A Rabat, le Yémen appuie l'intégrité territoriale du Maroc    Une nouvelle ère de coopération entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe    Le Maroc affirme avoir déjoué un «complot terroriste» contre des installations sécuritaires    Le débat sur le préambule du projet de loi organique sur la grève ravive les tensions au Parlement    Marine Le Pen plaide pour des sanctions fermes contre l'Algérie face à la crise migratoire    « Digital Moroccan Patriots » : une mobilisation citoyenne pour la défense des intérêts du Maroc    Sahara : Un drone des FAR tue 3 éléments armés du Polisario    Coopération : renforcement des relations entre le Maroc et le Yémen    Buildings & Logistic Services acquires Logiprod for over 125 Million Dirhams    Secteur non financier : croissance du crédit bancaire de 2,6% en décembre    Maroc-Royaume-Uni : "Le projet Xlinks en quête d'un soutien politique" (Dave Lewis)    Investissements : pourquoi les emplois ont-ils du mal à suivre ?    Recoil obtient l'homologation de son système de lutte aérienne contre les incendies au Maroc et au Brésil    Accor renforce son organisation au Maroc pour accélérer son développement    Fiat Maroc : trois nouveaux modèles pour une mobilité plus verte    Industries manufacturières : Légère baisse de l'indice des prix à la production en décembre, selon le HCP    La cellule de Had Soualem liée à Daech illustre le danger de l'enrôlement en ligne    Un élu républicain appelle à la suppression de l'aide américaine à la Tunisie qui connaît une «dérive autoritaire»    Eric Ciotti qualifie l'Algérie d'«Etat voyou» et critique l'inaction du gouvernement face aux errements du régime d'Abdelmadjid Tebboune    Le Président de la Transition en Syrie : Nous travaillons pour l'unité du pays et la paix civile    Donald Trump: « Pas de survivants » dans le crash près de Washington, une « tragédie aux proportions terribles »    Le 1er Chaâbane de l'an 1446 H correspond au vendredi 31 janvier 2025    Maroc : Une ONG exige le rapatriement du corps de l'auteur de l'attaque au couteau de Tel-Aviv    Football : Achraf Bencherki s'engage avec Al-Ahly d'Egypte    Hachim Mastour's major comeback in Kings League    Boxe : Le PDG du Glory confirme la possibilité de tenir un événement au Maroc    Coupe d'Excellence / J5: Le derby de Fès en ouverture, ce soir    Europa League : El Kaâbi en tête des buteurs    Intempéries : La NARSA appelle à la vigilance sur les routes    Fondation Mohammed VI : 2024, une année riche en réalisations au service de la famille de l'enseignement    Températures prévues pour le samedi 1er février 2025    Sahara : A FAR drone kills 3 armed Polisario members    OM : Medhi Benatia suspended for three months    Al Ahly signs Moroccan star Achraf Bencharki    FLAM 2025 : La littérature féminine, un vecteur de transformation sociale    Le temps qu'il fera ce vendredi 31 janvier 2025    L'OMALCED et la CNDP appellent à une lutte concertée contre la diffamation et l'extorsion    Botola : La Renaissance Berkane s'impose face à l'AS FAR et prend le large en tête    Le roi Mohammed VI adresse ses condoléances à Salmane Bin Abdelaziz Al-Saoud    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    Février 2025 : Meydene célèbre la diversité artistique avec une programmation éclectique et inoubliable !    Officiel : Hakim Ziyech recruté par le club qatari d'Al Duhail    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    LdC : la phase des barrages promet des affiches choc    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pénurie d'infirmiers au Maroc : Des solutions urgentes s'imposent
Publié dans Albayane le 05 - 07 - 2010

Le Maroc connaît depuis plusieurs années une pénurie de personnel infirmier qui devrait s'accroitre dans les prochaines années. Nous ne cessons d'attirer l'attention des décideurs et des responsables sur les conséquences à court terme qui pourront découler de cette grave pénurie. Si rien de concret n'est entrepris aujourd'hui pour juguler le manque d'infirmiers (ères), nous exposerons notre population demain à de véritables problèmes de santé. Les explications.
La pénurie d'infirmiers : une réalité qui est vécue au quotidien
La pénurie d'infirmiers (ères) dans notre pays n'est pas une simple vision de l'esprit, contrairement à ce que certains peuvent penser, mais une réalité qui est vécue au quotidien. Cette pénurie est ressentie d'abord par les professionnels de santé qui sont contraints dans bien des situations de faire face à une grande charge de travail, qui éreinte les plus résistants et décourage les plus faibles, d'où les nombreux certificats de maladie et l'absentéisme au niveau des structures de santé, une réalité que l'on peut aisément constater sur le terrain. La pénurie d'infirmiers est aussi ressentie par les malades qui sont obligés d'attendre leur tour pour être soignés que ce soit pour un prélèvement, une injection, une perfusion, un changement d'un pansement, une radio.
La pénurie d'infirmiers est aujourd'hui telle qu'aucun hôpital ne peut se targuer d'avoir des infirmiers, infirmières en nombre suffisant.
Cette pénurie risque d'atteindre des proportions alarmantes dans les années à venir au point qu'elle dégradera la qualité des soins infirmiers au niveau de plusieurs établissements hospitaliers qui sont en situation plus que précaire.
Une pénurie qui tue les... dispensaires
Par ailleurs cette pénurie est à l'origine de la fermeture de plusieurs centaines de dispensaires et centres de santé surtout dans le milieu rural. La ministre de la santé l'a elle-même reconnu devant les parlementaires, ce qui inquiète le plus, c'est le nombre de ces dispensaires qui sont fermés, plus de 200, c'est énorme. On n'a pas idée de construire un tel bâtiment qui suscite beaucoup d'espoirs au sein des populations et de le laisser par la suite fermé jusqu'à ce qu'il commence à tomber en ruine. Ce constat ne peut laisser personne indifférent, c'est pour cela que nous tirons la sonnette d'alarme afin d'attirer l'attention des responsables sur les réels risques inhérents à ce manque de personnel para-médical. Des mesures immédiates courageuses, cohérentes doivent être prises par les responsables du département de la santé, faute de quoi bien des hôpitaux seront confrontés à une réelle crise dans les années à venir surtout que de grands contingents d'infirmiers (ères) ont commencé à partir à la retraite, une situation qui va s'accentuer dés cette année 2010. Qui va assurer la relève ? Comment compte-t-on remédier à ces sous effectifs ? Qu'a prévu le ministère de la santé ?
Un problème urgent qui nécessite des solutions urgentes.
Quand nous parlons de pénurie d'infirmiers (ères), nous voulons en réalité parler de plusieurs pénuries, car aux carences de médecins spécialistes qui ne cessent de défrayer la chronique en faisant la une des journaux, viennent s'ajouter une pénurie d'infirmières polyvalentes, de kinésithérapeute, de techniciens, d'infirmiers anesthésistes de radiologie, de laboratoire...
Cette pénurie d'infirmiers (ères) se fait sentir au niveau de tous les services, mais elle est plus ressentie et plus exacerbée dans les unités des soins intensifs (réanimations) bloc opératoire, radiologie, traumatologie, oncologie, maternité.
Nous ne devons pas nous voiler la face et dire que la pénurie d'infirmiers dans notre pays n'est pas tellement dramatique, ou qu'elle n'est qu'une simple vision de l'esprit. Il y a donc lieu de s'alarmer de l'évolution de la situation au moment où aucune stratégie gouvernementale cohérente n'est entreprise pour pallier à ce manque de personnel. C'est vrai que le ministère de la santé tente bien que mal de faire face à cette situation puisque 1 100 paramédicaux ont été recrutés en 2008 et 1 054 en 2009, mais entre temps combien d'autres sont partis à la retraite ? On a l'impression que c'est du colmatage, on met du plâtre pour boucher de grands trous, c'est très grave ce genre de situation.
Une situation qui inquiète
Sans chercher à acculer quiconque puisque ce qui est fait est fait, nous devons reconnaitre que le problème de la pénurie d'infirmiers (ères) ne date pas d'aujourd'hui. Cette pénurie était programmée par les responsables et les décideurs qui avaient en charge la santé des citoyens dans les années 80 et plus particulièrement ceux qui avaient pris la décision de fermer les écoles de formation des infirmiers. C'est donc une situation héritée, mais cela ne doit pas pour autant justifier la situation actuelle.
Une situation caractérisée par des sous effectifs en infirmiers (ères) polyvalents (es) et techniciens de santé. Nous avons besoin à l'heure actuelle de près de 20.000 infirmiers, chose qui a été à maintes reprises reconnue et qui confirme
si besoin la pénurie. Une situation qui devient de plus en plus sérieuse, qui inquiète et qui doit inciter à la vigilance surtout que nous assisterons à une grande vague de départs à la retraite et il n'est pas exagéré de prédire un raz de marée, une déferlante, un Tsunami qui videra de près d'un tiers les effectifs actuels de personnels infirmiers. Actuellement et selon les estimations, il y a prés de 26.400 infirmiers toutes catégories confondues au Maroc, si le 1/3 part à la retraite, on peut aisément deviner les drames qui y découleront. Les 21 instituts de formation aux carrières de santé que compte notre pays arrivent à former 1500 lauréats chaque année, mais ils ne sont pas tous recrutés par manque de postes budgétaires. Un grand nombre part s'exiler dans des pays qui accordent à l'infirmier une grande importance (Canada, Etats-Unis, France, Italie) pour ne citer que ces pays. Les autres arrivent à s'insérer dans le secteur privé. Dans ces conditions, on ne comprend pas le paradoxe qui caractérise le département de la santé : d'un côté il y a une pénurie d'infirmiers (ères) et de l'autre côté on ne recrute pas les infirmiers qui sont formés au niveau des instituts privés pour pallier aux sous effectifs, une main d'œuvre précieuse qui ne coute rien au ministère en terme de formation et dont les lauréats sont prêts a travailler là ou ils seront affectés, c'est à n'y rien comprendre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.