Le Président américain Donald Trump a affirmé récemment qu'il n'abolira pas les taxes douanières sur les voitures en provenance des pays de l'Union européenne, au moins tant que les industriels européens ne les produisent pas aux Etats-Unis. Trump qui essaye, depuis le début de son mandat, de restructurer l'industrie automobile américaine, a enchainé récemment les critiques à General Motors pour la fermeture d'une usine dans l'Etat de l'Ohio. Sans trop tarder, le géant américain a annoncé vendredi dernier un investissement de 1,8 milliard de dollars aux Etats-Unis et la création de 700 nouveaux emplois. Optant pour un cadre fiscal qui a pour objectif de protéger les constructeurs locaux, le chef d'Etat américain a répondu à une question concernant la possibilité de mettre fin aux taxes douanières. «Je pourrais le faire pour certains produits, mais pas pour les voitures. Parce qu'ils ont BMW, ils ont Mercedes, ils ont beaucoup de très bonnes voitures qui arrivent chez nous». Et d'ajouter : «Je veux qu'ils les produisent ici (…) Si vous voulez continuer à les vendre aux Américains, fabriquez-les ici». Le président américain a également écarté la proposition de l'UE consistant à mettre fin à la taxe de 25% sur les pickups (camionnettes à plateau) américains, «parce qu'une Chevrolet ne sera jamais acceptée en Europe comme la Mercedes l'est ici, donc ce n'est pas un bon accord». C'est dans ce cadre que General Motors (GM) a annoncé son ambitieux investissement de 1.8 milliard $. Une partie de cet argent (300 millions de dollars) ira dans une usine du Michigan, Orion Township, où sera produite une nouvelle Chevrolet électrique, a détaillé dans un communiqué le géant de Detroit. Quatre cents des 700 emplois devant être créés le seront sur ce site. D'après GM, la nouvelle Chevrolet électrique devait être initialement produite en dehors des Etats-Unis, mais le groupe a décidé de faire marche arrière. Sans prononcer le nom du président Donald Trump, le constructeur automobile aux quatre marques (Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC) explique que cette décision répond à une logique d'entreprise et industrielle. Mary Barra, la PDG de GM, a précisé dans un communiqué : «GM va continuer à investir dans ses opérations américaines, qu'il estime présenter des opportunités de croissance». Il est à noter que le site d'Orion produit déjà l'autre véhicule électrique du groupe, la Bolt, et qu'assembler le nouveau modèle électrique aux Etats-Unis devrait permettre en outre de se conformer au nouvel accord de libre-échange négocié récemment entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.