L'appui aux secteurs sociaux, principalement l'Enseignement, la Santé et l'Emploi est érigée en priorité dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2018, a indiqué le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani dans une note de cadrage adressée aux départements gouvernementaux concernés, dans le cadre de la préparation de la loi de finances 2018. L'appui aux secteurs sociaux, une priorité El Othmani a souligné que face aux revendications sociales des citoyens, il est essentiel d'accorder la priorité, dans le cadre du PLF 2018, à la réforme de l'enseignement, la promotion du secteur de la santé et de l'emploi, la garantie d'un logement décent et la réduction des disparités territoriales, particulièrement, dans le milieu rural et les zones montagneuses et éloignées. Le chef du gouvernement a appelé ainsi à la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système de l'enseignement 2015-2030, à travers la généralisation de l'enseignement primaire, la consolidation de l'apprentissage des langues, ainsi que l'amélioration de l'adéquation entre l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Il s'agit, en outre, de s'atteler à l'accélération de la réalisation du plan national de promotion de l'emploi et la mise en place de ses différents mécanismes, via notamment l'évaluation des différents programmes de promotion de l'emploi et le développement du rôle de l'agence nationale de promotion des PME dans le suivi et la création de ces entités, a ajouté le chef du gouvernement. En effet, l'approbation de la loi instaurant une couverture médicale au profit des travailleurs indépendants et des non-salariés exerçant une activité professionnelle libre, ainsi que l'élargissement de la couverture médicale aux étudiants (près de 300.000 étudiants) et aux parents des assurés dans le cadre de l'AMO, sont des opérations de nature à garantir un accès équitable aux services de santé au Maroc, lit-on dans la note de cadrage. Outre ces efforts, le chef du gouvernement a relevé la nécessité de prodiguer des services de santé de qualité en améliorant l'accueil des citoyens dans les différents hôpitaux du Royaume, ainsi que de la gouvernance du secteur de la santé à la faveur d'une gestion optimale des ressources humaines et leur déploiement, de manière équilibrée, sur l'ensemble du territoire national. Dans le domaine du logement, M. El Othmani a indiqué que le PLF 2018 accorde une place de choix à l'amélioration des conditions d'accès des démunis et de la classe moyenne à un logement décent, à travers une offre qui leur convient aussi bien au niveau des coûts que de la qualité. Il a plaidé dans ce sens à faire doter les familles pauvres de moyens de financement avec des conditions préférentielles, tout en maintenant les efforts d'éradication des bidonvilles afin de réaliser l'objectif escompté dans le cadre du programme gouvernemental, à savoir le traitement des demandes de 50% des 120.000 familles bénéficiaires d'un logement décent et la rénovation de 37.000 bâtiments menaçant ruine. De surcroît, M. El Othmani a appelé à accélérer la réalisation du programme de réduction des disparités sociales et territoriales dans le milieu rural, en tant que modèle effectif de convergence des politiques sociales sectorielles. Il est également question de poursuivre le soutien des programmes de l'Initiative nationale de développement humain, et consolider le rôle de l'économie sociale dans le développement des activités génératrices de revenus au profit des jeunes et des femmes vivant dans le milieu rural et les quartiers marginalisés, a-t-il souligné, appelant à maintenir les financements nécessaires à tous ces programmes notamment dans le cadre du fonds de la cohésion sociale. Sur un autre registre, les efforts de consolidation des droits de la femme doivent être accompagnés dans le sens d'une consécration du principe de l'égalité, a relevé M. El Othmani, appelant également à la mise en place et l'activation de l'Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination ainsi que du Plan gouvernemental pour l'égalité ICRAM2. Par ailleurs, le PLF a mis en relief la nécessité de promouvoir la place des jeunes dans la société, à travers l'activation du conseil consultatif des jeunes et de l'action associative, la mise à niveau des établissements des maisons des jeunes et le renforcement des différentes structures sportives de proximité, outre la consolidation du capital immatériel du Maroc dans un but de préserver l'héritage culturel national sous toutes ses dimensions. Pour une application stricte du principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes Le projet de loi de finances (PLF) 2018 aspire à une application stricte du principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes et à l'application de la loi à l'encontre des responsables qui manquent à leurs devoirs, a indiqué le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Dans une note de cadrage adressée aux départements gouvernementaux concernés, dans le cadre de la préparation du PLF 2018, M. El Othmani a relevé que la poursuite de la réforme du système judiciaire demeure le seul gage pour appliquer la loi sur tous et sans distinction aucune entre citoyen et responsable, rappelant à cet effet le contenu du discours royal adressé au peuple à l'occasion du 18e anniversaire de la Fête du trône. Le Chef du gouvernement a également souligné la nécessité de raffermir le système de transparence et de poursuivre la lutte contre la corruption par le biais de l'application optimale de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption et d'œuvrer à en suivre et à en évaluer l'action. Il a, dans ce sens, plaidé pour le renforcement des principes de la gouvernance sécuritaire, tout en fournissant à l'administration sécuritaire les ressources humaines nécessaires lui permettant de s'acquitter convenablement de ses missions et de coordonner ses interventions en vue d'assurer la sûreté à la patrie et aux citoyens. Par ailleurs, M. El Othmani a noté que la réforme de la loi organique relative à la loi de finances constitue un énorme acquis pour le Royaume dans l'optique de généraliser la culture de la gestion basée sur l'efficience, le rendement, l'évaluation, la responsabilité et la création d'un équilibre entre les besoins de financement et les moyens disponibles et ce via une programmation qui s'étale sur plusieurs années. Dans ce sens, il sied d'accorder un intérêt tout particulier à la poursuite de l'application de ladite loi et les principes qui y sont afférents, notamment la transparence et l'efficience de la gestion publique, surtout que l'exercice 2018 coïncide avec le début de la généralisation des programmes dans les budgets sectoriels et l'élaboration de rapports sur l'efficience de l'action, poursuit M. El Othmani. Le Chef du gouvernement a appelé à l'adoption d'une nouvelle approche de gestion de projets d'investissement public visant à améliorer la performance de ces investissements et leur rôle de création de richesse et d'emploi, notant que cette approche est fondée sur des critères bien définis et unis pour sélectionner et exécuter les projets d'investissement public et en évaluer l'impact. Ces critères sont dictés par la nécessité de procéder à des études a priori qui en définissent de manière scientifique et précise le rendement socio-économique des projets concernés, a-t-il expliqué. Ces mesures permettront sans conteste de fournir une plate-forme à même de gérer de façon optimale les différentes stratégies lancées par l'Etat et d'assurer un équilibre au niveau de la répartition et de la convergence des programmes et objectifs, a-t-il soutenu. L'accompagnement des collectivités territoriales pour la mise en œuvre de la régionalisation M. El Othmani a relevé que la promotion de la régionalisation avancée nécessite également l'adoption d'une charte de décentralisation administrative, la mise en place d'un plan de transfert des compétences au profit des régions basée sur le principe de la progressivité dans son application et la capacité des régions à mener à bien leurs compétences, tout en prenant en considération les équilibres financières de l'Etat. La mise en œuvre de la régionalisation avancée requiert l'accompagnement des collectivités territoriales dans le but de garantir une bonne gouvernance dans la gestion des affaires locales, l'exercice des compétences qui leurs sont dévolues et la promotion de leurs ressources autonomes, notamment humaines, a indiqué le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani qui a, en outre, mis l'accent sur la nécessité d'accorder en parallèle un intérêt tout particulier au respect par les départements ministériels et les institutions publiques de leurs engagements contenus dans les conventions des programmes intégrés de développement urbain, signées avec les différentes villes et provinces, et d'assurer l'accompagnement nécessaire dans la limite des moyens disponibles afin d'accélérer la cadence de réalisation des plans de développement régionaux, provinciaux et communaux, y compris le plan de développement des provinces du Sud du Royaume qui constitue un modèle de convergence et de l'action complémentaire entre les services centraux et les régions. La région constitue, à cet égard, le cadre institutionnel idéal pour assurer l'équilibre, l'efficacité et la synergie dans la mise en œuvre des politiques publiques, notamment sociales, a-t-il dit.