Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont annoncé samedi la mobilisation d'un milliard de dollars, soit environ 500 milliards FCFA sur quatre ans pour lutter contre le jihadisme dans la région, appelant à l'aide des Nations Unies à travers la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). «Les débats nous ont permis d'adopter des décisions très fortes. La conférence élargie au Tchad et à la Mauritanie a adopté un plan d'action et de mobilisation de ressources à hauteur d'un milliard de dollars pour la lutte contre le terrorisme», a annoncé le président nigérien Mahamadou Issoufou à la clôture du sommet en présence du président de la République de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara. Le plan et son budget, qui font appel uniquement à des ressources internes, seront présentés en décembre lors du prochain sommet de la Communauté à Abuja. Toutefois, l'argent qui sera versé servira à renforcer les capacités opérationnelles des armées nationales ainsi que des forces conjointes, comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad. «Le G5 est loin d'être mort. Le communiqué final du sommet montre bien le soutien de la Cédéao au G5 Sahel et à la Force mixte du bassin du lac Tchad», a souligné le président nigérien, président en exercice de la Cédéao. Rappelons qu'une délégation marocaine composée du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, et du Directeur Général d'Etudes et Documentation, Mohamed Yassine Mansouri, a représenté SM le Roi aux travaux de cette Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la lutte contre le terrorisme à Ouagadougou. Intervenant à l'ouverture de ce Sommet, Bourita a affirmé que cette organisation intergouvernementale «est l'espace le mieux adapté pour gérer une approche structurée et mutualisée de la problématique sécuritaire du Sahel». Plaidant pour que ce Sommet soit le début d'une véritable «re-mobilisation» au sein et autour de la CEDEAO, le ministre a relevé que les efforts déployés dans la région en matière de lutte contre le terrorisme sont «substantiels» bien que les réalisations restent «parcellaires». «La recette miracle contre le terrorisme reste à trouver. Mais, les bonnes pratiques existent déjà», a poursuivi Bourita, en passant en revue l'expérience du Royaume en la matière.