Que l'on se comprenne de prime abord: parmi les fondamentaux de l'école politique représentée par le Parti du Progrès et du Socialisme sont inscrits d'une manière indélébile, la moralisation du champ politique national, la lutte contre la rente de situation, la lutte contre le gaspillage des ressources et contre le parasitisme sous toutes ses formes. Il ne s'agit aucunement de simples slogans proclamés dans une campagne électorale ou de déclarations conjoncturelles pour «faire bien» et répondre à un besoin quelconque pour titiller la plèbe dans le sens du poil. Il s'agit d'une éthique basée sur les valeurs véhiculées par le PPS depuis la lutte contre le protectorat, contre le féodalisme et pour la démocratie. Et c'est dans ce contexte que Charafat Afailal, particulièrement, s'est développée depuis son enfance. C'est pour cela que «Le Bleu», même bardé d'un doctorat en politique, doit se le rappeler à chaque instant: c'est grâce aux sacrifices de militant(e)s tels que Charafat qu'il peut s'exprimer librement. Mettre en doute le patriotisme de la camarade ministre en charge de l'Eau, relève de cette logorrhée que certains mercenaires du commentaire, à la recherche d'une situation de rente notamment, ne cessent de répandre. Que ce bleu de politologue fasse la part des choses au lieu d'encourager le nihilisme et l'abstention par des déclarations tonitruantes où la généralisation condamne tout engagement sincère de faire «la politique autrement» afin de faire valoir la démocratie et la justice sociale. Une personne, docte en hormones et responsable politique d'une formation de gauche, s'est aussi engouffrée dans le lynchage médiatique provoqué sur la retraite des parlementaires et des ministres. A l'entendre se cachant derrière l'annonce d'une position partisane sur les retraites, elle s'est limitée à vouloir, sans y arriver, casser du sucre sur le dos d'une dirigeante politique de gauche et responsable d'un secteur stratégique dans le gouvernement actuel. Cela rappelle le temps où une certaine puérilité politique faisait de la sécheresse un facteur révolutionnaire, car elle était censée mettre le peuple dans une situation de rébellion. De la maison du Maroc, boulevard Jourdan à Paris, il était plus fascinant pour une partie de la jeunesse estudiantine d'être révolutionnaire par «l'opportunisme et le doctrinarisme de gauche». Les héritiers de ce que fût ce courant n'ont jamais apprécié que le Parti du Progrès et du Socialisme soit cette organisation politique qui «s'ouvre un chemin à travers toutes les formes possibles et imaginables; que (son) devoir (...) est de prendre possession de toutes ces formes, d'apprendre à les compléter aussi rapidement que possible l'une par l'autre, à les remplacer l'une par l'autre, à adapter (sa) tactique à tout changement qui n'aura pas été suscité par (sa) classe ou par (ses) efforts». Dommage aussi que l'enseignante du supérieur, emportée par son humeur, refuse un ministère pour l'Eau et un ministère pour l'Environnement! L'avenir sera déterminé dans une mesure importante par les choix judicieux qui seront développés dans ces deux secteurs. Entre Le Bleu, mercenaire du commentaire sous un habit de docteur en politique, et la professeure en endocrinologie et responsable politique, les médisants se sont donné la parole pour tourner en dérision deux mots isolés de leur contexte et en faisant un procès d'intention à Charafat. D'autres, plus mercantiles, ont choisi de se faire une rente avec «moins de deux sous» pour leur publicité. La plupart des commentateurs menteurs ont joué sur le symbolique pour déformer la pensée de la ministre. L'affirmation de l'opposition entre le peuple, les parlementaires et les ministres, les politiques (tous ...) se retrouve dans ce jeu «à deux sous» pour désapprouver certes le jeu de mots utilisé mais avec une volonté délibérée de signifier la fin du politique, son désaveu en le chargeant fortement dans l'imaginaire collectif des masses populaires. Mettre en parallèle la misère du peuple et l'opulence des politiques (tous ... !) sans aucun discernement est une pratique refusée car elle sème la confusion et conduit au populisme, au fascisme et au totalitarisme. Des symboles sont utilisés à des fins autres que celle de la critique, du commentaire voire de la dérision. Cette communication sociale permet aux « membres d'une organisation (d'être) ainsi unis, (et) réunis au sein d'un espace certes imaginaire, mais qui n'en est pas moins structurant». La consolidation du processus démocratique dans notre pays a besoin de sérieux, d'engagement partisan pour la démocratie et la justice sociale. Elle n'a que faire de l'amalgame et de la manipulation, qu'ils soient à mille ou à deux sous.