«Nous sommes parvenus à la 8e édition, parce que nous sommes raisonnables dans notre démarche» Les chanteurs populaires Dounia Batma et Adil Miloudi ont clôturé dimanche 12 aout sur la scène d'El Jadida les soirées musicales et artistiques du festival international Jawhara. Entre musique, théâtre, arts plastiques, parades, poésie, le public a eu droit à un florilège d'activités qui ont illuminé la ville durant trois jours. Pour Nabil Krat, directeur du festival Jawhara, le festival est parvenu à la 8e édition parce que ses initiateurs sont raisonnables dans leur démarche. Al Bayane : Le festival est parvenu à sa 8e édition. On pourrait bien parler de l'âge de maturité. Etes-vous satisfaits de la réputation de cette manifestation dans le paysage musical national? Nabil Krat : Le festival Jawhara a démarré en 2011. L'idée était de créer un événement propre à El Jadida qui n'avait pas son festival. Nous avons commencé à travailler sur un modèle de festival qui s'adapte au contexte de la ville qui est touristique. Le choix de la période s'inscrit en phase avec la particularité d'El Jadida. C'est un festival étendu sur trois villes voire quatre : El Jadida, Azemmour, Sidi Bouzid avec plusieurs activités et des scènes musicales. Nous avons fait le pari depuis la première édition sur la musique et la culture d'une manière générale et le sport comme levier de développement. C'est pour cela que le festival intègre plusieurs activités parallèles. Cette année, Jawhara s'est ouvert sur plusieurs espaces de la ville et sur d'autres expressions artistiques. Pourquoi ce choix? Depuis le début, le festival est pluridisciplinaire ; il allie musique, danse, théâtre, arts plastiques, théâtre de rue, espace pour enfants... Cette année, nous avons développé davantage ces animations parallèles par la création de nouvelles activités, comme celle qui s'est déroulée à la cité portugaise en partenariat avec l'association Fous d'art. C'est un atelier géant de peinture visant la promotion de l'art plastique et de la peinture dans la ville. Le festival est qualifié d'international, mais il y'a une absence des figures de proue de la musique internationale. Cela est-il dû au manque de moyens financiers? Cette année, nous avons invité un artiste international du Ray, Cheb Hindi. Nous avons également programmé un artiste libanais même s'il vit au Maroc et la star Dounia Batma qui est à mon avis une star arabe et mondiale. Nous sommes restés fidèles à notre modèle. Je suis d'accord avec vous sur la deuxième partie de la question. Nous avons des ambitions plus grandes. On aurait aimé étoffer davantage notre programmation artistique avec des stars internationales. Nous essayons de le faire avec nos moyens, notamment dans le contexte actuel. Nous sommes parvenus à la 8e édition parce que nous sommes raisonnables dans notre démarche. Nous travaillons toute l'année. Nous essayons d'aller chercher de nouveaux sponsors et des partenaires.