La Chambre des Représentants a été le théâtre, mercredi, d'une polémique entre le ministre de l'Intérieur et le groupe du Parti Justice et Développement (PJD). Le langage adopté par le député Mostafa Ramid, lors de la séance des questions orales, en ce qui concerne les «rapports des services sécuritaires et des administrations » a suscité une vive réaction de la part de Taieb Cherkaoui. L'élu islamiste a mis en doute la véracité et le sérieux des rapports élaborés par les services de sécurité, en reprenant le discours véhiculé par le PJD, depuis les attentats terroristes de Casablanca et les nombreux procès qui les ont suivis. Il a également remis en cause les rapports administratifs, faisant allusion aux différentes élections et laissant l'impression d'une dénaturation de leurs résultats. M. Ramid a reproché aux services de sécurité d'«élaborer des procès verbaux fictifs et s'est attaqué de manière sournoise aux différents « services » de la Sûreté nationale. Dans sa réponse à la question orale, le ministre s'est étonné de la manière avec laquelle la question du groupe du PJD a été formulée et sur les propos accusateurs qu'elle recèle. Le ministre a reproché à M. Ramid de ne pas encourager l' «unanimité sur la nécessité de mettre en place le cadre juridique transparent» à l'action de ces services et à la bonne gouvernance sécuritaire. Il a accusé le parti islamiste de «véhiculer un discours suspicieux qui n'a pas de place dans la nouvelle ère, qui a instauré le nouveau concept de l'autorité et consacré les valeurs de démocratie et des droits de l'Homme», discours qu'il a qualifié de «dubitatif». Pour le ministre, la démarche du PJD «intervient dans un contexte dont les tenants et aboutissants sont connus de tous». Plus encore, Taieb Cherkaoui a précisé que les faits mentionnés par le député Mustapha Ramid «relèvent du domaine de la justice et sont effectivement soumis aux instances judiciaires». Il a cité les efforts faits pour le Maroc pour la mise en place d'«un cadre juridique transparent à l'action des services de sécurité et la bonne gouvernance sécuritaire», concrétisé notamment par le «statut des fonctionnaires de la sûreté nationale Le ministre a profité de cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux forces de la Sûreté nationale qui sont fortement engagés dans le combat quotidien de sauvegarde du pays et de sa population des projets terroristes, des atteintes aux droits et libertés des citoyens ainsi que la défense des symboles de la Nation, sa quiétude et ses progrès.