Fidèle à ses traditions depuis ses tout premiers débuts, la JMPS, puis après la JS, a toujours eu le mérite de piocher dans les grandes questions de l'actualité. Le jeunesse du PPS, durant tout cet éloquent parcours, s'est penchée sérieusement aux thématiques de l'heure, en corrélation avec les soucis et les attentes des jeunes, tout en se préoccupant également de leurs loisirs et leurs passions, dans l'univers des cultures, des arts, des sciences et des distractions, en parfaite conformité avec le niveau d'âge et de mode de vie. Pour ce faire, elle met en avant des rencontres qu'elle appelle, entre autres, université d'été, d'automne ou encore de printemps, au cours desquelles elle tient à retisser les passerelles des contacts, à reconsidérer l'utilité de l'entité des jeunes dans le cadre politique dans le sens large du terme et à reconstituer l'arme de pression sur ses devenirs qu'elle soumet aux adultes. Pour la présente université d'automne qu'elle vient de clore les travaux, hier dans la capitale du Souss, la jeunesse socialiste, organisation parallèle du parti du progrès et du socialisme, a opté pour la problématique de l'enseignement aussi bien scolaire qu'universitaire, en tant que sujet d'échange et de débat. Plus de 400 jeunes se sont rassemblés, sans fard ni fanfare, de tous les coins du pays, afin de faire le point sur ce sujet névralgique et de en formuler leurs avis à recommander aux instances de décision. Ce sont des jeunes qui militent dans leurs sections réciproques et non pas des ramassis qu'on réunit pêle-mêle, par milliers, en vue de faire du tape-à-l'œil. La jeunesse socialiste est beaucoup plus sérieuse pour tomber aussi bas ! Durant trois jours, elle crève l'abcès de l'école publique qu'elle défend en force contre toute tentative de privatisation aveugle et nocive, qu'elle met en garde contre tout excès de banalisation, qu'elle soutient pour un meilleur sort à même de lui rendre sa notoriété perdue, dès lors qu'on la met à l'écart des priorités majeures, quoi qu'on fasse semblant de s'y mettre, à travers des réformes aux lendemains livides. Le thème abordé, avec lucidité et courage, a été animé par d'éminents intervenants de l'école et de l'université, mais partagé aussi avec des jeunes tout pétillants d'idée et d'entrain. La discussion fut âpre et instructive, puisqu' elle émane d'expériences vécues dans les différents établissements de l'enseignement primaire, collégial, qualifiant et supérieur, de toutes les régions de la nation. Les jeunes du PPS se tonifient pour cette rentrée politique qui s'annonce houleuse. A la veille de la tenue de son dixième congrès national, prévu dans le début de la seconde moitié de l'année prochaine, l'éclat et le succès de l'université d'Agadir est de bon signe vers la concorde et l'engouement pour ces assises nationales de haute acuité.