Tout au long d'une semaine de plaisir et de partage, le festival international de Cinéma et Migrations d'Agadir met fin à la fête, dans l'euphorie et l'allégresse. Un grand public vient savourer encore les ultimes délices de cette seizième édition en apothéose. Les cinéastes de tous bords, s'enlace avec ceux et celles qui les ont côtoyés et choyés, pendant le séjour ensoleillé de la capitale du Souss. Vers huit heures du soir de cette cérémonie de clôture, le rideau se lève sous les ovations nourries de l'assistance avide de connaître les lauréats de cette manche en couleurs. Le binôme habituel qui assure la modération des travaux de cette séance finale, surgit sur scène, devant une salle archi-comble. Tout en auréole, Driss Moubarik, président de l'association Initiative Culturelle d'Agadir ouvre le bal en prononçant une brève allocution, mais combien saisissante pour mettre en exergue les moments marquants de cette édition qui avait connu un succès éclatants sur tous les plans. En effet, l'intervenant citait, au-delà des projections de court et long métrage, toutes aussi fortes en images et enseignements, l'émouvante prestation des mal-voyants qui avait suscité grâce et majesté dans le cours des festivaliers. L'accompagnement médiatique, par le biais de multiples supports régionaux et nationaux était fort remarquable, en particulier les studios plantés sur l'esplanade du cinéma, notamment la radio spécifique au festival que la HACA avait autorisé pour la circonstance. Rappelons en rétrospective que cette 16ème édition du festival comprenait une panoplie de passages qui ont retenu en haleine un public assoiffé de cinéma. En fait, la programmation riche en activités fournies, lors de cette édition, a permis au grand public présent à Agadir et régions environnants d'assister aux projections et de suivre des rencontres, des workshops, des masterclass, des hommage, des des tables rondes… Etaient en lice pour cette édition dans le cadre des deux compétitions officielles du festival, neuf longs-métrages et quinze courts-métrages, tous produits entre 2018 et 2019, et dont la plupart étaient projetés pour la première fois au Maroc et dans le continent africain. La présidence du jury des longs-métrages a été confiée au réalisateur et ancien ministre malien de la Culture, Cheick Oumar Sissoko, avec à ses côtés la comédienne tunisienne Fatma ben Saïdane, le réalisateur marocain Ismaël Ferroukhi, le réalisateur français Manuel Sanchez et la réalisatrice italienne Annamaria Gallone. Le jury des courts-métrages, quant à lui, a été présidé par le réalisateur, producteur et scénariste marocain Abdeslam Kelai, et composé de la comédienne marocaine Saâdia Ladib, du réalisateur et scénariste néerlando-algérien Karim Traidia, du réalisateur et scénariste marocain Mohamed El Khomais et de la comédienne et auteure libanaise Darine Al Joundi. La Belgique fut l'invitée d'honneur de cette édition, pays avec lequel le Royaume entretient des relations étroites et dont le paysage cinématographique est incessamment enrichi par les contributions de talentueux réalisateurs, comédiens, scénaristes et producteurs d'origine marocaine. Le Royaume, au répertoire cinématographique riche et singulier, a été représenté à Agadir par une importante délégation conduite par le Belgo-marocain Nabil Ben Yadir. Cette manifestation culturelle est organisée en partenariat avec la région Souss-Massa, la wilaya de Souss-Massa, le conseil préfectoral d'Agadir Ida-Outanane, le Centre cinématographique marocain et le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, chargé des Marocains résidant à l'étranger. Saoudi El Amalki Palmarès de l'édition 2019 : 1- Prix du court métrage : Le chant d'Ahmed de Fouad Mansour 2- Prix du long métrage : Meilleure interprétation féminine : – Soraya Hachoumi dans le film Soumaya Meilleure interprétation masculine : – Nabil Malat dans le film Rafael 3- Prix du scénario Le film : Broeders 4- Prix de la réalisation Le film : Jeune Ahmed 5- Grand prix