Journée mondiale du rein 12 Mars Le 12 mars de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale du rein. C'est un événement annuel organisé conjointement par la Société internationale de néphrologie et la Fédération internationale des fondations du rein. Depuis sa création en 2006, cette journée est célébrée au Maroc par le ministère de la Santé, et les associations actives dans le domaine de la lutte et la prévention des maladies rénales, afin de sensibiliser le grand public, les responsables et les décideurs sur les dangers des maladies rénales, qui sont des tueuses silencieuses. Elles évoluent souvent vers une perte progressive des fonctions rénales et au stade ultime nécessitent la dialyse ou la transplantation rénale pour vivre en bonne santé. A l'instar des autres pays de la communauté internationale, le Maroc célèbre la Journée mondiale du rein ce 12 Mars 2020, c'est un événement annuel organisé conjointement par la Société internationale de néphrologie et la Fédération internationale des fondations du rein. Contrairement à ce que peuvent croire beaucoup de personne, la célébration de cette journée n'est pas une affaire de marketing, mais c'est parce qu'à travers le monde il y a de plus en d'individus qui souffrent de maladies rénales. Cela est d'autant plus grave lorsqu'on sait que les maladies qui touchent le plus les reins sont l'hypertension artérielle, le diabète et l'âge avancé. Tous ces facteurs impactent le rein, doucement, silencieusement, et le plus souvent le diagnostic est réalisé tardivement, ce qui naturellement multiplie les conséquences de l'état de santé des personnes atteintes. Il arrive souvent que nombre d'entre elles ne soient dépistées qu'à l'approche du stade terminal et, dans ce cas, le recours à la dialyse trois fois par semaine est la voie qui permet au patient de se maintenir en vie, dans l'attente d'une greffe rénale. Bougez-vous pour vos reins Le thème retenu pour 2020 est : «Bougez-vous pour vos reins». Un thème qui vient à point nommé pour rappeler que la prévention et l'hygiène de vie revêtent une importance capitale pour prévenir les maladies rénales. Pour se faire et en droite ligne du thème choisit cette année, la première règle consiste à toujours semaintenir en formeet d'avoir une activité physique régulière. Aujourd'hui la grande majorité de nos concitoyens sont conscients des bienfaits de l'activité physique régulière, tous savent que se maintenir en forme, en faisant de l'exercice physique, réduit l'incidence de l'hypertension artérielleet de l'obésité, deux causes majeures de maladie rénale A l'occasion de cette journée mondiale, nous devons saisir cette opportunité pour encourager la société civile, les décideurs de santé publique, les professionnels de santé, ainsi que les patients, à bouger leurs pieds pour garder leurs reins en bonne santé. L'allusion à ce mouvement naturel de notre vie quotidienne nous rappelle que l'activité physique régulière aide à réduire les risques de développer une maladie rénale. Cette campagne met aussi en lumière le rôle vital des reins, et l'attention qui doit être portée à leur protection. Etat des lieux Dans le monde, plus de 800 millions de personnes souffrent d'une maladie rénale chronique, soit un adulte sur dix souffre de maladie rénale chronique Au Maroc on dénombre près de 3 millions de personnes qui souffrent souffrir d'insuffisance rénale chronique. Ces pathologies sont devenues un vrai fléau, qui touche aussi bien les adultes que les plus jeunes. Ce qui est inquiétant se sont les prévision a la hausse que l'OMS prévoit pour les années avenir, et dans ce registre le Maroc est concerné. L'Organisation Mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chroniquequi devrait devenir la cinquième cause de morbidité et mortalité dans le monde d'ici 2040. En ce qui concerne la dialyse, il faut noter que 4 000 nouveaux cas par an ont besoin de cette pratique vitale, qui enregistre une courbe exponentielle avec une hausse de 5 à 8% par an. Malheureusement, cette technique médiale n'est pas à la portée de toutes les bourses. C'est à prendre en compte dans la politique de prévention de cette terrible maladie qui peut être évitable. Des coûts exorbitants Au Maroc, il y a un peu plus de 185 centres de dialyse entre secteur publics et privés, les deux secteurs prennent en charge près de 27 000 patients qui nécessitent des séances de dialyse. Le secteur privé prend en charge 18 000malades. On estime que 15 000 patients bénéficient d'une couverture médicale type AMO (CNOPS et CNSS), et 3 000 sont des patients ramédistes pris en charge dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP). La séance de dialyse coûte environ 800 DH, il en faut 3 séance par semaine soit 2400 DH, le malade doit se faire dialyser 12 fois par mois pour un cout de 9600 DH, auxquels il faut ajouter le transport, soit un total 12 000 dirham par mois et 140.000 DH par année. En plus, il faut ajouter les dépenses inhérentes aux médicaments, les bilans biologiques, et le traitement d'éventuelles complications. Pour les organismes de prévoyance sociale, le coût de l'insuffisance rénale chronique représente une des dépenses les plus importantes. Ce sont des couts très lourds, pour venir en aide aux malades démunis le ministère de la Santé mobilise un montant de 250 millions de DH par an pour prendre en charge les bénéficiaires du Ramed pour des séances de dialyse dans le secteur privé avec un objectif de réduire les délais d'attente des patients. A ce titre, il convient de souligner que le nombre pris en charge dans les centres de dialyse privés dépasse 3.200 malades alors que plus de 7.000 malades ramedistes sont pris en charge dans les structures hospitalières publiques. L'appel de l'association «REIN» L'association REINS, association marocaine de lutte contre les maladies rénales qui a pour but d'informer l'opinion publique sur la maladie rénale, mené depuis de longues années un combat sans relâche contre les maladies rénales , vient de lancer un appel qui vise la sensibilisation aux aspects de la prévention de la maladie rénale chronique et ses complications. Il est donc nécessaire de travailler pour un accès approprié aux diagnostics de base et au traitement précoce afin d'éviter de nombreuses formes de maladie rénale et ralentir la progression vers l'insuffisance rénale terminale», indique l'association dans un communiqué. Et d'ajouter : «Nous lançons un appel à tous les acteurs à plaider en faveur de mesures concrètes dans notre pays pour promouvoir la prévention de la maladie rénale chronique. Nous sommes tous responsables, professionnels de la santé, dirigeants, politiciens, associations, les médias, organismes de couverture… pour soulager notre pays de ce fardeau mondial qui est aussi bien médical qu'économique et sociétal». Qu'en est – il de la prévention de l'insuffisance rénale? La prévention de toutes maladies doit être au centre des stratégies et des préoccupations des responsables sanitaires dans notre pays. De ce fait, il s'agit de sensibiliser, d'informer et d'éduquer nos concitoyens aux dangers des maladies, mais surtout inculquer dès le jeune âge à toutes et à tous les moyens de prévenir bon nombre de maladies grâce à de bonnes attitudes de vie saine. Nous savons que les principales causes d'insuffisance rénale sont l'âge, le diabète et l'hypertension artérielle, l'obésité, il faut agir sur ces facteurs en adoptant des comportements responsables, en privilégiant une alimentation saine et équilibrée. De ce fait, il I faut manger des aliments sains avec beaucoup de fruits et légumes frais. Il faut diminuer la consommation de plats raffinés, le sucre, le gras et la viande. La réduction de la consommation du sel à partir de l'âge de 40 ans permet de prévenir l'hypertension et les calculs rénaux. Il est essentiel d'être actif, de bouger, de marcher car une activité physique régulière maintient la pression sanguine et la glycémie normales. Ainsi, l'exercice physique, en réduisant le risque de diabète et de l'hypertension artérielle, réduit le risque de maladie rénale chronique. On oublie de le dire, mais le tabac favoriser l'athérosclérose qui réduit le flux sanguin au niveau des reins, ce qui réduit leur capacité de travailler correctement. Il faut aussi boire beaucoup d'eau (environ 3 litres par jour), ceci aide énormément à diluer les urines, à éliminer tous les déchets toxiques du corps et prévenir les calculs rénaux. Un dernier conseil qui a son importance, surtout a partir de 40 ans et au- delà, il faut consulter votre médecin traitant combienmême vous n'êtes pas malade. Il s'agit de prévenir toute maladie susceptible d'évoluer a bas bruit comme c'est le cas pour les maladies rénales. Votre santé est précieuse, il faut faire régulièrement un check-up après l'âge de 40 ans car avec l'âge, les reins fonctionnent de moins en moins bien, à partir de 60 ans, 30% des individus ont perdu au moins le tiers de leur fonction rénale et ce pourcentage passe à 40% après 70 ans.