Le premier bilan à mi-chemin de la 2e campagne de régularisation des étrangers lancée en décembre dernier est désormais connu. Selon des chiffres avancés, jeudi dernier, par le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, Anis Birou, ce sont 18 281 demandes de régularisation qui ont été déposées en l'espace de trois mois, au niveau national. Anis Birou, ministre des MRE et des affaires de la migration, a saisi l'occasion du lancement du projet « histoires sans visas » jeudi dernier à Rabat, qui relate via des récits digitaux, l'expérience de huit réfugiés au Maroc, pour faire part du bilan actuel de la deuxième phase de la campagne de régularisation des étrangers en situation irrégulière. Il en ressort ainsi qu'à 3 mois du lancement de cette opération, 18000 demandes ont été déposées dans 69 préfectures du Royaume. Un chiffre élevé à ce stade de la campagne, quand on sait que la première campagne exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière en 2013 a permis de régulariser environ 25000 migrants, à en croire les chiffres officiels rendus publics. Toutefois, Anis Birou, n'a pas mentionné le nombre de personnes ayant bénéficié de la régularisation sur l'ensemble des demandes déposées à ce jour. Il convient de rappeler que selon le bilan dressé par le ministère de tutelle en 2014 à l'issue de la première campagne de régularisation des migrants en situation irrégulière, sur 28 000 demandes, ce sont 25000 étrangers, soit un peu plus de 85%, qui ont vu leur situation administrative être régularisée. Le 12 décembre dernier, au lendemain de la célébration de la journée internationale des droits de l'Homme, SM le Roi Mohammed VI avait donné Ses hautes instructions pour lancer la 2e phase de la campagne de régularisation des étrangers. Une approche dont l'objectif est de favoriser leur intégration économique et sociale au Maroc. La campagne a aussitôt été entamée le 15 décembre dans les différentes préfectures du Royaume. Moins d'un mois après, le Souverain a également donné ses instructions pour que la durée de validité de la carte de séjour soit prolongée, passant ainsi de 1 à 3 ans.