Le volet social occupe une place particulière dans les nouvelles stratégies de développement du Maroc. En cela, la «santé numérique» représente l'un des axes les plus porteurs d'espoir pour gérer des systèmes de santé en mesure de faire face aux principaux défis, principalement l'accès aux soins, la rareté des ressources humaines et la généralisation de la couverture sanitaire universelle, a affirmé récemment Hicham Nejmi, secrétaire général du ministère de la Santé. Il a relevé à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de l'«Africa Digital Medical Hub» et l'«Africa Health Tourism Congress», que le ministère de la santé identifie la «santé numérique» comme un axe prioritaire d'intervention en appui au Plan Santé 2025 et en continuité des différents programmes sectoriels déjà lancés durant les dernières années. Nejmi a souligné, dans ce cadre que le Royaume prévoit l'engagement de lourds investissements d'innovation et d'expérimentation en télémédecine et en e-santé allant de l'hôpital numérique jusqu'à la création de plateformes de télémédecine dans les 12 régions du Maroc. Les nouveaux projets permettront d'améliorer l'accès et l'équité aux soins avec un moindre coût et d'assurer un meilleur traitement avec confort et sécurité accrue pour le patient, a-t-il ajouté, relevant que la CSU ne pourra être atteinte sans l'aide de la «santé numérique». Le directeur du Congrès, Khalil Daffar, a relevé pour sa part, que la télémédecine est devenue une réalité au Maroc, et est expérimentée dans certaines régions du Maroc pour pallier le manque de ressources humaines. La santé numérique jouera un rôle de levier dans le renforcement du système de santé national, a-t-il précisé. Le vice-président de la Confédération nationale du tourisme, Fouzi Zemrani, a souligné de son côté, que le Maroc est devenu l'une des destinations phares du tourisme médical. Cette manifestation a mis en exergue les perspectives de développement de la santé numérique, les innovations actuelles et à venir au regard de la santé publique, des freins humains, des craintes réglementaires ou encore organisationnelles. Les start-uppers et les industriels ont saisi cet événement pour partager leurs expériences et présenter leurs innovations technologiques dans ce domaine porteur d'espoir.