200 millions de dollars, c'est selon Reuters, le montant proposé par le président Barack Obama, le 9 février, en guise de budget de la Défense destiné à lutter contre l'organisation terroriste l'Etat islamique (EI) en Afrique. Une rallonge budgétaire qui, précise la source citant un responsable du Pentagone, sera destinée à l'Afrique du Nord où l'EI continue de renforcer ses effectifs qui, en Libye, sont passés de 3000 à 6500 hommes, en seulement 3 mois. Selon de récentes données du Pentagone, Daech aurait envoyé dans la région une douzaine de cadres et une dizaine d'imams pour gérer le grossissement de ses effectifs et y encadrer ses recrues. Le 28 janvier dernier, Barack Obama s'est dit prêt à lancer une campagne de bombardements aériens visant les sites et les arsenaux de l'Etat islamique en Libye. Le 2 février, les 23 pays de la coalition contre l'EI, réunis à Rome pour faire le point de la situation en Irak et en Syrie, avaient aussi évoqué de possibles futures opérations contre ce groupe terroriste en Lybie. Selon cette coalition, la condition préalable, en Lybie, reste, la formation d'un gouvernement d'union nationale reconnu, aussi bien par le pouvoir de Tripoli que par celui de Tobrouk, qui serait à même de demander formellement une telle intervention et lui donner ainsi un cadre légal.