Benabdallah: «Militer pour réconcilier les citoyens avec la politique» Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme a appelé, samedi à Rabat, à la création d'un nouvel espace politique avec la participation de tous, dont en premier lieu les institutions du pays pour réconcilier les citoyens avec la chose publique dans le but de dépasser la situation d'attentisme, de blocage et de défiance qui marquent le paysage politique national. Dans une allocution d'ouverture du Congrès régional de la Région Rabat-Salé-Kénitra, organisé sous le thème : «la justice sociale et spatiale, défi de la construction démocratique», Benabdallah n'a pas caché sa déception de voir certains « politiques » donner un mauvais exemple aux citoyens en se comportant de manière regrettable. C'est ce qui renforce d'ailleurs le sentiment de méfiance en la politique et fait fuir les jeunes qui perdent espoir en leurs « représentants » dont les partis politiques, surtout que le gouvernement brille par son absence et son manque d'initiatives et ne fait entendre de lui qu'à travers les tiraillements entre les composantes de la majorité. C'est justement pour cela que le PPS avait décidé de se retirer de l'actuel gouvernement en constatant que les composantes du gouvernement dont il faisait partie ne sont pas prêtes à l'écouter pour insuffler (un souffle) démocratique nouveau dans le pays et qu'elles ne se soucient que des intérêts étroits de leurs partis politiques. Le PPS et le PI appellent à une réforme du système électoral En rapport avec la situation actuelle, a-t-il dit, le PPS et l'Istiqlal ont convenu de coordonner à présent leur action pour une réforme du système électoral. Les deux partis politiques de l'opposition ont en effet convenu, au terme des contacts de leurs directions respectives, de coordonner leur action pour appeler le chef du gouvernement à ouvrir des consultations avec les partis politiques au sujet de la réforme du système électoral, a indiqué le SG du PPS. De telles consultations se doivent aussi de porter sur la situation dans le pays et les moyens de réhabiliter l'action politique et de réconcilier le citoyen avec la chose publique. Les contacts entre les deux partis politiques vont se poursuivre dans le but de rechercher le moyen de faire face aux difficultés de la situation actuelle, selon lui. Pour rappel, chacun des deux partis politiques a adressé en début de semaine une lettre au chef du gouvernement lui demandant de programmer des rencontres et d'organiser des consultations avec les composantes de l'espace partisan national, pour débattre de la réforme du système électoral national. Selon lui, il s'agit d'agir sans attendre dans le but de créer un nouveau climat qui permettrait d'apaiser la situation et de tenir compte des attentes sociales pour faire face aux expressions de toutes sortes que connaissent les espaces publics, où les jeunes peuvent s'exprimer. Ces jeunes ne cherchent en fait qu'à trouver le moyen d'améliorer leurs conditions de vie, a-t-il rappelé, notant que c'est aux partis politiques et autres organisations similaires de les encadrer, de les écouter, de les accompagner et de porter leurs revendications. Evidemment, ce n'est pas l'Etat tout seul qui doit tout faire. C'est aux institutions de médiation d'assumer aussi leur devoir et de se mettre au travail pour encadrer les citoyens et les accompagner. Promouvoir un discours de l'espoir, le changement reste possible Le leader du PPS a rappelé que le Comité central du Parti a adopté lors de sa dernière session le plan « Fusion et enracinement », dont l'exécution par les militants devra leur permettre de mobiliser les citoyens à travers un discours de l'espoir leur expliquant que le changement est possible en dépit de tous les obstacles. Il a également indiqué que, lors de la remise de son mémorandum à la Commission spéciale du modèle de développement, le PPS a insisté sur la nécessité de créer d'abord un climat d'apaisement et de détente à même de faire sentir aux citoyens qu'il y a une réelle volonté de s'en sortir, et ce à travers la libération des détenus, la cessation des poursuites des mineurs qui s'expriment sur les réseaux sociaux et la clôture du dossier des mouvements sociaux (Hirak du Rif et autres) et de journalistes. Le projet du PPS indique que tout modèle de développement doit mettre l'homme au cœur de toute œuvre de développement et promouvoir la croissance à travers la mise en œuvre de règles qui clarifient les règles et mettent fin à la rente et aux conflits d'intérêt. Par ailleurs, s'adressant à la nouvelle équipe élue et à son nouveau secrétaire (régional), le leader du PPS leur a recommandé de se doter d'un véritable plan régional qui accorde l'intérêt requis aux problèmes auxquels la région est confrontée, dont en premier la collecte et le traitement des déchets, la gouvernance des affaires régionales et provinciale, la promotion culturelle et autres, sans oublier ni les questions environnementales ni la lutte contre la pauvreté extrême en milieu rural. Auparavant, le SG avait exposé les atouts de la Région de Rabat-Salé-Kénitra qui occupe désormais la deuxième place au niveau national par son potentiel industriel et la première place au niveau agricole, sans oublier les atouts touristiques et les possibilités que lui offrent le statut de Rabat, capitale administrative du pays et ses deux universités (Rabat et Kénitra). Il a également rappelé que la région connait un taux d'urbanisation très élevé de 70%, tendance qui contraste avec la pauvreté extrême que vivent de nombreuses franges rurales dans le Gharb et ailleurs. Signalons, enfin, que ce congrès régional s'est déroulé dans la discipline sous la présidence de Nadia Touhami et Abderrahim Bansar, membres du BP du Parti. Ses travaux ont été sanctionnés par un communiqué final (lu par Faouzia harchaoui), adopté à l'unanimité, au même titre que le rapport du comité préparatoire et du rapport régional. **** La «transaction du siècle» L'ambassadeur de Palestine au Maroc : Trump donne tout à Israël et rien aux Palestiniens A la veille de la Marche du peuple marocain, de dimanche, pour dénoncer et dire NIET à la ditetransaction du siècle, l'ambassadeur de Palestine à Rabat, Jamal Choubki, était samedi l'invité du congrès régional de la Région Rabat-Salé-Kénitra du Parti du progrès et du socialisme. Il a rendu un vibrant hommage au Maroc, Roi et peuple avec ses représentants dont le PPS pour leur solidarité agissante et appui constant à la cause palestinienne. Le diplomate palestinien en a profité pour faire le point de la situation devant les congressistes, précisant que l'annonce de la soi-disant transaction du siècle, une décision unilatérale prisepar Trump et Netanyahu pour subtiliser aux Palestiniens ce qui reste de leurs droits, n'a pas surpris les Palestiniens, direction et peuple, qui rejettent unanimement ce soi disant plan de paix. Pour l'actuel locataire de la maison blanche, la colonisation est un droit acquis par Israël, que le plan de Trump autorise à créer des colonies dans le but d'établir l'Etat juif sur la soi-disant terre promise de la mer au fleuve du Jourdain. Le plan refuse aux réfugiés palestiniens le droit au retour et prévoit de les répartir entre les pays musulmans, membres de l'OCI, a-t-il dit. Pour les Américains, c'est la direction palestinienne et en particulier la présidence qui encourage la violence. La transaction Trump-Netanyahu, élaborée sans les Palestiniens, s'aligne sur la politique israélienne. Elle prévoit la création d'un Etat palestinien éparpillé sur différentes parcelles du territoire palestinien sans souveraineté et sans sécurité, qui restent entre les mains d'Israël. Pour bénéficier de ce statut, les Palestiniens doivent reconnaitre qu'Israël est un Etat juif, qui s'étend du fleuve du Jourdain jusqu'à la mer. Ils doivent reconnaitre qu'Al Qods unifié est la capitale indivisible et éternelle de l'Etat juif et que la colonisation n'est pas illicite. Ils doivent changer les programmes d'enseignement. Et après 4 ans, c'est à Israël de voir si elle accorde aux Palestiniens un Etat ou non. En attendant, les forces de sécurité israéliennes sont habilitées à intervenir là où elles veulent car le Palestinien est violent de nature, d'après le plan sioniste. Pour ce qui est des lieux saints (Mosquée Al Aqsa et autres), c'est aux Israéliens d'en décider le sort et de gérer l'utilisation par les fidèles de toutes les religions. Le plan prévoit des financements de 50 milliards de dollars dont 27 milliards aux Palestiniens, à condition qu'ils remplissent les conditions impossibles du plan et s'engagent à faire la guerre au Hizbollah et à l'Iran. C'est pourquoi, les Palestiniens rejettent unanimement ce plan, a-t-il dit, ajoutant qu'ils vont proposer au Conseil de sécurité un autre plan tenant compte de la légalité internationale et des résolutions des Nations unies. **** Le SG du PPS: le coup le plus dur porté à la Cause palestinienne Succédant au diplomate palestinien, le SG du PPS a souligné que jamais la Cause palestinienne n'a reçu un coup aussi dur que la soi-disant transaction du siècle. C'est pourquoi, le PPS a été la première force du pays à la rejeter et à la dénoncer, a-t-il rappelé, exhortant les militantes et les militants du parti à participer massivement à la marche du dimanche 9 février, qui ne manquera pas d'envoyer un message fort à tout le monde que la cause palestinienne est une cause nationale du Maroc tout entier et que sa liquidation à travers ce plan sioniste n'aboutira jamais. Mais ce qui est surprenant, a-t-il dit, c'est de constater que la grande partie de la société politique israélienne soutienne ce plan qui dit non au droit de retour des Palestiniens, non à un Etat palestinien viable avec Al Qods-Est comme capitale et non à l'arrêt des colonies et à la liquidation et aux assassinats des Palestiniens. C'est pourquoi, le PPS est déterminé plus que jamais, a-t-il dit, à œuvrer en coordination avec ses partenaires au sein de l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle, jusqu'àla libération de la Palestine et la création d'un Etat palestinien avec Al Qods comme capitale. **** Mohamed Bouabadi élu Secrétaire régional Le Congrès régional de Rabat-Salé-Kenitra a élu, à l'unanimité, Mohamed Bouabadi, secrétaire régional. Mohamed Bouabadi, est né le 24/9/1964 à Rabat et il a obtenu, en 1987, une licence à l'Université Caddi Ayad de Marrakech. Il a également obtenu un diplôme de troisième cycle de l'Université Mohammed V de Rabat, et a été l'un des fondateurs de l'Association des étudiants chercheurs de l'Université Mohamed V de Rabat. Auparavant, il avait travaillé dans le domaine de l'entrepreunariat pendant plus de 10 ans à Khemisset, en tant que aide gérant. Il était également conseillet au ministère de la Communication et depuis 2007 il a rejoint la chaîne 2M, où il travaille à ce jour, et est en charge des relations institutionnelles. Au niveau de son parcours partisan, Mohamed Bouabadi a rejoint le PPS en 2006 à la section locale de Khemisset. Il avait aussi assisté à la 7ème conférence de nationale et a été élu membre du Comité central du Parti au huitième Congrès national. Depuis 2016, il est premier secrétaire de la section locale de Khémisset et membre du Secrétariat provincial du parti. Militant syndical, le camarade Bouabadi s'active dans les rangs de l'Union marocaine du travail, à travers le Syndicat des employés de la deuxième chaîne. Il est également membre de nombreuses associations locales, culturelles, de développement et sportives de la ville de Khémisset.