A l'occasion de la journée internationale des femmes du 8 mars, l'Association Démocratique des Elues Progressistes (ADEP) a fêté ses élues partout dans le pays et réitéré son appel réclamant la libération immédiate de Mohamed Kadiri, vice-président de la commune de Bouale, cercle d'Ighrem dans la province de Taroudant, arrêté pour avoir participé à un sit-in pacifique des habitants de sa commune. Lors de la cérémonie commémorative de cette fête, organisée à cette occasion par l'ADEP au siège national du PPS à Rabat, Aicha El Ouami, mère de Mohamed Kadiri, acteur associatif et défenseur des droits humains, a présenté un témoignage émouvant sur « l'arrestation arbitraire et injuste de son fils Mohamed Kadiri, qui ne peut pas laisser tomber les habitants qu'il représente en tant que conseiller communal et président d'une association locale ». «Mon fils n'a fait que son devoir», a-t-elle expliqué, rappelant par ailleurs que son arrestation lui rappelle celle de son père feu Ahmed Kadiri. Pour sa part, le président de la commune de Bouale, Abdellatif Achegri a indiqué que cette arrestation vise à faire taire toutes les voies qui réclament justice et dénoncent la tentative d'accaparement des terres dont dépend la vie des habitants de la région. Ils se sont pris au vice-président de la commune et à travers lui le président et l'ensemble des membres du Conseil communal qui ont été les premiers à dénoncer les irrégularités commises lors de la procédure d'immatriculation et le manque de respect des règles de publicité et des délais d'opposition. Lors du sit-in pacifique organisé par les habitants, aucun incident ou acte de violence n'a été commis, a-t-il ajouté. De son côté le secrétaire général de l'ADEP, Karim Tej a réitéré la mobilisation de l'organisation pour poursuivre son action jusqu'à la libération de Mohamed Kadiri, victime d'une arrestation arbitraire. «Il n'a rien fait d'illégal comme il n'a pas enfreint l'application de la loi ou empêché les fonctionnaires du service Cadastre de faire leur travail», a-t-il dit, ajoutant que «sa faute est d'avoir été là où il devait être parmi les habitants, qui manifestaient pour défendre leurs droits». « Tout en ayant confiance en la justice, nous allons continuer notre action en faisant appel à toutes les organisations de défense des droits de l'homme et en plaidant sa cause partout, jusqu'à ce qu'il recouvre sa liberté et retrouve les siens», a martelé Karim Tej, qui a par ailleurs déploré le refus de le poursuivre en état de liberté, lui qui s'était présenté de plein gré au Tribunal en réponse à une convocation de la justice. La première audience de son procès est fixée pour lundi 13 mars et l'on espère qu'il soit relâché pour reprendre son combat contre l'injustice et pour le développement de sa commune, a ajouté le SG de L'ADEP. Cette cérémonie organisée en hommage aux élues du parti a été notamment marquée par le remise de cadeaux aux élues ainsi que par l'organisation en leur honneur d'une cérémonie, organisée depuis les premières heures de la matinée dans le hall du siège national du parti, agrémentée par des morceaux de musique Al Ala. A l'ouverture de cette manifestation, il été procédé à la projection d'un documentaire intitulé « le PPS et la femme ou l'histoire d'un parcours conjoint » qui revient sur la participation et le rôle des femmes marocaines dans la création du PCM dont le PPS est l'héritier légitime et met en exergue l'engagement du parti de continuer le combat pour la réalisation de l'égalité homme-femme et l'octroi à la femme marocaine de l'ensemble de ses droits à vivre dans la dignité et la liberté. Ce qui ne doit surprendre personne car c'est au PPS que revient le mérité d'avoir introduit au Maroc pour la première fois dans l'histoire du pays la célébration de la journée internationale des femmes, apprend-on dans le documentaire. Cette cérémonie du 8 Maroc s'est déroulée en présence de plusieurs membres du Bureau politique et du Comité central du PPS et d'un grand de parlementaires dans les deux chambres du parlement. Il est à rappeler par ailleurs qu'à l'issue de l'arrestation arbitraire du camarade Mohamed Kadiri, acteur associatif, défenseur des droits de l'homme et vice-président de la commune de Sidi Bouale, cercle d'Ighrem dans la province de Taroudant, l'ADEP avait exprimé dans un communiqué, sa solidarité absolue avec le camarade Mohamed Kadiri et condamné vigoureusement cet acte tout en lançant une campagne de solidarité sous le signe «liberté pour Mohamed Kadiri».