Incontestablement, Moha Oumouzoune est l'une des voix authentiques à avoir marqué la sphère musicale amazighe. Né en 1932 dans la banlieue de Tounfite, le chanteur a rendu l'âme en 2007 dans la ville de Boumia. Des régions où la nature demeure une source d'inspiration pour les paroliers, les poètes et les musiciens. Moha est une école de musique. Il fait partie de ces pionniers qui maîtrisaient le violon et la flute. Dès son jeune âge, il s'est adonné à la musique, son premier amour et sa dernière passion. Au fil des ans, il a appris par cœur les chants et poèmes amazighs. Très tôt, il a commencé à faire le tour des villes pour partager son talent et sa passion en animant des soirées de noces et des manifestations artistiques avec un parterre de chanteurs et d'artistes locaux, entre autres Hmadi Ouhmad, issu de sa ville natale et Zaid Oussimou, Mouloud Ouhmouch dans les années 60. Avec le temps, la réputation artistique de Moha Oumouzon dépassa les frontières géographiques de son petit patelin. Ce chanteur aux semelles de vent déposa dans un premier lieu ses valises à Boumia, puis à Casablanca où il s'installa pendant quelques années. Quelques années plus tard, Il retourna à El Kebab où il a dirigé plusieurs troupes artistiques. Il compte à son actif plusieurs titres qui ont été enregistrés à la Société Nationale de Radiodiffusion sous forme de chansons classiques dont «Chad Ourastyikh Iwsmoun», «Taazizt ghouri», «Mani l3ahd mani lkhir», «Adji Adroukh», «Magh amidn magh» et autres. «L'artiste Yamna Nâaziz Tafarssit» avait enregistré une seule «Tamawayet» comme présentation de l'une des chansons de l'artiste», souligne Abdelmalek Hamzaoui dans son livre «les trésors de l'atlas». Il avait enregistré des poèmes comme accompagnateur du poète Iqli Assou. Des poèmes enregistrés, d'après l'auteur, à la maison de la radio nationale, le 4 novembre 2004 entre autres «chegue a rbi ami ntater». Moha Oumouzoune est une référence dans le monde de la musique et du chant amazighs.