Finalement, la CAN 2019 n'aura pas lieu au Cameroun. La CAF a retiré l'organisation de la compétition à Yaoundé au terme d'une réunion de son Bureau exécutif, vendredi dernier à Accra. La CAF s'est basée dans sa décision sur un rapport des experts faisant état de retard et de dysfonctionnement dans l'achèvement des travaux d'infrastructures, après une récente inspection sécuritaire et une visite des stades et des sites d'hébergement. Cela même si le Cameroun prévoit de terminer les constructions « à bonne date », c'est-à-dire bien avant le début de la CAN dont le coup d'envoi a été repoussé à juin 2019 pour la première fois et avec 24 équipes au lieu de 16. La CAF a ainsi fixé un délai d'un mois pour trouver un remplaçant. On parle de l'Afrique du Sud qui n'est pas très chaude, de l'Egypte mais aussi et surtout du Maroc qui reste le plus grand favori pour sauver la situation. A 7 mois de la compétition, le Maroc se trouve déjà prêt pour organiser ce rendez-vous new look. La CAF peut bien compter sur le Maroc qui a été privé injustement d'organiser la CAN 2015 du temps de l'ancien président, Issa Hayatou. Aujourd'hui, les choses ont changé avec la venue du nouveau président et d'une nouvelle équipe et le Maroc a pu recouvrer sa place méritée au sein de la CAF avec en plus un poste de vice-président en la personne de Fouzi Lekjaâ. Mais le Maroc reste surtout fort par ses infrastructures et ses capacités organisationnelles confirmées. Le Maroc a l'avantage de réagir encore une fois en présentant une autre candidature solide. Le Maroc malheureux dans la course à l'organisation du Mondial-2026 face au trio nord-américain vainqueur pourrait donc être récompensé par la CAN 2019. La CAF ne peut qu'être satisfaite par un pays qui l'a déjà dépannée en acceptant d'accueillir le CHAN-2018, prévu initialement au Kenya en octobre 2017, à tout juste 3 mois de son coup d'envoi. L'histoire peut donc se répétée pour la CAN 2019…