Le football national des jeunes a eu l'honneur d'être présent au tournoi Al Kassa International Cup (U17) organisé actuellement à Doha. Le Maroc était représenté par le Raja Casablanca, deuxième club participant d'Afrique en compagnie de son homologue tunisien, l'Etoile Sahel de Soussa. Les deux jeunes formations maghrébines ont eu le mérite de s'imposer lors de leur première sortie dans ce rendez-vous marqué par la participation de certains grands clubs européens. L'équipe tunisienne a eu le privilège de surprendre le Bayern Munich par (3-2). Le Raja, lui, a dominé la formation du pays hôte, Aspire Académie, par (1-0). Seulement, les jeunes cadets rajaouis n'ont pas pu confirmer par la suite en s'inclinant sur un score sévère de (3-0) face à ceux des Glasgow Rangers. Ces derniers vont confirmer de la plus belle manière en frappant plus fort (7-0) face à la formation tunisienne qualifiée au second tour même après une défaite face au club turc Altinordu (0-1). Les jeunes rajaouis, eux, n'ont pas eu de chance surtout qu'ils venaient de jouer leur 2e match en 2 jours face à une coriace équipe écossaise qui faisait son entrée en lice avant de s'incliner devant la formation d'Aspire Académie (3-1) pour se qualifier ensemble au second tour. Après un premier match âprement disputé et difficilement gagné dans le fief d'une équipe qatarie qui a fait preuve d'un jeu musclé et agressif, les enfants rajaouis ont été trahis par la condition physique lors de la seconde rencontre. La fraicheur physique était décisive pour les jeunes écossais qui ont dominé les enfants rajaouis tellement fatigués. C'est une leçon à retenir et à bien étudier prochainement par le Raja, ses encadreurs et sa direction technique. Car on aurait bien aimé que les jeunes rajaouis puissent continuer et rencontrer d'autres formations venant des gros morceaux invités à ce tournoi tels le Real Madrid, Bayern Munich, Paris Saint-Germain, AS Rome,… Mais le sort en a voulu autrement. Les jeunes rajaouis ont quitté tôt la compétition et on se console en disant, encore une fois, que l'essentiel reste la participation à un tel tournoi de grande envergure. Ce qui n'est guère la bonne excuse pour expliquer une telle élimination. Car disons-le franchement, le football national des jeunes est toujours en mal d'inspiration. Il est encore loin de son niveau d'antan où nos espoirs étaient présents dans plusieurs manifestations internationales, amicales et officielles. Le premier et dernier sacre de l'équipe nationale des juniors remonte à plus de 20 ans quand nos Lionceaux avaient remporté la Coupe d'Afrique (CAN U19 en 1997) organisée sur le sol marocain. Les meilleures performances de nos juniors restent les 3e et 4e places, respectivement lors des CAN 1987 et 2005. Dans la catégorie U15, le Maroc compte également un seul titre mais pas continental puisqu'il relevait du tournoi de l'Union Nord Africaine (UNAF), remporté en 2018 à Tunis. Pour la CAN U17, rien à signaler pour nos cadets à l'exception d'une 4e place lors de l'édition 2013 organisée au Maroc qui s'apprête aujourd'hui à accueillir une nouvelle édition de cette catégorie en 2021. En attendant, il faut faire les soins nécessaires. Il faut bien diagnostiquer le mal qui guette nos jeunes footballeurs. Il faut commencer par dire que la faute incombe aux différentes composantes du football national, à commencer par la Fédération en passant par les ligues… jusqu'aux clubs ainsi qu'à l'Académie Mohammed VI. Car, dans les compétitions nationales, on ne trouve plus de véritables championnats ou des tournois organisés ici et là comme c'était le cas durant plusieurs décennies dans le passé, depuis l'aube de l'Indépendance même avec un football amateur jusqu'à nos jours avec une Botola dite professionnelle. Cela, certains clubs le savent pertinemment, à l'instar du Raja qui donnait l'exemple, hier mais pas aujourd'hui. Le club des Verts qui était fort de son école de foot et de son centre de formation des jeunes dans les années 1990 avait la distinction d'organiser des tournois internationaux des jeunes, cadets et minimes qui ont laissé leurs traces positivement sur le rendement du club et du football national. Pour terminer, disons-bien que la matière première existe mais c'est le manque d'investissement dans les jeunes qui nous fait défaut, encore et toujours. Que notre fédé et ses composantes l'avouent bien pour qu'on puisse former et préparer les champions de demain…