif fondamental précédemment cité.
Toutefois une remarque importante s'impose : les pays ayant adopté cette voie ne peuvent prétendre offrir un « modèle » absolu, au sens du langage courant, que l'on pourrait copier en tous points et qui garantirait le succès s'il était aveuglement imité. Il y aurait là une faute de taille, car ce serait faire fi de toute une dialectique de l'universel et du spécifique qui joue dans l'évolution socio-historique des différents peuples, ce serait méconnaître toute la richesse l'expérience collective de chaque peuple, dans laquelle il peut puiser valablement si certaines conditions favorables sont réunies. D'autant plus que la phase expérimentale de ce « modèle » n'est est encore qu'à ses débuts et que, comme toute expérimentation, elle se déroule au milieu de tâtonnements, de difficultés, de contraintes objectives et circonstancielles mêlées, et avec un héritage du passé qui souvent n'a pas le même poids pour tous ces peuples.
Mais la démonstration concrète qu'apportent les pays engagés dans une voie de transition authentiquement socialiste révèle que le système socio-économique capable de satisfaire réellement aux besoins fondamentaux des masses est antinomique avec la mercantilisation des rapports humains, qui élève l'argent au rang de mesure suprême des valeurs dans la société. Il est incompatible avec la soumission de toutes les aspirations des individus et des groupes à la tendance à posséder des biens matériels, promus au rang d'étalon unique de la qualité de la vie, avec la confiscation d'un haut niveau de consommation par certains qui l'utilisent comme signe distinctif et source prestige social, avec aussi la subordination de la tendance à s'épanouir et à enrichir sa personnalité au seul désir de faire fortune et la soumission des valeurs morales, sociales, culturelles aux seules valeurs matérielles.
La remise en cause de la domination impérialiste et des structures oppressives internes doit nécessairement s'accompagner de la remise en cause du « modèle » de consommation occidental, ce modèle dont ne peut jouir aujourd'hui et demain qu'une infime minorité de la population du Tiers-Monde, et à quel prix pour les peuples !.
Dans les chapitres qui suivent, nous essaierons de montrer ce que peut apporter une rénovation radicale de la démarche globale d'analyse de la problématique du sous-développement et du développement, permettant de fonder une stratégie opérationnelle de la transformation sociale, en nous basant essentiellement sur les processus socio-économiques, socio-culturels et socio-politiques que vivent les pays du Maghreb, du monde arabe dans son ensemble, et de l'Afrique.
CHAPITRE II
Problématique des sociétés précoloniales
Pour bien comprendre les formations sociales sous-développées actuelles et leurs structures internes, qui sont une résultante du choc des structures antérieures et de la pénétration violente du capitalisme, il est nécessaire de parvenir à une connaissance précise des sociétés précoloniales.
Considérations générales
Une telle connaissance n'est pas facile à acquérir, dans la mesure où la recherche approfondie sur ce thème, bien qu'ayant réalisé des progrès sensibles durant les vingt dernières années, n'a pas encore franchi un seuil suffisant et décisif. Trop de zones d'ombre subsistent, trop d'hypothèses restent encore à vérifier par des travaux qui devraient quitter le terrain des généralités pour rechercher et exploiter les divers matériaux historiques.
Le problème n'est pas tant de s'empresser de coller tel ou tel qualificatif aux modes de production précoloniaux : «asiatique», «tributaire», «africain», «archaïque» etc. que de fournir suffisamment d'éléments permettant de comprendre la cohérence globale de ces sociétés, d'identifier leurs structures internes et leur évolution dans le temps, et aussi leurs différences par rapport aux sociétés féodales européennes (et japonaise).
Reste un autre problème : celui de savoir pourquoi ces sociétés n'ont pas engendré le capitalisme à l'instar de l'Europe et du Japon ? Suffit-il d'invoquer comme argument le fait qu'elles n'étaient pas réellement féodales ? Pourtant la tentative de modernisation capitaliste de Mohamed-Ali en Egypte aurait peut-être pu réussir dans le courant du 19ème siècle, si elle n'avait pas été étouffée dans l'œuf par l'impérialisme britannique.
Faisons le point de l'acquis : avant leur désagrégation par la pénétration étrangère, ces sociétés précoloniales[1] dans leur grande diversité, étaient des formations sociales autonomes, cohérentes où se manifestent diverses formes d'exploitation de l'homme par l'homme, ainsi qu'un processus de différenciation en classes et couches sociales.
Ce processus, pendant longtemps se déroula en dehors de l'appropriation directe des moyens de production, mais plutôt sur la base d'un contrôle du pouvoir politique et religieux et de l'appareil étatique, au profit de certains groupes sociaux. Le surplus ponctionné sur les producteurs par la «classe dominante», pour l'essentiel, prenait la forme d'une espère de tribut ou d'impôt plus ou moins « légal », qui leur était imposé. Ce qui ne signifie pas que les formes d'exploitation directe de la force de travail n'existaient pas, spécialement dans l'agriculture, mais pendant longtemps – et contrairement à ce qui se passait dans l'antiquité gréco-romaine puis dans l'Europe féodale – ces formes ne jouèrent pas un rôle prépondérant jusqu'à l'avènement de l'impérialisme.
Dans de nombreux cas, leur structure sociale a connu une évolution plutôt lente, au sein de laquelle émergeait progressivement un groupe social privilégié qui, très souvent, est parvenu vers la fin de la période ayant précédé la pénétration occidentale, à instituer son contrôle direct sur une partie des terres agricoles. Mais ce fut la pénétration coloniale ou semi-coloniale qui accéléra le processus et entraina dans la plupart des cas, une dépossession massive des collectivités paysannes et tribales, une désagrégation profonde de l'ancienne structure sociale, et un processus de formation de classes marqué à la fois par les séquelles du passé et par les contraintes et limites d'un capitalisme ‘'satellisé'' par rapport aux Métropoles coloniales. Ce qui en faisait un processus tronqué, incapable de reproduire réellement la même structure de classe que celle des sociétés dominantes.
Les sociétés précoloniales du Maghreb et plus spécialement celle du Maroc et de l'Algérie, nous serviront d'exemples afin d'illustrer nos considérations générales sur la problématique des sociétés précoloniales.
Le Maghreb entre le 8e et le 14e siècle
Différents auteurs européens ont beaucoup discuté sur l'évolution socio-historique du Maghreb jusqu'à la colonisation.
Certains ont cherché à privilégier les facteurs géographiques relatifs au climat subaride, à un relief montagneux et chaotique, à l'absence d'un « centre de gravité »[2]. D'autres ont parlé « d'inertie berbère »[3] ou ont mis en relief le rôle des nomades qui aurait été totalement négatif.
De pseudo-explications basées sur des facteurs religieux ont été également proposées[4].
Enfin dans la dernière période, certains milieux marxistes ont beaucoup débattu les caractéristiques des modes de production précoloniaux maghrébins[5].
Une approche valable cherchant à définir le contenu des formations sociales maghrébines et les modes de production qui y étaient articulés pourrait intégrer certains éléments des thèses précédentes, sans les privilégier. Car les forces productives et les rapports de production qui caractérisent les modes de production existants dans une société donnée, dépendent à la fois des facteurs écologiques, du niveau des techniques utilisées, ainsi que des classes sociales existants et leurs rapports mutuels.
Depuis des temps relativement reculés, des groupements de nomades et d'agriculteurs se partageaient au Maghreb un territoire étroit, serré entre la mer, la montagne et le grand désert. La conquête romaine avait repoussé plus au Sud la zone des agriculteurs autochtones, au détriment des terrains de parcours. Lorsque débuta l'islamisation du Maghreb à la fin du VIIe siècle avec l'arrivée des Arabes, des villes furent fondées, qui allaient prospérer jusqu'au 13e-14e siècle, essentiellement grâce aux ressources procurées par la pratique du commerce lointain.
Dans la plupart des formations sociales précapitalistes, les activités agricoles constituaient la base fondamentale de la société, celle qui fournissait un surplus, source de prélèvement pour les groupes sociaux dominants, et qui pouvait permettre l'édification et la consolidation des Etats. Mais au Maghreb, cette base matérielle semble avoir été caractérisée par sa faible productivité et sa précarité. Alors que, par exemple, la vallée du Nil, grâce à l'irrigation permettant une production agricole intensifiée, a donné naissance à un Etat centralisé et puissant, rendu indispensable par les nécessités de l'irrigation, et qui pouvait s'appuyer sur un important surproduit fourni par l'agriculture, il semble qu'au Maghreb, la base matérielle de l'agriculture ne pouvait fournir durablement les ressources nécessaires à l'existence d'un Etat centralisé doté d'une force militaire. Cela expliquerait la vitalité des structures tribales au Maghreb jusqu'à la pénétration coloniale, expression de la persistance de structures communautaires – en voie de décomposition plus ou moins avancée selon les régions[6] – fondées sur la possession collective des terres agricoles, l'autoconsommation et le troc avec les tribus voisines.
(A suivre)
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1 Nous utilisons l'expression ‘'sociétés précoloniales'' pour qualifier toutes les formations sociales africaines, asiatiques et amérindiennes (précolombiennes) et telles qu'elles existaient avant de subir le choc qui les entraînera dans la dépendance et le sous-développement.
2 Notamment E.F. Gautier dans Le passé de l'Afrique du Nord Ed. Payot et J. Despois L'Afrique du Nord P.U.F. 3ème édition. 1964.
3 Notamment Ch. A. Julien dans son Histoire de l'Afrique du Nord Ed. Payot
4 Une réfutation de ce point de vue est donnée par M. Rodinson dans Islam et capitalisme. Ed. du Seuil.
5 Cf notamment : «Sur le féodalisme». Textes choisis de Marx-Engels-Lénine sur les sociétés précapitalistes, et sur le mode de production asiatique. Publiés aux Ed. Sociales, Paris.
[6] Au Maroc cette décomposition fut accélérée au XIXe siècle avec la multiplication des concessions foncières accordées par les sultans, ce qui entraîna un développement de la «féodalisation».


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