Le SIEL draine quotidiennement des centaines de visiteurs parmi lesquels des petits férus du livre. Ce weekend, sont attendus en grand nombre les enfants. Le week-end s'y prêtant, les parents ramèneront leur progéniture découvrir le monde des fables et des contes. En effet, les écoles profitent des matinées du salon pour découvrir les nouveaux livres destinés à cette catégorie ou participer aux activités dans l'espace enfant réservé par le Ministère de la Culture lors de cette manifestation culturelle phare. «Chaque année, le ministère de la Culture organise lors du Salon International de l'Edition et du Livre un ensemble d'ateliers qui meublent l'espace enfant. Dans cet espace consacré aux enfants sont organisées des activités animées par des personnalités culturelles et artistiques», nous explique Abdelkarim Boulmal, responsable de l'espace enfant. Avant le lancement de ce salon, une coordination a été faite avec des institutions gouvernementales ou non gouvernementales, des associations ainsi que les personnalités. Les ateliers au programme ont une portée culturelle, pédagogique et donnent à l'enfant l'opportunité de s'exprimer et de prendre la parole en toute liberté. Dans chaque atelier, souligne le responsable du stand, nous recevons entre 120 et 200 enfants. «Au total, 5 ateliers sont organisés par jour de 11h à 16h. Ces ateliers sont bondés d'enfants et de parents. Au programme de ces activités, sont prévues des rencontres avec des stars, en l'occurrence Rachid Lwali, Driss Roukh, Bouchra Ahrich, Abderrahim Lmnyari, Said Bay , Adel Aba Tourab et bien d'autres», a t-il conclu. Ces visites tissent de bons rapports entre l'enfant, les livres et la lecture. Au-delà du divertissement, l'enfant se met au cœur du savoir, de la connaissance et des livres qui feront de lui le citoyen de demain. L'industrie de l'édition des Emirats Arabes Unis, invité d'honneur de la 22e édition du SIEL, était au centre d'une conférence qui a eu lieu à la salle Mohammed Larbi Messari, le mercredi 17 févier. L'évolution culturelle que connaissent les Emirats arabes unis, les prix littéraires qui se tiennent chaque année ainsi que le développement du secteur de livre et de l'édition ont donné les prémices de l'émergence d'une industrie du livre et de l'édition émergente. Intervenant lors de cette conférence, le poète et éditeur émirati Ali Chaali a fait savoir que le secteur de l'édition Emiratie demeure jeune et aspire à se hisser parmi des grandes industries arabes. Pour ce faire, a-t-il dit, elle a besoin d'une vision globale de tous les acteurs et professionnels actifs de ce secteur, ainsi que le développement du cadre juridique régulant ce domaine. Et d'ajouter, parmi les propositions qui peuvent renforcer ce champ figurent la mise en valeur de la diversité du contenu arabe, l'encouragement de la lecture et l'apprentissage de la langue arabe. D'après lui, 80% des livres vendus sur le marché émirati sont des livres en langue anglaise. Néanmoins, l'écrivain arabe n'est pas à l'abri des entraves à l'édition. Il est difficile aux écrivains arabes d'accéder facilement aux marchés mondiaux, a-t-il poursuivi. Pour surmonter ces difficultés, le poète évoque le développement des industries créatives et conceptuelles des livres. Lors de cette conférence, l'éditrice Imane Bechiba a braqué les projecteurs sur l'état des lieux de l'édition électronique dans son pays en proie à plusieurs défis et enjeux, tout en soulignant que chaque éditeur doit lancer les deux versions, papier et électronique, en même temps. 510 millions de livres électroniques et 48 millions de livres en format audio ont été vendus en 2014, a-t-elle fait savoir. L'écrivain Saïd Hamdan a déclaré quant à lui que le secteur de l'édition doit être inscrit parmi les priorités de l'Etat et appelé à l'encouragement des intellectuels. «12 institutions gouvernementales et non gouvernementales s'intéressent au secteur de l'édition et de la promotion de la culture», a-t-il confié. A cela s'ajoute la stratégie de l'Etat qui a consacré l'année 2016 en tant qu'année de lecture.