CPS de l'UA: le Maroc réaffirme sa disponibilité à collaborer étroitement avec les parties prenantes pour assurer la souveraineté climatique africaine    Industrie manufacturière : les entreprises s'attendent à une légère augmentation de la production au T1-2025    Maroc : Les EHTC enregistrent 2,04 millions de nuitées à fin janvier    Le tourisme, un levier de renforcement des relations bilatérales entre le Maroc et l'Allemagne    Offre Maroc: Six projets d'hydrogène vert sélectionnés pour 319 MMDH dans le Sahara    Macron appelle à une mobilisation européenne pour la défense    Classement FIFA: La sélection marocaine féminine gagne une place, se maintient au top-3 africain    L'entraîneur de l'Olympique Lyonnais suspendu jusqu'au 30 novembre après son coup de colère contre un arbitre    Températures prévues pour le vendredi 07 mars 2025    la BEI accélère son soutien au Maroc avec 500 M€ de financements en 2024    Ciment : une reprise en béton    Mondial 2030 : Plus de 1,7 MMDH pour renforcer la connexion du Stade de Fès    Gazoduc Afrique-Atlantique : Benkhadra présente l'état d'avancement du projet à Washington    Sahara : Staffan de Mistura reprend ses consultations à la veille d'un briefing décisif au Conseil de Sécurité    Xi Jinping préside une réunion de la direction du PCC pour discuter d'un projet de rapport d'activité du gouvernement    Les nouvelles sanctions européennes contre la Russie font peser une incertitude sur les importations marocaines de charbon kazakh    L'Arabie Saoudite déterminée à consolider sa coopération avec le Maroc dans tous les domaines (Ministre saoudien des AE)    Le gazoduc Afrique-Atlantique «a atteint une phase clé en matière d'investissement», assure Amina Benkhadra, «mise en service progressive des premiers segments dès 2029»    8es. Europa League : Ce soir, En-Nesyri vs Igamane et Aguerd vs Mezraoui !    Coupe arabe 2025 au Qatar : La FIFA fixe le calendrier    L'Espagne rejette une proposition de régularisation exceptionnelle des migrants    Chutes de neige et fortes averses orageuses, jeudi dans plusieurs provinces du Royaume (Bulletin d'alerte)    Le Canadien CGI certifié Sustainable IT – Niveau 2 pour ses pratiques numériques responsables au Maroc et en Europe    Le Maroc affirme sa suprématie sur le marché britannique de la framboise    Visa for Music 2025 : l'appel à candidatures est lancé pour les showcases !    La Dolce Vita à Mogador fête le cinéma féminin    La Fondation Al Mada lance l'Académie des Arts Régionale    Athlétisme. L'Ethiopie en force aux Championnats du monde en salle 2025    L'Arabie saoudite réaffirme son soutien à la marocanité du Sahara    Stratégie militaire : le Maroc élargit sa flotte avec les drones TB-001 de Chine    La ministre palestinienne du Développement social salue les efforts de S.M. le Roi en soutien à la résistance des Palestiniens    Canada: Les tarifs douaniers US mettent en péril des emplois des deux côtés de la frontière    La Agencia Bayt Mal Al-Qods apoya a los niños huérfanos y amputados víctimas de la guerra en Gaza    Maroc : Arrestation de deux Polonais recherchés par les Etats-Unis pour trafic de fentanyl    Maroc : Un touriste belge meurt dans un accident de parapente près d'Agadir    Présidentielle au Cameroun. Des sanctions contre les fauteurs de troubles    Futsal : La FRMF organise un tournoi international en avril prochain    Le Germano-croate Tomislav Stipić aux commandes du MAS    Les prévisions du jeudi 6 mars    Les Nations Unies mettent en garde contre la répression systématique des défenseurs des droits de l'homme en Algérie    Coupe du monde des clubs 2025 : La FIFA dévoile le pactole    Défense: Le Maroc acquiert des drones TB-001 auprès de la Chine    Irlande : L'exécutif ignore les appels à reconnaitre la «RASD»    Guía turística para descubrir Marruecos durante el mes de ramadán    El Jadida : L'ancien hôtel de police un patrimoine en ruine, un héritage en sursis !    Casablanca Events & Animations illumine Casablanca avec un programme culturel et spirituel pour le Ramadan    200 artistes à Fès pour la 28e édition du Festival des Musiques Sacrées du monde    Appels à projets pour la subvention des associations et instances culturelles, syndicats artistiques et festivals au titre de 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un premier pas vers une réforme structurelle de seconde génération
Publié dans Albayane le 22 - 01 - 2018

L'entrée en vigueur du régime de change flexible depuis le 15 janvier courant attise l'intérêt et la curiosité de tout un chacun. Au-delà du débat que suscite cette réforme du régime de change auprès des opérateurs économiques et financiers du pays, le citoyen lambda, essaie, lui aussi, par tous les moyens de trouver des explications à cette question de dirham flexible ou «flottant» pour cerner son impact sur son pouvoir d'achat.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al Maghrib, préfère parler du dirham flexible et non flottant et se veut catégorique sur cette appellation. Le Maroc, a-t-il précisé, lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier à Rabat, a pris la décision souveraine et volontaire d'adopter la réforme de son régime de change quand les pré-requis financiers et économiques nécessaires se sont réunis pour permettre un passage réussi de cette réforme. Une réforme qu'il qualifie de graduelle et progressive qui s'inscrit parfaitement dans le cadre des orientations globales du pays tourné vers un modèle de croissance basé sur la promotion de la politique de l'offre et des exportations et sur l'industrialisation. De son avis, l'amélioration d'une offre exportable compétitive reste le seul moyen efficace pour renforcer le matelas des réserves de devises.
Nous avons joué la carte de la transparence la plus totale vis-à-vis de tous nos partenaires dont notamment les banques de la place, la CGEM et les PME et TMPE, a précisé le wali de la banque centrale en rappelant que le dirham marocain reste aligné sur les fondamentaux économiques. Pour lui, le taux de change effectif réel est égal au taux de change d'équilibre qui permet le plein emploi et le maintien du niveau des réserves de changes nécessaires. Jouahri se dit, par ailleurs, satisfait puisque le comportement du dirham durant les premiers jours de la réforme du régime de change reste très rassurant par rapport au cours du dirham actuel et par rapport à la demande et au soutien de la demande du marché. D'ailleurs, il a fait savoir que durant les trois premiers jours, la demande des banques marocaines a oscillé entre 3, 5 et 8 millions de dirhams. Il a expliqué que depuis les anticipations et le mouvement de spéculation sur la devise (500 à 1 milliard de dirhams /jour) qui a eu lieu il ya quelques mois, nos réserves de change ont été reconstituées et représentent actuellement plus de six mois d'exportation, soit 240milliards de dirhams.
Le dirham reste aligné sur les fondamentaux et sur les dix dernières années. Il n'y a eu aucun désalignement de la monnaie nationale par rapport aux fondamentaux économiques du Maroc. Une étude sur l'impact de cette réforme sur l'économie et le pouvoir d'achat a été réalisée à cet effet par BAM et le département des finances. En fait, les simulations effectuées sur la base des données disponibles et de l'hypothèse d'une dépréciation maximale de 2,5% du dirham montrent que l'effet sur la croissance serait positif en 2018 (+0,2 point). De même, l'impact sur l'inflation serait de +0,4 point, soit, 1,9% (moins de 2%). Du côté des prix du carburant, une dépréciation de 2,5% du dirham contre dollar se traduirait par une hausse du prix du gasoil de 1,6%, c'est-à-dire, pour un prix initial de 9,6 dhs/l, la hausse serait de 0,15 dh/l, soit un prix de 9,75 dhs/l. Jouahri souligne que le pays va rentrer dans une phase de ciblage de l'inflation pour veiller à ce qu'elle soit au plus bas.
Sur les motivations qui ont justifié le choix du gouvernement marocain d'opter pour le mode de change flexible, Mohamed Boussaid, présent aussi à la conférence de presse de BAM, cite les motivations dictées par l'environnement externe, notamment la crise bancaire et financière de 2007, la volatilité des marchés, les politiques des taux de change compétitifs et la formation des grands ensembles et zones économiques.
Sur le plan interne, la réforme du régime de change renvoie à la maitrise de l'inflation, le renforcement des équilibres macroéconomiques et la réduction du déficit budgétaire. Elle est aussi motivée par la mise en place de nouvelles politiques sectorielles liées aux métiers mondiaux et la stratégie africaine du Maroc.
Dans tous les cas, l'argentier du Royaume insiste sur le fait que la réforme du régime de change actuel n'a pas été imposée par le FMI ou la BM ni d'ailleurs par une quelconque crise de change comme cela a été le cas dans certains pays qui ont opté directement pour le régime de change flottant. Il a rappelé que la décision qu'a prise le Gouvernement consiste à augmenter la bande de fluctuation de la parité du Dirham de +/-0,3% à +/-2,5%, tout en maintenant le panier de cotation et que le Maroc n'a pas signé de conditionnalité avec les instances financières internationales.
Pour conclure, les deux responsables estiment que le passage à un régime de change flexible servirait de levier pour rehausser la compétitivité de notre économie et soutenir les politiques structurelles du Gouvernement. Le nouveau régime de change devrait également renforcer la capacité de l'économie marocaine à absorber les chocs exogènes réels et financiers de plus en plus importants, imprévisibles et complexes (crise politique Brexit, prix des matières premières, crise des dettes souveraines).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.