La Commission européenne et le Conseil de l'Europe ont entamé, mercredi, les pourparlers sur l'adhésion de l'Union européenne (UE) à la convention européenne des droits de l'homme. Le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, M. Thorbjorn Jagland, et la vice-présidente de la Commission européenne, Mme Viviane Reding, se sont réunis à Strasbourg, et ont évoqué les moyens de faire progresser les négociations "afin que les citoyens puissent bénéficier rapidement d'une protection plus forte et plus cohérente de leurs droits fondamentaux en Europe", indique l'Exécutif européen. L'adhésion de l'UE à cette convention offrira une nouvelle possibilité de recours aux citoyens européens, qui pourront désormais, "après avoir épuisé toutes les voies de recours nationales", saisir la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg d'une plainte pour violation supposée de leurs droits fondamentaux par les institutions de l'UE. "Nous mettons aujourd'hui en place le chaînon manquant dans le système européen de protection des droits fondamentaux, et nous garantissons ainsi la cohérence entre les visions respectives du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne", a affirmé la vice-présidente de la Commission européenne. M. Jagland a, pour sa part, estimé que par ce "geste extrêmement fort", l'UE "accepte de soumettre le fonctionnement de ses institutions aux mêmes règles en matière de droits de l'Homme et au même contrôle que ceux qui s'appliquent à toutes les démocraties européennes". Cette adhésion devra encore être approuvée par les 27 gouvernements de l'UE, par le Parlement européen, puis ratifiée par chacun des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe. L'UE devra, ensuite, désigner un juge qui siégera à la Cour européenne des droits de l'homme.(MAP).