Un programme spécial sera mis en place à partir du vendredi 27 mars courant pour soutenir les éleveurs de bétail durant cette période de grande sécheresse. La Campagne agricole 2019-2020 est l'une des très mauvaises campagnes céréalières que le Maroc n'a connue depuis les années 80. Le ministère de l'agriculture vient d'annoncer une série de mesures nouvelles pour le déploiement d'un programme spécifique d'appui à l'alimentation du cheptel. Le programme de sauvegarde ciblé consiste à la distribution de 2,5 millions de quintaux d'orge subventionné pour le prochain trimestre au profit des éleveurs des zones affectées par le déficit des pluies, et ce à partir de ce vendredi, indique un communiqué du même département. Et d'ajouter que l'orge sera mise à la disposition des éleveurs pour un prix fixe de deux dirhams le kilogramme, tandis que l'Etat prend en charge la différence avec le prix du marché. Le programme comprend également la prise en charge du transport depuis les centres de vente de l'orge aux chefs-lieux des communes enclavées et d'accès difficile dans moult provinces concernées…La distribution cible les provinces les plus touchées par l'absence des pluies et la sécheresse. La décision émane du constat faisant état d'un déficit pluviométrique dans plusieurs régions du pays. Ce déficit hydrique a en effet impacté sérieusement «les parcours de la jachère et des cultures fourragères nécessaires à la couverture des besoins alimentaires du cheptel national», souligne le communiqué. Le ministre reste néanmoins optimistes en déclarant que malgré les «les zones pluviales défavorables, les autres cultures dans les zones favorables, bien qu'affectées selon les régions et par endroit, ne présentent pas de situation inquiétante. Surtout avec les dernières pluies qui continuent et qui auront un impact très positif». Il se veut aussi rassurant par rapport à la production en légumes et fruits qui de son avis, se déroule normalement dans les zones irriguées et l'approvisionnement du marché se déroule à un rythme dépassant largement la demande. «La mise en œuvre des programmes d'assolement de printemps est en progrès dans les zones irriguées», poursuit la même source.