Depuis un certain temps, la capitale du Souss est envahie de ressortissants subsahariens qui prennent d'assaut, en particulier les giratoires de la ville. Un phénomène quotidien qui prend de plus en plus, des ampleurs grandissantes. Un peu partout sur les chaussées des ronds-points, ce sont des dizaines de mendiants africains qui fusent de toutes parts sur les véhicules. Certains arborent le sourire et disparaissent au moindre signe de tête du conducteur. D'autres persistent à soutirer quelques sous, la joie rayonne sur le visage. Pour la plupart, les aumôniers de couleur jalonnent les grandes artères de la ville et dégagent bien un sentiment de désolation. Leur état lamentable suscité pitié et consternation. Ils son nombreux à occuper les domaines publics sur les flux de circulation. Mais également, du côté de la gare routière, ils montent un véritable campement, formé de lambeaux de tissus qu'ils se procurent par-ci, par-là. On se croirait plutôt en camp de réfugiés ! Jusqu'à présent, aussi bien les autorités locales que le corps élus ne pipent mot face à ce fléau. En réalité, la situation n'est pas aussi simple que cela. D'une part, on tolère cette profusion africaine, en étant imbu d'humanisme et solidarité envers des êtres frappés par la privation. D'autre part, on ne prend aucune mesure palliative pour endiguer cette prolifération qui commence à inquiéter, puisqu'elle est galopante et anarchique. Certes, le Maroc s'engage résolument dans la reconquête de son statut privilégié au sein de l'Afrique. Il le fait dans une approche d'adoption, en édictant le processus d'intégration et en élaborant une attitude de coopération. Cependant, il est également de son devoir de maintenir la stabilité et la sécurité sur son territoire. Il va donc falloir trouver des issues innovante de nature à réconcilier les deux enjeux qui paraissent parfois inconciliables. Toutes les composantes d'une métropole comme Agadir se devraient alors de réfléchir sérieusement sur les solutions à porter à ce dilemme, tout en demeurant dans le sillage du patrimoine de la négritude, cher à feu Léopold Sédar Senghor et, en même temps, garantir la fluidité de la ville. Il faut bien reconnaître que ces malheureux ne sont jamais agressifs.