Amnesty International a livré mercredi 12 avril son rapport mondial sur les condamnations à mort et les exécutions dans le monde. En effet 1032 exécutions dans le monde ont été recensées au titre de l'année de 2016 dans 23 pays, avec une légère baisse de 37% par rapport à l'année de 2015 qui avait enregistré 1634 exécutions dans 25 pays à travers le monde. Selon le rapport présenté par Mohamed Sektaoui, directeur général de la section marocaine d'Amnesty –Maroc, à Rabat devant la presse Rabat, les pays de l'Iran, l'Arabie saoudite, l'Irak, le Pakistan avec la Chine sont les cinq pays qui arrivent en tête des pays ayant exécuté le plus grand nombre de condamnés. Selon les chiffres présentés dans le rapport, l'Egypte figure dans la sixième place. Ainsi, les pays du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord représentent 83% du nombre total d'exécutions à travers le monde. En chiffres, au moins de 1032 personnes ont été exécutées dans 23 pays, 87% des exécutions ont commises en Iran, l'Arabie Saoudite, l'Irak et le Pakistan. Top 5 pays avant exécuté le plus de personnes en 2016 on y trouve la Chine qui figure en tête avec des milliers d'exécutions de prisonniers, l'Iran +567 soit 66%, l'Arabie Saoudite (+154), l'Irak (+88) et le Pakistan (+87). Une exception pour la première fois depuis 2006 pour les Etats Unis représente pas parmi cinq pays ayant procédé au plus grand nombre d'exécutions. Par ailleurs Amnesty international a souligné dans son allocution de présentation du rapport présentée par Salah Abdellaoui, Directeur exécutif d'Amnesty International Maroc à la mise en exécution de plus de 1000 condamnés à mort dans les différentes régions du monde au cours de l'année de 2016. Un chiffre, indique Amnesty international, «représente une diminution par rapport à celui de 2015 qui avait atteint un sommet historique». En outre, en 2016, ce sont plus de 3000 condamnés à mort qui ont été enregistré, ce qui montre le nouveau nombre de nouvelles condamnations à mort qui a augmenté par rapport à l'an précédent. Toutefois malgré l'enregistrement d'une diminution de 37% du nombre d'exécutions qui ont été enregistrées dans le monde en 2016 par rapport à l'année précédente, cette baisse, précise Amnesty, est restée supérieur à la moyenne annuelle enregistrée pour la précédente décennie. Et d'ajouter, Amnesty International a recensé 3117 condamnations à mort dans 55 pays en 2016, montrant une forte augmentation par rapport à 2016. Quant au Maroc, 92 personnes dont 4 femmes de condamnations à mort ont été réenregistrées, précise Mohamed Sektaoui. Ce dernier a appelé «le nouveau gouvernement, composé de partis politiques ayant, en majorité, soutenu l'abolition de la peine de mort, et dont les membres au parlement ont constitué un «réseau de parlementaires contre la peine de mort» de passer à l'acte. Parmi les recommandations d'Amnesty pour le nouveau gouvernement marocain, cite Mohamed Sektaoui , l'abolition de la peine de mort pour tous les crimes et dans toutes les conditions, le vote positive dans la prochaine session de l'Assemblée générale de l'ONU pour arrêter la condamnation à la peine de mort dans l'horizon de l'annuler, la mise en œuvre recommandations émanant de l'instant de Equité et Réconciliation » pour abolition de la peine de mort. Les grandes tendances de l'année de 2016 La baisse du nombre d'exécutions au niveau mondial est en grande partie die aux chutes enregistrées en Iran ( moins 42%, passant d'au moins 977 à au moins 567) et au Pakistan ( moins 73%, passant de 326 à 87). En Afrique subsaharienne, les exécutions recensées ont diminué. Deux pays, le Bénin et Nauru, ont aboli la peine de mort pour tous les crimes, et la Guinée l'a abolie pour les crimes de droit commun uniquement.