Décidément, au sein de la région Drâa Tafilalet, la province de Tinghir, plus particulièrement, endure le calvaire de la gouvernance des républiques bananière. On se souviendra de l'ex gouverneur de cette contrée du sud-est marocain, en compagnie de l'ancien député qui avait trouvé la mort, un peu plus tard, par la suite. Les deux hommes avaient cyniquement semé la terreur, sans aucune vergogne, au point de jeter ce bout du territoire national et ses populations dans la tension et la discorde. Au faîte de la colère et de l'exaspération, les citoyens s'étaient insurgés, à l'époque, en immense marche vers le siège de la province. A peine les affronts eurent-ils dégénéré que le premier responsable de cette crise débordante fut limogé, à la grande satisfaction des habitants. Seulement voilà, depuis quelques années, la région Dràa Tafilalet dont relève la province en question, sombre, encore une fois, dans la malédiction, au niveau de la gestion des affaires publiques. En effet, au fur et à mesure, la bonne gouvernance est assénée de coups durs par celui qu'on croyait détenir les valeurs de la « morale scrupuleuse ». Rien de tout cela, puisqu'on fait sitôt fi à ces prétentions sournoises, en violant les dispositions des lois en rigueur, en s'accaparant les décisions sans associer sa majorité, en jetant par la fenêtre les deniers publics, en se conduisant en maître absolu comme si le conseil régional était sa propriété privée…En véritable paranoïa, il n'hésite pas non plus de multiplier les bourdes à tout moment, sans aucune gêne ni rétention. Il semble bien que son éviction du gouvernement ne lui a nullement servi de leçon! Le comble dans tout cela, c'est que, après avoir effrité sa majorité initiale, par des manœuvres mesquines contre lesquelles certains « alliés » se sont farouchement opposés parce qu'elles enfreignent les règles et les attributions, il se fait construit une autre « majorité » contre-nature. Un comportement bas qui dévoile le vrai visage d'une présidence vacillante, entachée de malveillance. Devant ces agissement qui suscitent, en fait, des réactions d'indignation dans aussi bien l'élite politique et intellectuelle régionale voire nationale que les milieux populaires, nombre de manifs de protestation s'enclenchent, dont la dernière en date s'est tenue, récemment à Tinghir, là où la désapprobation bat son plein. Il est donc grand temps de mettre un terme à ces transgressions capricieuses afin de préserver les contribuables, de faire respecter les lois et les prérogatives et de conserver l'image du pays contre la dépravation et l'absurdité.