«Gagner la bataille contre Trump, faire échouer la prétendue transaction d'Al Qods et aller vers le triomphe de la cause palestinienne Le leader palestinien et un des symboles de la Résistance contre l'occupation et l'arrogance israéliennes, Khaled Machaâl, membre du Bureau politique du Mouvement Hamas, a été, lundi soir accueilli par la direction nationale du Parti du progrès et du socialisme (PPS) en son siège national à Rabat, avec à sa tête le président du conseil de la présidence Ismail Alaoui et des membres du BP du parti. Faisaient partie de la délégation palestinienne Jamal Ayssa et Abou El Izz, alors que la délégation du PPS se composaient de membres du BP Nadia Touhami, Naima Bouchareb, Soumia Mouncif Hijji, Karim Taj et de membres du Comité central Abdehafid Oualalou, et Abdellatif Moatadid. Dans une déclaration à la presse nationale et internationale venue nombreuse couvrir l'évènement qui s'inscrit dans le cadre de l'action internationale visant à mobiliser la riposte appropriée à la décision de l'Administration américaine et à la contraindre de revenir sur sa décision « irréfléchie » de transférer l'ambassade américaine à Al Qods et de la considérer comme capitale de l'entité sioniste, Khaled Machaâl s'est dit heureux de visiter le PPS dans son siège pour lui témoigner la reconnaissance et la gratitude des Palestiniens d'avoir toujours soutenu la lutte du peuple palestinien. Il a également rendu hommage à SM le Roi et au peuple marocain pour leur solidarité agissante avec le peuple palestinien. Il s'est dit aussi très fier de l'expérience démocratique marocaine réussie, menée sous la conduite de SM le Roi, lequel modèle doit inspirer tous les pays arabes, désireux de renforcer leurs institutions et préserver leur stabilité, a-t-il dit. Selon lui, les pays arabes se doivent d'abord de consolider leur situation économique et politique pour pouvoir venir en aide de manière efficace à la Palestine.Au-delà de cette visite dans le Royaume, l'on attend du Maroc, qui assure la présidence du Comité Al Qods, qu'il intensifie son action au sein notamment des pays africains et de tous les pays amis dans le but de renforcer l'isolement international des Etats Unis et de leur protégé, Israël, a-t-il dit, ajoutant qu'une telle action requiert un long souffle. En Palestine, rien qu'avec la résistance des Maqdissis, on a réussi à faire échouer le projet sioniste des portes électroniques, a-t-il rappelé, soulignant que le Président Trump a commis une erreur monumentale de sous-estimer le courage et la bravoure des peuples arabes et islamiques de défendre Al Qods. Selon lui, la décision américaine a certes choqué par son ampleur et son timing, mais elle a eu quand même l'avantage d'avoir suscité un élan de mobilisation, de solidarité et de sensibilisation sur les dangers qui guettent non seulement les Palestiniens mais également les pays musulmans dans l'un des lieux les plus saints qu'est Al Qods, a-t-il dit, appelant les pays arabes à assumer pleinement leurs responsabilités politiques et religieuses envers Al Qods et à prendre part de manière claire et sans ambiguïté et équivoque à l'élan de solidarité avec les Palestiniens et autour d'Al Qods, première des deux Qiblas et troisième lieu saint de l'Islam. Il en a profité pour exhorter tous les pays arabes à lever toutes les équivoques sur leur prétendu appui de la décision américaine, ajoutant que le président Trump aurait vraisemblablement profité des divisions et des déchirements du monde arabe pour prendre une telle décision. Au cours des entretiens entre les deux délégations, le leader palestinien a donné de plus amples explications sur la bataille d'Al Qods et la prétendue transaction historique d'Al Qods, selon laquelle certains Etats auraient l'intention de régler leurs problèmes et réaliser des gains politiques et économiques au détriment de la cause palestinienne en général et d'Al Qods en particulier. Il a rappelé que l'élection du président Trump, contre toute attente d'ailleurs à la Maison blanche, a permis au lobby sioniste d'y placer tous ses pions, faisant remarquer par ailleurs que la bande de Gaza est étouffée par l'embargo qui lui imposé, alors qu'en Cisjordanie, la situation économique et sociale n'est pas meilleure, les bailleurs de fonds et les donateurs dictent leurs conditions en menaçant l'Autorité palestinienne de représailles à chaque tentative de rapprochement entre les factions. En Israël, c'est l'extrême droite qui gouverne et Netanyahu, préoccupé par ses scandales, fait tout pour lui plaire. Cette extrême droite, encouragée dans ses projets par l'effritement du monde arabe a établi un nouvel ordre de priorités visant d'abord le renforcement de la colonisation, l'annexion de ce qui reste de la Palestine et l'enterrement définitif de la solution à deux Etats. Dans une déclaration similaire à la presse, le président du Conseil de la présidence, Ismail Alaoui a exprimé sa fierté d'accueillir Khaled Machaâl, un des symboles de la Résistance palestinienne. Il a également souligné la nécessité pour les pays arabes de réunifier leurs rangs pour pouvoir faire face ensemble à la décision insensée du président Trump, condamnée par la Communauté internationale dans son écrasante majorité. Au cours des entretiens entre les deux délégations, Ismail Alaoui a réaffirmé la détermination du PPS de s'activer sur tous les plans pour contrer la décision américaine, condamnée partout dans le monde. Il a exprimé aussi sa préoccupation de voir le Likoud, comme le rapportent les média, appeler à un congrès extraordinaire pour entériner l'annexion de la Cisjordanie. Abondant dans le même ordre d'idées, Khalid Naciri a estimé qu'il est temps pour toutes les factions palestiniennes de faire preuve de davantage de maturité pour aller de l'avant dans le processus de réconciliation en cours dans le but de faciliter de l'intérieur la poursuite de la bataille contre l'occupation israélienne et préparer le terrain pour la création de l'Etat palestinien indépendant avec Al Qods comme capitale. Evoquant l'expérience inédite de l'alliance entre le PPS et le PJD, deux partis politiques à référentiels différents, il a indiqué que les deux partis ont convenu de travailler en commun dans l'intérêt du pays, du peuple et de la démocratie. Il a par ailleurs déploré la situation catastrophique à l'intérieur du monde arabe, rappelant qu'il est de leur devoir de venir en aide à Al Qods, plus que jamais menacé par l'extrême droite sioniste en Israël et aux Etats unis. D'autres membres du BP et du CC ont réaffirmé la position de soutien constant du parti à la lutte du peuple palestinien, appelant de leurs vœux à la réalisation et à la réussite des efforts de réconciliation inter-palestinienne en cours dans le but de gagner la bataille ultime contre l'ennemi sioniste en général et la bataille d'Al Qods en particulier.