Baisse de l'ndice de confiance des ménages Par Fairouz El Mouden La détérioration du niveau de vie et le pessimisme planent à l'horizon au cours des mois à venir. L'enquête de conjoncture auprès des ménages réalisée par le HCP annonce une forte détérioration de l'indice de confiance des ménages marquant ainsi une dégradation absolue jamais atteinte depuis le quatrième trimestre de 2016. Plus encore l'on s'attend à une forte hausse du chômage d'ici la fin de l'année en cours. Aussi, le solde d'opinion de cet indicateur est resté négatif concernant l'achat de biens durables et la situation financière de la majorité des ménages. La dernière enquête de conjoncture du Haut Commissariat au Plan revient sur les différentes composantes de l'indice de confiance des ménages en 2020. L'indice de confiance des ménages (ICM) s'est ainsi établi à 75,7 points, au lieu de 77,8 points enregistrés le trimestre précédent et 79,1 points une année auparavant, indique l'enquête qui rappelle que l'ICM relate la perception par les ménages de l'évolution du niveau de vie, du chômage, de l'opportunité à effectuer des achats de biens durables et de leur situation financière. Concernant le Niveau de vie, l'enquête annone l'attente d'une forte détérioration au premier trimestre 2020. 42,2% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 35,4 % un maintien au même niveau et 22,4% une amélioration. Le solde d'opinion sur l'évolution passée du niveau de vie est resté négatif, à moins 19,8 points, contre moins 20 points au trimestre précédent et moins 15,0 points au même trimestre de l'année dernière. Sur les 12 prochains mois, la dégradation du niveau de vie touche près de 28,5% des ménages au moment où plus de 47,5% prévoit un maintien au même niveau et seulement 23,9% anticipent une amélioration. Néanmoins, « le solde d'opinion relatif à cet indicateur atteint son niveau le plus bas depuis le quatrième trimestre 2016 et s'établit à 4,6 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l'année précédente où il était à moins 2,2 points et à 10 points respectivement », indique le HCP. Le pessimisme quant à l'évolution du chômage au premier trimestre 2020 est ressenti chez 79,2 % contre 8,4% .Les ménages s'attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Le solde d'opinion est resté ainsi négatif. Aussi, la conjoncture est qualifiée de défavorable à tout achats de biens durables en 2020. Au premier trimestre, 57,2% contre 24,6% des ménages considèrent que le moment n'est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables. Le solde d'opinion de cet indicateur est resté négatif, passant à moins 32,6 points au premier trimestre 2020 contre moins 29,2 points le trimestre précédent et moins 36,3 points le même trimestre de l'année 2019. L'évolution de la situation financière des ménages dénote d'un fort pessimisme quant à l'avenir. Au T1 62,7% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 32,5% déclarent s'endetter ou puiser dans leur épargne et 4,8% affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d'opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 27,7 points contre moins 26,4 points le trimestre précédent et moins 28,9 points une année auparavant. L'évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 32,8% contre 9,9% des ménages considèrent qu'elle s'est dégradée. S'agissant de l'évolution de leur situation financière au cours des 12 prochains mois, 24,9% contre16,3% des ménages s'attendent à une amélioration de leur situation financière. Le solde d'opinion de cet indicateur atteint son niveau le plus bas depuis le premier trimestre 2017 et s'établit à 8,5 points contre 15,9 points un trimestre auparavant et 20,7 points un an auparavant. Concernant la capacité des ménages à épargner 82,9% ne s'attendent pas à épargner les prochains mois à venir. La perception de l'évolution des prix des produits alimentaires renvoie à une hausse des prix de ces produits. Au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 82,8% des ménages contre 0,2 % seulement qui s'attendent à leur baisse. Le solde d'opinion est ainsi resté négatif.