Rénover les cantines des écoles du milieu rural, tel est l'objectif du Plan stratégique de réaménagement et d'agencement des cantines d'écoles lancé par la multinationale Mondelez Maroc. Salma Louah, Corporate & Governement Affairs Manager Morocco & Algeria Mondelez International, nous partage les défis des cantines des écoles du milieu rural et les efforts qui doivent être consentis pour les réhabiliter. Al Bayane : Mondelez est une entreprise d'agroalimentaire. Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans un plan de réaménagement et d'agencement des cantines d'écoles rurales au Maroc? Salma Louah : Mondelez Maroc avait choisi d'adopter le plan stratégique du Bien-être, lancée par Mondelez International en 2014 sous la thématique : le bien-être des enfants à l'école. Le choix du bien-être des enfants à l'école trouve son origine dans les constats que nous avions faits préalablement sur le terrain dans le cadre d'autres opérations que nous menions avec l'Heure Joyeuse. Et en concertation avec cette ONG partenaire, nous avons opté pour l'amélioration des conditions de vie des enfants du primaire scolarisés dans le milieu rural. A travers ce choix, Mondelez Maroc essaie de porter sa pierre à l'édifice dans l'objectif d'offrir des conditions meilleures aux enfants scolarisés dans le rural. Initialement le projet était ouvert à tout réaménagement qui pourrait améliorer les conditions de vie dans les écoles rurales. Au bout de la 2ème opération, nous nous sommes rendu compte que la cantine est très importante dans la vie de l'élève du rural vu qu'il la fréquente en moyenne deux fois par jour. Nous avons alors réaménagé ces cantines en offrant des conditions adéquates pour y prendre un repas tout en les agençant avec les infrastructures logistiques nécessaires. Quelle place occupe l'éducation dans la politique et la stratégie de Mondelez? Mondelez International s'intéresse au Bien-être. Nous avons un projet citoyen mondial qui s'appelle «L'appel pour le bien-être». Il s'agit d'un projet global qui est scindé en différents volets à savoir la Sécurité, le Développement durable, les communautés et le bien-être Snacking. Le volet concernant les communautés a été décliné dans chacun des 165 pays où se trouve l'entreprise, en des projets de Bien-être communautaire selon les besoins des communautés respectives de chaque filiale. Il s'agit, entre autres, d'investir dans des programmes qui permettent aux enfants de jouer, de s'informer pour faire les bons choix alimentaires et d'avoir une nutrition équilibrée. En somme, c'est permettre aux enfants de s'épanouir. Au Maroc, c'est pour le bien-être des enfants à l'école que nous avons opté. Dans d'autres pays, c'est le bien-être nutritionnel ou encore le sport. En quoi a consisté cet agencement, en termes de travaux réalisés, d'équipements mis à la disposition des différents établissements? Le réaménagement ainsi que l'agencement se sont définis au cas par cas selon l'état du site et ses besoins. Mais globalement les cantines ont nécessité des travaux de construction, d'étanchéité, de peinture, de menuiserie et d'électricité. Une fois la cantine est remise en état, nous passons aux équipements et encore une fois selon les besoins : tables, chaises, équipements de cuisine... Avez-vous travaillé avec les établissements publics ou privés ? Pourquoi ? Sur quelle base avez –vous choisi les établissements qui ont bénéficié de ce programme? Avec notre partenaire l'Heure Joyeuse et son réseau d'associations locales, nous avons commencé par définir une liste d'écoles primaires publiques se trouvant dans le milieu rural et dont les cantines ont besoin de remise en état. Le choix s'est fait sur la base de l'urgence du besoin et sur la capacité d'accueil de chaque cantine. Autrement, sur la base de la liste présentée par l'Heure Joyeuse, nous avions sélectionné les cantines qui ont le plus besoin de réaménagement et qui ont une grande capacité d'accueil pour en faire profiter le maximum d'enfants. Comment s'est fait le processus d'agencement des cantines? Nous avons confié les travaux et les équipements à l'heure Joyeuse qui elle-même s'est fait soutenir par les associations locales et dans certains cas par les administrations des écoles. Après avoir travaillé ce projet pendant 3 ans, que pouvez-vous nous dire sur les difficultés des cantines? L'état d'une cantine dépend de l'état de l'école. Plus elle est ancienne, plus est éloignée, plus elle aurait besoin d'être rénovée. Nous savons tous qu'il faudra l'implication de plusieurs acteurs pour faire face à ce chantier. Si vous avez pu restaurer 10 cantines dans le monde rural, il faut dire qu'il existe aujourd'hui beaucoup de cantines qui nécessitent d'être rénovées. Que doit-on faire pour redorer le blason des cantines scolaires du public? En tant qu'entreprise engagée dans son environnement et impliquée avec sa communauté, nous avons essayé d'aider comme nous avions pu et selon le budget initial alloué à toute l'opération et qui est d'un million de dirhams pour remettre à niveau neuf dix cantines. Ce n'est certes pas suffisant. Nous espérons poursuivre bientôt avec un autre plan et d'autres cantines dans d'autres écoles et d'autres zones.