Al Bayane: Quels sont les objectifs de cette cinquième conférence africaine de l'audit interne? Mounim Zaghlool: L'IIA Maroc œuvre pour la bonne gouvernance, le management des risques, le renforcement des dispositifs de contrôle, et c'est dans ce cadre-là qu'on organise un certain nombre d'événements dont le plus important pour cette année est l'accueil de la cinquième conférence africaine sous le thème : «les approches intégrées au service de la gouvernance et de la performance». Ce sont des sujets d'actualité car ils s'inscrivent pleinement dans le sillage de la réflexion sur les modèles de développement en Afrique, notamment pour avoir une gouvernance et un leadership éthique, et en même temps, travailler sur l'amélioration de la performance dans notre domaine. Il y a aussi l'aspect lié à la mise en œuvre des stratégies (nationales, sectorielles ou liées à l'entreprise),notamment la gestion de leurs risques. Au cours de la deuxième journée, nous avons parlé de l'innovation et de la transformation digitale, bien évidemment des risques et opportunités que cela génère, puisque même le métier de l'audit interne va subir beaucoup de changement, grâce ou à cause, ça dépend de quel côté on voit les choses, de la transformation digitale avec l'Intelligence artificielle, le Big Dada, l'analyse prédictive... Tout ça impactera significativement le métier de l'audit. Quels sont projets de l'IIA Maroc pour les prochaines années? Nous travaillons avec plusieurs partenaires. Nous collaborons avec l'Institut marocain des administrateurs, la CGEM dans le cadre de la Commission Ethique et bonne gouvernance, le Ministère de l'Economie et des Finances à travers la DEPP (Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation) sur les projets de loi relatifs à la gouvernance des établissements publics. Nous essayons également de renforcer le professionnalisme des auditeurs internes en les formant et en leur offrant l'opportunité de se certifier et de devenir vraiment des professionnels qui travaillent selon les standards internationaux, afin que les différentes initiatives puissent avoir un impact direct sur la bonne gouvernance au sein des entreprises et établissements publics. Ce que nous entendons par le terme gouvernance ce n'est pas uniquement la création des structures, mais le fait que ces structures remplissent pleinement leurs rôles et missions. Vous avez évoqué l'importance qu'accorde l'IIA Maroc à la formation des auditeurs. Quelles sont les actions réalisées pour concrétiser cet objectif? Nombreuses sont les actions entreprises pour mieux former les auditeurs. Il y a d'abord les actions d'information sous forme de tables rondes ou de mini-conférences. Il y'a de même des actions de formation.Là il s'agit de séminaires qui durent entre deux et trois jours. Puis, il y a la préparation à la certification ; là aussi il y a des modules qui sont en mode E-learning. Donc le candidat va s'inscrire pour bénéficier d'une formation en ligne et passer même l'examen en ligne. Mais outre la formation,nous organisons aussi des événements internationaux qui nous permettent de faire un benchmarking par rapport à d'autres pays, notamment africains, pour mieux évaluer ce qui a marché et ce qui bloque afin de mieux s'inspirer de leurs expériences. Combien de membres comptez-vous au sein de l'IIA? Nous sommes presque 500 auditeurs membres de l'IIA. Mais pour le groupe LinkedIn, nous avons plus de 2000 sympathisants qui sont membres de ce réseau social. Communiquez-vous d'une manière régulière avec les membres de l'IIA et les différents partenaires? C'est vrai que nous essayons de faire le maximum de progrès à l'ère du digital. Nous avons un site web ; nous avons des groupes sur LinkedIn. Nous avons encore de l'espoir pour communiquer d'une manière encore plus efficace sur les médias digitaux et mieux faire passer le message. Nous travaillons également avec les universités avec qui nous avons signé un certain nombre de conventions pour travailler avec les étudiants et les orienter vers ce métier.