Le Maroc s'apprête à assurer sa 17e participation en Coupe d'Afrique des Nations à l'occasion de la 32e édition de la CAN 2019 prévue en Egypte en été prochain. Cap sur les participations du Maroc à travers l'histoire, depuis la création de la CAN en 1957. Encore une fois, le Maroc brilla par son absence lors de la CAN 1990 organisée en Algérie après avoir terminé en 4e place lors des éditions précédentes (1988 sur son sol à Casablanca et 1986 au Caire). Pour corriger les erreurs et faire les réglages nécessaires, notamment après le titre raté à domicile, la Fédération royale marocaine de football avait procédé à plusieurs changements dans l'effectif des Lions de l'Atlas, joueurs et staff technique avec un nouvel entraineur, l'Argentin Antonio Angelillo qui a succédé à José Mehdi Faria, le coach national parti avec les honneurs au vu de ses réalisations gigantesques avec les Lions d'Atlas qui restaient sur une belle qualification au Mondial mexicain 1986 et le passage au second tour pour la première fois dans l'histoire de l'Afrique. Mais le technicien italien sollicité n'avait pas réussi dans sa mission. Angelillo n'avait tout simplement pas réalisé le déclic psychologique pour les Lions éliminés des rendez-vous de l'année 1990, le Mondial et la CAN. Pourtant, Angelillo était considéré parmi les grands techniciens de l'époque, en Argentine, son pays d'origine, mais aussi en Italie, son pays d'adoption, avec une carrière riche et pleine de titres, notamment en tant que joueur avant de se recycler en entraineur. Le parcours d'Angelillo fut donc de courte durée à la tête de l'équipe nationale qui n'avait pas pu assurer sa qualification à la CAN 1990, sachant bien que seules 32 nations étaient inscrites à la compétition et avaient disputé 3 tours de qualifications à l'issue desquels 8 sélections avaient décroché le billet pour l'Algérie. Il s'agissait du Nigeria, Côte d'Ivoire, Egypte se trouvant dans le groupe A en compagnie de l'Algérie alors que le groupe B se composait du Cameroun, Kenya, Sénégal et Zambie. Après les matches du premier tour, marqués par des résultats plus ou moins raisonnables dont l'élimination précoce du Cameroun détenteur du titre, les demi-finales ont été conformes à la logique. L'Algérie, qui avait fait le plein au premier tour en dominant respectivement le Nigeria (5-1), la Côte d'Ivoire (3-0) et l'Egypte (2-0), allait confirmer en prenant le meilleur sur le Sénégal (2-1) pour retrouver le Nigeria, vainqueur de la Zambie (2-0) dans l'autre demi-finale. En finale, l'Algérie récidiva face au Nigeria (1-0), remportant ainsi son premier trophée africain, alors que la Zambie termina à la 3e place du podium grâce à sa victoire au détriment du Sénégal (1-0) lors du match de classement. L'Algérien Djamel Menad avait remporté le titre de meilleur buteur avec 4 réalisations, devançant son compatriote Djamel Amani et le Nigérian Rashidi Yekini (3 goals chacun). Le duo algérien Rabah Madjer-Chérif Oudjani, le Camerounais Emmanuel Maboang, l'Ivoirien Abdoulaye Traoré et le Zambien Webby Chikabala se sont classés en 3e position avec 2 buts chacun. Voilà pour les grands moments de cette CAN algérienne manquée par le Maroc qui allait renforcer son effectif avec une nouvelle génération constituée par certains joueurs sollicités pour la première fois. On donne à titre d'exemple le gardien Khalil Azmi qui allait succéder à son coéquipier au WAC, Badou Zaki ayant joué une seule mi-temps à la prochaine CAN en compagnie de l'autre keeper des FAR, Abdelkader El Brazi. Pour les joueurs, rares ceux qui ont été rescapés dont Aziz Bouderbala, Hassan Nader, Fakhreddine pour épauler leurs coéquipiers wydadis Noureddine Naybat, Rachid Daoudi, Jilal Fadel, Lahcen Abrami, Mjid Bouyboud… ainsi que Mohcine Bouhlal, Abdeslam Laghrissi (FAR), Hicham Dmii, Tahar El Khalej (KACM), Mouloud Moudakkar, Driss Mrabet (IRT), Said Rokbi, Khalid Raghib (RSS), Aziz Ouzougate (RCA)… Cela en plus des professionnels d'Europe au nombre de 5, Mohamed Chaouch (FC Isters) et Rachid Azzouzzi (MSV Duisbourg), Bouderbala (Olympique Lyonnais), Nader et Zaki (RCD Majorque). Tous évoluaient sous la houlette du nouvel entraineur allemand, Olk Werner, mais seulement pour disputer un simple premier tour de la CAN 1992 au Sénégal et faire le retour précoce au Maroc.