Le hooliganisme est de retour dans nos stades. Il est en train de s'aggraver, encore une fois, cette saison. Le football national a été entaché de scènes de violences en moins d'une semaine. Samedi à Safi, certains supporters de l'OCS, n'ayant parait-il pas gobé l'élimination de leur équipe en Coupe arabe par l'Ittihad Djeddah, ont été impliqués dans des actes d'hooligans en possession d'armes blanches et de fumigènes ainsi que des violences à l'encontre de fonctionnaires publics lors de l'exercice de leurs fonctions. Ce qui a causé des dégâts matériels importants, mais aussi humains avec des blessures ici et là… Mercredi dernier, c'était encore pire avec les fanatiques de l'AS FAR qui, semble-t-il, rien ne peut les arrêter. De graves actes de hooliganisme ont été commis à la sortie du complexe sportif de Rabat par d'autres supporters de l'AS FAR après une rencontre de la Botola remportée par les militaires face au Raja Casablanca (1-0). En plus des dégâts matériels, on parle aussi de blessures voire même des morts dans le camp des supporters rajaouis. Et dire que ces criminels glissés dans les rangs de l'équipe militaire ont réagi par des manifestations en protestant contre de simples sanctions de la Fédération de punir l'AS FAR par 4 matches à huis clos… On ne parle pas ici des fumigènes lancées sur les champs du jeu à partir des gradins, phénomène devenu monnaie courante chez les supporters des différents clubs de notre Botola et que les responsables des instances footballistiques n'arrivent toujours pas à en combattre à travers leurs traditionnelles sanctions des matches à huis clos. On vise essentiellement les malfaiteurs et les criminels qui sont à punir sérieusement mais qui restent, malheureusement, souvent au dessus de la loi… Ce n'est guère de la sorte qu'on va pouvoir combattre ces actes de violence qui se poursuivent à l'inter et en dehors des tribunes de nos stades, portant atteinte à l'image du football national avec notamment la destruction des installations sportives, ainsi que le danger menaçant les clients des terrains dont les forces de l'ordre qui veillent à garantir la sécurité. Tout le monde doit être impliqué afin de combattre ce fléau devenu plus alarmant et qui ne cesse de s'aggraver. A commencer par les instances dirigeantes du football national, les ligues, les clubs, les associations de supporters, en passant par les autorités locales et nationales, les différents départements du gouvernement notamment les ministères de la jeunesse, l'éducation, l'intérieur… sans oublier celui de la justice et aussi les services de police. Tous doivent assumer pleinement leurs responsabilités, chacun dans leur spécialité… Mais, il faut tout d'abord frapper d'une main de fer tous ces assassins et autres bandits avant de penser à outre chose relevant, à titre d'exemple, à une stratégie nationale visant la sensibilisation sur le hooliganisme et les dangers de la violence dans les stades. C'est ainsi qu'on va pouvoir répondre à plusieurs interrogations sur l'efficacité de l'approche à prendre dans l'espoir de combattre véritablement les actes de violence dans nos stades.