C'est aujourd'hui samedi que le PPS réunit son instance décisionnelle pour entamer son ultime ligne «droite» du congrès national. En vérité, il s'agit de sa ligne «gauche» qu'il s'attelle de confirmer et de vivifier davantage, à travers les thèses du prochain rendez-vous statutaire, en tant que parti de gauche, national, progressiste et moderniste. Tout au long de la journée de ce début du week end, son comité central décortiquera les documents à trancher et arrêtera les démarches à suivre, durant cette dernière phase des préparatifs. Un moment de haute intensité que le parti aura à vivre en vue de marquer encore une fois son long parcours dont les grandes idées, fécondes et novatrices, n'ont jamais manqué. Après une ardente dynamique qui a illustré l'engagement d'une entité politique agissante, pendant des mois, la ponctuation de ce labeur s'avère cruciale et décisive. Plus que jamais, le PPS s'apprête à faire de son rassemblement un événement hautement POLITIQUE et SINGULIER, sans pour autant, constituer une rupture avec son legs militant de plus de sept décennies, mais une volonté franche de porter des réponses authentiques aux problématiques qui taraudent le champ politique national et les situations sectorielles de la vie du peuple marocain, notamment ses couches les plus déshéritées. Pour ce faire et comme à son accoutumée, il usera de la rigueur de son analyse pertinente, la justesse de son approches pragmatique et la probité de sa réflexion globale. Naturellement, il le fera avec le courage et l'autonomie qu'on lui sait, mais également avec la pondération et la sagesse dont il ne cesse de faire preuve, quand il est question des causes suprêmes de la nation. En effet, depuis son neuvième congrès tenu, il y a quatre ans, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Certes, on aura retenu, semble-t-il, deux faits saillants, durant cette période, à savoir la poursuite de la réalisation des grands chantiers dans nombre de secteurs socioéconomiques vitaux et le retour en force de notre pays au-devant de la scène africaine. Cependant, on aura aussi déploré des déboires dans, particulièrement, la machine sociale et territoriale dont les maillons névralgiques au service d'une large majorité des populations démunies, grince toujours, dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la santé, du logement, de l'emploi, de la culture, des loisirs…De surcroît, le paysage politique aura pareillement concédé un coup cinglant par un farouche assaut du monopole exercé en faveur des ennemis de la démocratie et de la justice. Cette mainmise phagocitaire sur la scène politique dont le PPS aura été mis dans le collimateur pour ses positions indépendantes, a fortement nui à la bonne marche des institutions et, en particulier, à la pratique saine de la vie partisane, constamment soumise au bon vouloir de ses fossoyeurs. Le dixième congrès du PPS est donc vivement interpellé face à ses dérives qui ne cessent de porter préjudice à l'expansion du pays, puisque les acteurs et les élites politiques, notamment les plus sérieux, sont sous oppression et, partant, de souiller l'image de marque d'une nation dite émergente, à la veille du parachèvement du conflit artificiel de sa cause nationale. Les questions sociales qui tirent le pays vers le bas et pulvérisent ses indiquateurs seront aussi au coeur des débats pour y apporter les alternatives urgentes et réalistes au modèle de développement à adopter…En fait, c'est d'un nouveau souffle démocratique dont le pays a besoin, au sein de tous ces compartiments cruellement affectés!