La régulation est la condition sine qua pour la réforme du secteur de la presse. Dans un communiqué conjoint du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), rendu public, mercredi 30 août, à Rabat, les deux instances représentatives du secteur ont appelé à plus de fermeté dans la mise en œuvre de la réforme. La liberté d'expression est un droit sacré pour tous les citoyens, et ne peut être instaurée et protégée sans doter le secteur des compétences nécessaires. Les deux organes n'y vont par quatre chemins, pour y arriver, il faut que le journaliste ait les compétences professionnelles et scientifiques à même de lui permettre d'assumer sa responsabilité sociale et contribuer, par conséquent, à l'instauration d'un champ médiatique professionnel, rigoureux et pluraliste, souligne le communiqué. Les deux instances considèrent, dans ce sens, que l'application des volets relatifs à l'organisation de l'accès au métier, contenus dans le Code de presse ou dans le Statut de journalistes professionnel, constitue un pas considérable pour immuniser la profession, voire même une occasion pour une partie du secteur, non encore structuré de se conformer à l'esprit de la réforme et aux lois en vigueur. Ainsi, les deux instances représentatives, qui ont, d'ailleurs, déjà participé dans toutes les étapes de la réforme, ont appelé tous les acteurs à faire preuve de fermeté et de rigueur pour une mise en œuvre saine de la réforme et de s'atteler aux dossiers épineux, notamment celui relatif à la situation matérielle des journalistes et le respect des obligations sociales de l'employeur. Le communiqué met également l'accès sur la question de la formation et la formation continue et sur la restructuration des entreprises de presse impactées par la transformation numérique et la crise mondiale. L e SNPM et la FMEJ considèrent ainsi que le laxisme ne pourra émaner que du désordre et de la négligence dans ce secteur très sensible. Ce qui requiert une régulation rigoureuse dans le cadre d'une loi garantissant l'exercice de la liberté de la presse. Les deux instances ont réitéré leurs positions constantes concernant les questions de la liberté et l'organisation de la profession, lors de la rencontre avec le ministre de la Culture et de la communication, vendredi 25 août, tout en mettant l'accent sur la nécessité du respect de la déontologie de la profession, notamment à travers la mise en place du Conseil national de la presse. Par ailleurs, le SNPM et la FMEJ ont accueilli favorablement l'initiative d'entamer un processus de consultations sérieux et responsables autour de toutes les questions encore en suspens et ce à partir de mi-septembre prochain.