Les relations diplomatiques entre le Maroc et la Mauritanie s'affichent au beau fixe. En effet, après un froid diplomatique, exploité par les ennemis de l'intégrité territoriale du royaume pour parasiter l'axe Rabat-Nouakchott, les deux pays ont prévalu la raison et la sagesse pour préserver le capital historique et séculaire fondé sur des liens de fraternité, de bon voisinage et de coopération fructueuse. C'est dans cet esprit que s'inscrit la visite au Maroc du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Ismail Ould Cheikh Ahmed, jeudi à Rabat où il a eu des entretiens avec des responsables marocains. A ce propos, M. Ould Cheikh Ahmed a souligné les bonnes relations de fraternité liant la Mauritanie et le Maroc, insistant sur la nécessité de mettre en œuvre tous les mécanismes de coopération, surtout la haute commission commune, afin de promouvoir la coopération bilatérale conformément à la volonté des deux pays. Lors d'entretiens avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, en présence de l'ambassadeur de Mauritanie à Rabat, Mohamed Amin Ould Abe, le diplomate mauritanien a salué la vision de SM le Roi Mohammed VI pour l'Afrique et sa contribution au développement économique et au progrès social dans le continent. Pour sa part, M. El Malki s'est félicité du niveau des relations solides liant le Maroc et la Mauritanie, les qualifiant d'exceptionnelles et ayant des dimensions historiques, géographiques et civilisationnelles. Ce réchauffement diplomatique de l'axe Rabat-Nouakchott sera davantage consolidé par la décision du Maroc d'ouvrir, au niveau de Gueltat Zemmour (dans le sud-est du royaume), d'un nouveau poste-frontière avec la Mauritanie. Il s'agit du deuxième poste-frontière des provinces du Sud, après celui de Guerguarat, situé à l'extrême sud-ouest du royaume. L'annonce de ce projet a été faite, vendredi, dans la ville de Laâyoune par le ministre marocain chargé de l'Equipement, du Transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara. Ce deuxième poste-frontière renforcera le couloir terrestre déjà opérationnel à travers Guerguarat, situé à l'extrême sud-ouest du Maroc, reliant actuellement le royaume à l'Afrique de l'Ouest, via la Mauritanie. Le nouvel axe au niveau de Gueltat Zemmour reliera ainsi le Maroc au Mali. Cette vision a été annoncée par le Souverain dans son discours adressé, le 6 novembre 2015, à la Nation à partir de la ville de Laâyoune, à l'occasion de l'anniversaire de la marche verte. «Dans le domaine des infrastructures, il sera procédé au renforcement du réseau routier de la région, à travers la réalisation d'une voie express, aux normes internationales, entre Tiznit, Laâyoune et Dakhla. Parallèlement, Nous invitons le gouvernement à réfléchir à la mise en place dans les provinces du Sud d'un hub de transport aérien desservant l'Afrique. Nous caressons également le rêve de construire une ligne ferroviaire de Tanger à Lagouira, pour relier le Maroc au reste de l'Afrique», avait affirmé le Souverain. C'est dire que la feuille de route est tracée pour servir l'Afrique et le citoyen africain. Ce qui gène les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc qui ne lésinent pas sur les moyens pour parasiter cet axe entre Rabat et Nouakchott et nuire à l'image du Maroc en vue de maintenir un statut quo dans la région qui ne sert que leurs intérêts.