Pour peu que vous sillonniez de temps à autre les rayons des enseignes de grandes distributions, il ne vous aura pas échappé la présence de plus en plus relevée de la marque de snacking « Dénia ». Et bien, c'est sur cette marque, ou plus justement sur la holding qui détient cette marque que le conglomérat Holmarcon a jeté son dévolu. Dénia Holding est composée de 5 sociétés partageant des synergies industrielles et commerciales et créées successivement entre 2004 et 2013, par MohsineKarrakchou, Mustapha Laraqui et la société d'investissement PGS Invest conduite par Mehdi Ghorfi. Chips, fruits secs, ..., mais aussi ingrédients pour l'industrie agro-alimentaire (fruits et légumes séchés, épices, plantes aromatiques et huiles essentielles), Dénia holding propose un éventail de produits variés distribués en vrac ou conditionnés sous la marque éponyme, destinés au marché local mais aussi à l'export. Détenant désormais la majorité du capital, l'objectif de l'opération pour Holmarcom est de "doter l'entreprise d'outils et de moyens supplémentaires, en mesure de développer davantage ses activités dans un secteur en forte croissance, (....),et de faire de la marque Dénia une référence dans le marché du snacking au niveau national et régional".Le chiffre d'affaires de l'ensemble, pas plus que le montant de l'acquisition, n'ont été dévoilés pour l'instant. Holmarcom consolide ainsi son pôle agro-industrie qui comprend déjà "Les Eaux minérales d'Oulmès", auxquelles s'ajoute la Somathes (thé), Yellowrock (le négoce de céréales),.... Producteur agricole, Holmarcom exploite aussi des domaines produisant des fruits, de l'huile d'olive et des céréales dans l'Oriental (nord-est) et dans la région d'Oulmès (Moyen-Atlas). A l'évidence, le groupe dirigé par Mohamed Hassan Bensalah est déterminé à monter en puissance dans l'agro-industrie. Car ce n'est pas la seule opération qu'il a mené ces derniers mois. Voilà un an, en janvier 2015, Holmarcom avait déjà musclé son pôle agro-industrie avec l'acquisition de la société casablancaise Juice & Nectar Partner spécialisée dans la production de jus de fruits et concentrés, notamment bio. Cette PME, dont le capital était détenu par son PDG Mohammed Khallouki et le fonds ACAMSA de CDG Capital PrivateEquity depuis 2006, est elle aussi principalement tournée vers l'export. Gageons que ce ne sera pas la dernière acquisition du groupe dans le secteur. Lors de sa création en novembre dernier, le top management de CFG Bank avait affirmé avoir choisi un modèle intermédiaire, entre la grande banque universelle à large réseau et la banque direct, un modèlede «pure playerinternet». Aujourd'hui de par ses choix et ses innovations, la banque conforte don positionnement. En effet, CFG bank vient tout juste de signer une convention avec Vivo Energy pour l'installation de guichets bancaires dans les stations-services du groupe. Désormais 12 stations Shell accueilleront ces guichets offrant la possibilité de réaliser un grand nombre d'opérations bancaires. CFG Bank innove en matière de services bancaires. A noter que Shell est rompu à ce type de partenariat, à l'instar de celui qu'il vient de signer au Canada avec le groupe financier BMO Banque de Montréal en mars 2015. BMO a scellé un accord avec Shell Canada en vue d'installer plus de 400 guichets automatiques dans les stations Shell de partout au Canada, augmentant ainsi de 40%le réseau de guichets hors succursales. A l'instar de BMO, l'annonce s'insère dans la stratégie que CFG Bank a élaborée pour élargir les circuits par lesquels les clients entrent en relation avec la Banque. D'ailleurs s'il a mis tant d'années avant de franchir le pas, c'est selon le groupe marocain afin de mieux peaufiner son modèle économique et mettre en place un système d'information adapté.Pour marquer sa différence, CFG Bank a choisi comme mot d'ordre la simplification des procédures. « Chez nous, le client ressort avec son chéquier dès l'ouverture de son compte. Nos agences sont ouvertes de 8H15 à 19H. Les chèques peuvent être enregistrés sur automates et sont immédiatement crédités sur les comptes des clients », avait déclaréYounès Benjelloun.CFG Bank espère grâce à sa stratégie capterchaque année 8 000 à 10 000 nouveaux clients d'ici à 2020. À cette échéance, le nouvel établissement devrait compter une vingtaine d'agences implantées dans les principales villes du royaume : Casablanca, Rabat, Fès, Tanger, Marrakech et Agadir.Dès 2016, CFG Bank disposera de six points de vente dans trois villes du royaume. En plus des quatre anciennes agences de Dar Tawfir, CFG a investi dans deux nouveaux locaux à Casablanca et Rabat. Plus rien n'arrête décidément Saïd Rkaïbi. Après avoir acquis il y a quelques mois à peine Uniforce Informatique, voilà qu'il s'offre 32% de l'entreprise de monétique S2M à travers sa holding Medtech. Pour rappel, Medtech est constitué de de 7 filiales : Omnidata, Omnishore, OmniaAcademy, NCRM, AEBDM, Forum et Uniforce Informatique. Avec cette acquisition, Rkaïbi passe à la vitesse supérieure,confirmant son ambition de devenir un champion national de l'IT.Car S2M c'est un chiffre d'affaires de 189,2 millions de dirhams, 35 clients sur 4 continents et près de 200 salariés. S2M est un opérateur monétique global. Autrement dit, il a adopté un positionnement appelé One Stop Shop monétique. Cela signifie qu'elle propose une offre couvrant toutes les composantes de la chaîne de valeur monétique, de la carte ou du mobile jusqu'au serveur qui pilote les opérations de transactions, en passant par le terminal. « L'opération est en cours de finalisation », répond Aziz Dadane, président du directoire de S2M à Telquel.ma. La société cotée en bourse s'apprête à annoncer officiellement l'information incessamment sous peu. Medtech acquiert les participations jusque-là détenues par AfricInvest.« En se référant au cours en bourse de S2M, une grosse opération sur le titre a été enregistrée le 18 février 2016. Ce sont 260 355 titres qui ont été cédés à 209,94 dirhams. Soit la somme totale 54,6 millions de dirhams », peut on lire sur le site bourse-maroc.org. Dans l'actionnariat de S2M, on retrouve cinq fonds d'investissement dont quatre appartenant à AfricInvest. Il s'agit de Maghreb PrivateEquityFund (19,42%), Maghreb PrivateEquityFund II Chypre (6,62%), AfricInvest Limited (3,99%) et Maghreb PrivateEquityFund II Cayman (1,44%). Leurs participations totalisent un peu plus de 31,5%. Le cinquième fonds d'investissement est Chadha Holding avec une participation de l'ordre de 21,7%. Cette opération achèvera de faire de Medtech un leader du secteur de l'IT. Que ce soit du point de vue de la distribution de ses produits ou du point de vue de sa présence, une chose est sûre, Dell est en train de revoir sa stratégie de fond en comble. Le leitmotiv du géant américain semble être l'efficience opérationnelle. Du côté de la distribution, Dell vient de retirer la carte à Dataco après 12 ans de collaboration. C'est l'américain Ingram, implanté au Maroc depuis 2015, qui récupère ainsi la distribution. Il faut dire que ce dernier bénéficie d'une meilleure assise mondiale avec un chiffre d'affaire de quelques 46 millions de dollars à travers 38 pays. Ingram Maroc a également décroché les cartes Microsoft, Oracle, Juniper Networks depuis son arrivée il y a quelques mois. Il faut dire que dans un marché en perte de vitesse, Dell se devait de réagir. En effet, le marché marocain du matériel informatique devrait afficher une baisse de 10% en 2014 selon le cabinet IDC. Ce sont 7,2 millions d'ordinateurs de moins de vendus comparés à 2014, HP restant le leader notamment sur les ordinateurs, les imprimantes et les consommables. Par ailleurs, le «business center» de Dell à Casablanca continue son «opération dégraissage». L'entreprise cible une réduction d'effectif de 150 personnes par an. D'ailleurs depuis 2009, Dell Maroc est passé de 2030 employés à 1580 aujourd'hui. En cause, un revirement stratégique de Dell à l'international. Avec le rachat en cours de EMC, spécialiste du stockage de données et du cloud, cela va nécessiter une sophistication de l'offre au Maroc et un désengagement des métiers supports. C'est toute la répartition des sites et des métiers de Dell à travers le monde qui risque d'être redessiner, avec peut être en perspective une fermeture définitive du site marocain. C'est le montant du déficit d'exploitation annuel moyen de M'dina B généré par 620 millions de dirhams de charge versus 500 de recettes. Si aujourd'hui la société est à 1,2 milliard de dirhams de pertes cumulées, il n'en reste pas moins qu'elle réclame 2 milliards de dirhams de subventions non versées de la part de la ville. «Si on veut faire une différence, on doit s'occuper de tout nous-mêmes, d'où la création de OCP Africa, une entreprise qui va travailler différemment du reste du groupe », Tarik Choho,DG d'OCPAfrica. La nouvelle recrue de Mostafa Terrab pour OCP Africa, à l'instar des précédentes vient elle aussi d'Areva, vraisemblablement meilleure formation pour faire régner l'OCP en maître sur l'Afrique. Surfer sur la vague pour mieux faire passer la pilule. C'est en somme ce qu'a fait Jean Marc Darriet durant le 13 ème séminaire média organisé par la Lydec. En cette année de révision du contrat, il n'a pas manqué de positionner la Lydec comme l'un des rares acteurs du développement durable à l'occasion de l'organisation de la Cop 22.Voilà ce qu'on appelle l'art de pratiquer le soft power.