Après l'obtention d'une procédure de sauvegarde le 19 décembre 2019 auprès du tribunal de commerce de Casablanca, les créanciers de Delattre Levivier (DLM) Maroc se déclarent auprès du syndic judiciaire. En effet, tous ses créanciers ont été priés de déclarer leurs créances au Syndic nommé par le Tribunal de Commerce de Casablanca. Celui-ci est Fahd El Mjabber, Expert Comptable et CAC. Les déclarations doivent indiquer le montant de créance arrêtée à la date d'ouverture du jugement. Le délai de forclusion des créances est de 2 mois pour les créanciers établis au Maroc et de 4 mois pour les créanciers établis à l'étranger, à compter de la date d'accusé de réception des lettres. Les difficultés de DLM sont principalement liées à deux contrats qui présentaient un risque de pertes à terminaison, selon les commissaires aux comptes. Pour le premier, au 19 octobre 2018, la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de Paris (CCI) a rendu à la suite d'une instance arbitrale intentée par DLM à l'encontre d'une multinationale, une sentence finale prévoyant le versement de 74 millions de DH en faveur de Delattre Levivier Maroc. Toutefois, si cette sentence a mis fin à la réserve comptable, elle a eu un impact négatif de -166 millions de DH sur les résultats 2018. En effet, au niveau économique strict, DLM se présente comme le leader de la construction lourde, de la chaudronnerie et de la tuyauterie. En particulier, la société œuvre depuis 60 ans sur le marché national marocain et sur les marchés internationaux avec plusieurs références dans de nombreux secteurs d'activité (Mines et Chimie, Pétrole et Gaz, Infrastructures, Ciment et Energie). Au premier semestre 2019, le chiffre d'affaires consolidé a atteint 179 millions de DH, en recul de -47%. De même, au 30 juin 2019, le carnet de commandes ressortait à près de 1,1 milliards de DH. Par ailleurs, depuis avril 2008, DLM est cotée à la Bourse de Casablanca. Sa capitalisation boursière est de 65 millions de DH avec une baisse du cours de -59% depuis début 2019. Au niveau de l'actionnariat, selon les dernières données disponibles sur le site de l'AMMC, c'est la famille Bouveur qui détient la majorité du capital avec 50,01% avec un flottant en Bourse de 11%. Aussi, le DG, Eric Cecconello, détient 6,8% du capital.