Notre confrère Mohamed Rahlan, ancien correspondant d'Al Bayane à Marrakech, est aujourd'hui souffrant. Il endure une maladie cardiaque et d'une paralysie qui le cloue sur son lit à son domicile. Rahlan qui avait assuré la couverture sportive de notre journal, «Al Bayane», qu'il portait toujours dans son cœur, depuis plus de trois décennies, était connu par sa modestie mais aussi par son dynamisme, son intégrité et son professionnalisme. Son style d'écriture était certes sarcastique mais avec un grand respect pour les valeurs et l'éthique sportives. Ce qui a été d'ailleurs toujours relevé par ses confrères qui le surnomment le Baudelaire des médias de la ville des Sept Sains. Ses écrits ont toujours fait écho aussi bien chez ses amis qui peuvent en témoigner que ses «détracteurs» qui le respectaient également. Pendant les moments difficiles vécus par la presse écrite où il n'y avait guère les moyens d'aujourd'hui, tels Internet, mail, Facebook ou encore WhatsApp… et autres réseaux sociaux, Rahlan a voué corps et âme à ce métier. Ses collègues et lui, dont un certain Mohamed Namad et feu Azzeddine Najib, n'avaient que les papiers manuscrits envoyés à travers les navettes de la CTM depuis la station de Bab Doukkala ou le fax dans le meilleur des cas pour faire parvenir leurs correspondances aux rédactions centrales. Rahlan, ce pur marrakechi était un affidé de la place Jamaâ Lefna jouxtant les anciens quartiers de la Médina dont Derb Dabachi. Que ces mots puissent le soulager en ces moments difficiles où on ne peut pas lui rendre visite à cause du confinement et l'état d'urgence sanitaire au Maroc contre la pandémie de Coronavirus. Que ceux qui ont eu la chance de se délecter de la plume de Rahlan et de son apport journalistique qualitatif, dont le KACM de son âge d'or et de ses titres notamment la Coupe de la CAF en 1996 puissent lui rendre au moins une visite. Ne serait-ce que pour lui relever le moral tout en lui évitant l'oubli voire l'ingratitude. Alors tiens bon Si Rahlan et prompt rétablissement, tes amis d'Al Bayane sont de tout cœur avec toi. Rachid Lebchir