Les autorités locales ont procédé, lundi 7 Mars 2015, à l'évacuation forcée des 149 pensionnaires de la maison de bienfaisance d'Ain Chock à Casablanca. Lastructure, jugée menaçant ruine, fait également l'objet d'une décision judiciaire de démolir n° 2082 du 16 juin 2015. La sentence rendue veut l'évacuation d'occupants des constructions au moyen de la force publique. En réaction, un sit-in a été entamé devant le portail de l'établissement jusqu'à l'heure. La maison de bienfaisance d'Ain Chock a connu, depuisla visite royale en 2005, nombreuses opérations visant la diminution du nombre de pensionnaires résidants à titre illégal. En 2007, un don royal valant de 5 millions de dirhams a été octroyé en faveur de 148 pensionnaires les plus âgés afin de les inciterà quitter. En vertu de la loi 05-14 relative à la gestion des institutions sociales, 146 pensionnaires «mineurs» qui poursuivent les études primaire que collégiale, ont été transmis en 2009 vers le centre social de Hay hassani, et un vers le centre social Lalla Meriem.S'agissant des pensionnaires ayant des diplômes secondaires, universitaires ou de l'OFPPT, une commission administrative a été formée en 2010 afin de statuer sur 146 demandes de réintégration formulés par les pensionnaires dont seuls 78 ont trouvée l'approbation (employabilité, frais de scolarité, triporteurs...) En parallèle du processusqui n'a pas arrivé à l'objectif fixé, et vu la situation architecturale du centre qui va de mal en pis (1920), le conseil de la ville de Casablanca a obtenu un jugement de démolir n°4535 du 24 juin 2014.De son côté, l'association Nour pour la protection sociale a obtenu un jugement judiciaire de démolir à exécuter par force de droit à partir du 7 Mars 2016. Pour les participants au sit-in, cette décision est injustifiée et inacceptable.