Historien, homme politique et romancier prolifique ayant légué à la postérité plus d'une centaine de romans, d'études historiques et de biographies de grands personnages historiques tels Jules César, Napoléon, Jaurès, Garibaldi, Victor Hugo, Louis XIV, le Général de Gaulle et tant d'autres encore, Max Gallo s'est éteint ce mercredi 29 Juillet 2017 à l'âge de 85 ans après avoir enduré pendant des années les affres de la maladie de Parkinson. Né à Nice le 7 Janvier 1932 de parents immigrés venus d'Italie, le jeune homme a eu très tôt la fibre patriotique et l'amour de la République en militant dans les rangs du Parti Communiste et la passion de l'écriture. Ses premiers ouvrages, écrits sous le pseudonyme de Max Laugham et avec un style littéraire très singulier, eurent trait à ce qu'il appelait lui-même «politique-fiction». Ils lui permirent de mettre l'histoire à la portée du plus grand nombre. Pour leur rédaction, l'auteur s'appuyait sur des documents historiques mais y adjoignait un zeste de fiction né de sa propre imagination. C'est avec «La baie des anges» écrit en 1976 et constituant le premier volet d'une saga romanesque qui avait pour théâtre Nice, sa ville natale, et pour protagonistes une famille d'immigrés italiens puis avec les biographies de ces grands hommes qui ont fait l'Histoire de la France et du monde que l'auteur s'est fait un nom auprès du grand public. Ecrivant un à quatre romans par an durant une quarantaine d'année, Max Gallo a laissé derrière lui plus d'une centaine d'ouvrages plus passionnants les uns que les autres. En tant qu'homme politique, Max Gallo a été aux côtés de François Mitterand en qualité de Secrétaire d'Etat et de porte-parole du Gouvernement entre 1983 et 1984 après avoir été Député socialiste de 1981 à 1983 puis député européen de 1984 à 1994. Mais déçu par le Chef de l'Etat, il fondera, avec Jean-Pierre Chevènement dont le républicanisme l'émeut, son fameux Mouvement des Citoyens puis, en prenant carrément ses distances avec la Gauche, il soutiendra, en 2007, le candidat Sarkozy pendant sa campagne présidentielle avant d'être élu le 31 Mai 2007 membre de l'Académie Française. Dans un entretien accordé à RTL au printemps 2015 à l'occasion de la ^parution de son ouvrage «Dieu le veut», Max Gallo avouera « je suis malade...c'est difficile » avant d'ajouter que «la maladie change totalement le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres et avec le monde tel qu'il est». Dès l'annonce de sa disparition, le Président Macron a salué en lui «un homme d'engagement» passionné «par la Littérature, l'Histoire et la France» alors que Christian Estrosi, le Maire de Nice, qui a déclaré que les drapeaux seront mis en berne a l'occasion du décès de celui qui incarnait la ville de Nice a annoncé qu'une avenue de la ville va porter son nom pour que sa mémoire soit honorée. En déclarant que «l'immortalité c'est le souvenir laissé dans la mémoire des hommes, l'ancien Président Nicolas Sarkozy a signalé que le défunt restera dans toutes les mémoires et Marine Le Pen a salué en Max Gallo l'historien qui avait «dénoncé la capitulation des élites».