Faisant suite aux récents évènements à relent xénophobe qu'a connu le samedi 12 Août 2017 la ville de Charlottesville en Virginie, le Comité des Nations-Unies chargé de la lutte contre le racisme a émis «un premier avertissement et une procédure d'action urgente» à l'encontre des Etats Unis sommés de faire respecter le droit de réunion. «Nous sommes inquiets devant les manifestations racistes, accompagnées de slogans ouvertement racistes, de chants et de saluts venant de nationalistes blancs, de néonazis et du Ku Klux Klan, qui font la promotion de la suprématie blanche et incitent à la discrimination raciale et à la haine» s'est exclamée la cheffe dudit Comité. Une femme de couleur ayant été tuée et plusieurs autres ayant été blessées lorsqu'un «suprémaciste blanc» – pour ne pas dire un raciste – a foncé à l'aide de son véhicule sur un groupe de manifestants antiracistes, le Comité précité a exhorté le gouvernement de Washington «ainsi que des politiciens de haut niveau et des responsables publics de rejeter et de condamner, sans équivoque et sans condition, les discours de haine raciste». Or, bien que le nom de Donald Trump n'ait pas été expressément cité, le Président américain est clairement visé notamment après qu'il ait rejeté la responsabilité sur «les deux camps » au motif qu'il y a «des gens biens des deux côtés»; ce qui lui a permis de s'attirer les faveurs de l'extrême-droite. Mais comment en est-on arrivé là ? Tout avait commencé ce samedi 12 Août en milieu de matinée lorsque des représentants de la droite radicale américaine, regroupant le célèbre Ku Klux Klan et les néonazis, avaient voulu s'opposer à l'enlèvement de la statue d'un général sudiste favorable à l'esclavagisme qui trônait au milieu du jardin municipal de la ville. Ainsi, des échauffourées ont éclaté entre les deux camps – jets de pierres, échanges de coups de bâtons.... – avant même que le rassemblement n'ait eu le temps de commencer ; ce qui a contraint la police municipale à annuler la manifestation initialement prévue et poussé le gouverneur de l'Etat de Virginie a décréter l'Etat d'urgence. Une heure et demi après les faits, à 13 h 20 exactement, le Chef de l'Etat appellera la population à «s'unir et à condamner tout ce qui représente la haine». Mais comme ce dernier n'ira pas jusqu'à condamner explicitement l'extrême-droite, les suprémacistes y verront un blanc-seing voire même un encouragement. Aussi, l'un d'entre eux va-t-il en profiter pour lancer sa voiture contre le camp adverse ; tuant une femme sur le coup et blessant gravement de nombreuses personnes. Deux personnes succomberont, par la suite, à leurs blessures. Rendant responsables les deux camps et refusant de condamner ouvertement les mouvements d'extrême-droite, Donald Trump a provoqué l'indignation dans les rangs des Démocrates, un sérieux malaise dans son propre camp, celui des Républicains et poussé le Comité des Nations-Unies chargé de la Lutte contre le Racisme à lancer un sérieux avertissement à Washington du fait de la prolifération de manifestations à caractère raciste sur le sol américain.