Maroc Telecom et Zoho s'allient pour accélérer la transformation digitale des entreprises au Maroc    La Chine répond à l'escalade commerciale de Washington par un Livre blanc : un appel au dialogue et au multilatéralisme plutôt qu'à l'affrontement    Sahara : le sénateur républicain influent Joe Wilson veut classer le Polisario comme organisation terroriste    Le président Macron visite le pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du livre de Paris    Talbi Alami appelle à une mobilisation active pour un Maroc fort et unifié    Coupe du Monde des Clubs 2025 : Chaque ville hôte percevra un million de dollars    Formation et recherche : Les Universités privée de Fès et polytechnique de Madrid scellent leur partenariat    Cours des devises du vendredi 11 avril 2025    Challenge N°963 : Du 11 au 17 avril 2025    1,65 million de dirhams pour l'alimentation électrique du réseau d'eau potable entre Ouarzazate et Skoura    L'ONCF lance sa nouvelle application mobile « ONCF VOYAGES » pour une expérience client plus simple et plus pratique    Le Maroc reprend la main sur la cartographie de ses eaux maritimes    L'ambassadeur d'Egypte au Maroc salue le rôle de S.M. le Roi dans le soutien à la cause palestinienne    Sahara : l'option marocaine en voie de légitimation onusienne    CAN U17 (Quarts de finale): Le Maroc bat l'Afrique du Sud et va en demi-finale    La Conmebol plaide pour une Coupe du monde-2030 élargie à 64 sélections, une proposition contestée    Basket African League : Le Fath s'incline face aux Rivers    CAN U17 : Sénégal ou Côte d'Ivoire, lequel affrontera le Maroc en demi-finale ?    CAN U17 / CAF : « Ziyad Baha, sous haute surveillance paternelle »    CNDP alerte : On ne joue pas avec les données à caractères personnel !    Sidi Kacem : Mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 25 tonnes de haschisch    Un inspecteur de police contraint de faire usage de son arme de service à Kénitra face à un forcené    Yasmina Alaoui devient la première femme à présider le Conseil régional des notaires de Rabat    L'Humeur : Milieu du spectacle, lieu de violences sexistes    Casablanca-Settat : 8.200 projets de l'INDH programmés entre 2019-2024 pour un budget de 4,3 MMDH    French-Algerian fugitive arrested in Casablanca on international warrant for assault case    Politiques sociales : Le Maroc plaide pour une plus grande implication mondiale de l'Afrique    Mehdi Bensaid inaugure le Pavillon du Maroc, invité d'honneur du Festival du Livre de Paris 2025    Le Bénin crée le « Cotonou Comedy Festival »    Inauguration du Festival du Livre de Paris 2025, le Maroc invité d'honneur    Festival du Livre de Paris : Le choix du Maroc comme invité d'honneur s'inscrit dans la dynamique du partenariat bilatéral d'exception    Rangers : Double nomination pour Hamza Igamane aux trophées de la saison 2024-2025    Bourse de Casablanca : ouverture en territoire positif    Droits de douane : Pékin porte à 125% ses surtaxes sur les produits US et saisit l'OMC    Premier League : Mohamed Salah prolonge avec Liverpool au-delà de 2025    Les prévisions du vendredi 11 avril    Festival du livre de Paris. La Kabylie expose en force    Rabat : Signature d'un accord maroco-français en hydrographie, en océanographie et en cartographie marine    France : Révélations sur un projet d'assassinat potentiellement orchestré par l'Algérie    Aéroport international de Djeddah : plus de 5 millions de passagers durant la Omra du Ramadan    Un parti syrien salue la position américaine sur le Sahara marocain et appelle Damas à rompre ses relations avec le Polisario    Patrimoine: Enfin le très attendu dossier du Maroc pour l'inscription du Caftan à l'UNESCO    Fuite de données à la CNSS : les employés marocains du Bureau de liaison israélien exposés    Cybersécurité: La CNDP met en garde contre l'utilisation des données personnelles obtenues illégalement    Le Maroc et la France réaffirment, à Paris, leur volonté d'approfondir les liens culturels bilatéraux    Bouskoura : inauguration du premier complexe cinématographique de type Ciné Boutique    Au Congrès américain, Nasser Bourita renforce le partenariat Maroc-Etats-Unis    50e anniversaire des relations diplomatiques : échanges de félicitations entre S.M. le Roi Mohammed VI et le président philippin Ferdinand Romualdez Marcos Jr    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pacte mondial pour la migration: les grands absents de Marrakech
Publié dans Albayane le 27 - 11 - 2018

A deux semaines du Sommet mondial de Marrakech, qui verra l'adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, la liste des pays réfractaires à ce texte, censé favoriser une gestion coordonnée et harmonieuse de la migration à l'échelle internationale, s'allonge. Près de 10 pays pour l'instant, américains et européens, concernés principalement par la question migratoire, ont décidé de ne pas se présenter à Marrakech, du 10 au 11 décembre prochains, pour signer ce texte qui a été finalisé en juillet dernier.
En plus des USA qui se sont retirés de ce Pacte en fin 2017, bien avant même les rounds de négociations qui ont débuté en février 2018, d'autres pays ont rejoint la liste des grands absents de Marrakech. Il s'agit de la Hongrie, l'Autriche, l'Australie, la Pologne, Israël, la Tchéquie, la Bulgarie, l'Estonie…. Certains pays censés approuver sans difficultés ce texte, comme la Suisse, qui a pris part à sa rédaction, ont reporté sine die leur décision de signer le pacte, étant donné l'opposition de certaines commissions parlementaires. Il faut dire que le revirement de plusieurs Etats sur le Pacte alerte sur la controverse autour dudit texte, malgré qu'il ait été finalisé en juillet dernier. Face à ce rejet massif du Pacte par plusieurs pays européens, le directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, a déclaré le week-end dernier qu'«il est de l'intérêt des pays européens de soutenir les Nations Unies pour l'adoption du pacte mondial sur la migration en décembre prochain à Marrakech».
«Les Européens doivent aplanir leurs différends et dépasser leurs divergences pour parler d'une seule voix», a-t-il souhaité.
Si les raisons varient d'un pays à l'autre, les différents pays, qui ne se présenteront pas à Marrakech, avancent que le Pacte encourage les flux migratoires et ne permet pas aux Etats d'exercer leur souveraineté. Ainsi, l'Australie, qui s'est retiré du Pacte le 20 novembre, redoute que le Pacte « puisse encourager les entrées illégales et remette en cause les succès durement acquis par l'Australie dans son combat contre le trafic des passeurs». Dans un communiqué, le gouvernement a âprement critiqué le texte, déclarant qu'il «ne fait pas de distinction entre les gens qui entrent en Australie illégalement et ceux qui viennent de la bonne manière, en particulier en ce qui concerne la fourniture des prestations sociales et autres aides». Israël, a jugé, pour sa part que «cet accord contient des éléments incompatibles avec les intérêts du pays. Par exemple, la réunification familiale pour les migrants». «Nous sommes un petit pays avec une situation géographique compliquée. Nous ne sommes pas comme l'Allemagne, qui peut absorber des millions de gens», a déclaré une source diplomatique du pays.
En plus du rejet par certains Etats, plusieurs pétitions ont été lancées en ligne par des individus ou des associations pour contrer la signature par leur pays de ce Pacte. A titre d'exemple : «Non au pacte de l'ONU pour les migrants» initiée par L'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Même dans l'Hexagone où le Pacte est soutenu, notamment par le président Emmanuel Macron, une pétition a été lancée par l'association «Renaissance Française».
En effet, le Pacte mondial de la migration va du principe que la migration est un facteur de «prospérité, d'innovation et de développement durable», d'où l'importance de mieux la gérer. Même si le texte n'est pas contraignant pour les Etats, il promeut, notamment l'encouragement de la migration et non son contrôle. Il vise également à faire évoluer les perceptions sur la migration.
Seuls quelques pays européens comme la France, l'Allemagne… défendent becs et ongles le Pacte. La crainte serait de s'acheminer vers une signature du Pacte essentiellement par les Etats africains, tout comme la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles de 1990, qui n'a été ratifié à ce jour par aucun pays européen. Ce qui ne permettrait pas d'avancer sur la résolution du sujet au niveau international.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.