Le Front local de suivi de la crise de la Samir ne compte pas lâcher prise. Encore plus, les acteurs composant cette instance envisagent de consolider leur action pour faire aboutir ce dossier. Pour eux, il n'y a pas d'autres issues que la reprise des activités de la raffinerie. Les participants à la réunion tenue, jeudi 15 novembre, à Mohammedia estiment qu'il s'agit, en fait, d'une revendication légale et légitime eu égard des effets néfastes sur l'économie de toute une population, abandonnée à son propre sort, a indiqué Abdellatif Belahcen, coordinateur du Front, tout en appelant à plus de mobilisation afin de permettre à l'ensemble des ayants droit auprès des décideurs. D'ailleurs, les participants à la réunion ont dénoncé les atermoiements du gouvernement en l'invitant à sortir de l'ambigüité et à faire preuve de transparence dans la gestion de ce dossier. «L'affaire de la Samir n'est pas une question de quelques opérateurs. Il s'agit du sort de milliers de familles qui se trouvent aujourd'hui au bord du gouffre et dont le devenir reste incertain», a-t-il ajouté. Un avis largement partagé par Houcine El Yamani, coordinateur du Front syndical, considérant, pour sa part, que le dossier de la Samir a démontré le manque de volonté et d'ingéniosité de l'Exécutif tout en mettant en garde contre certains discours douteux voire insidieux laissant entendre que l'usine serait transformé en simple zone de stockage. «Le dossier est entré dans une phase critique et pleine d'incertitude, d'où l'urgence d'une solution politique», a-t-il noté en substance. Il faut dire que depuis la suspension de la société de raffinage, la Commune a été privée d'environ 30 millions de DH versés dans le budget annuel, sans omettre un milliard de dhs, injecté dans le circuit économique de la ville. Les participants ont, en outre, relevé le cas de 100 appartements initiés par l'entreprise dans le cadre de l'initiative nationale du développement humain (INDH). Ce projet non encore réceptionné, pourrait être réorienté vers d'autres objectifs, notamment la solution de la crise de logement des étudiants, ont plaidé les membres du Front local. Au final, les membres du Front local, ont convenu d'arrêt un plan fixant les actions militantes pour les prochaines étapes, à commencer par l'organisation d'un grand colloque qui sera marqué par quelques témoignages des victimes de la fermeture de la Samir. Notons que le Front local est composé de l'ensemble des partis politiques démocratique et de gauche, des associations de la défense des droits de l'Homme et de la société civile.