L'artiste plasticien Abdelaziz Lourhraz revient fort, à Bab Doukkala, dans la cité ocre. Son exposition, organisée par le ministère de la culture, fait actuellement plaisir aux visiteurs de la fameuse galerie de Marrakech. Intitulée «errance», cette rencontre avec les mordus de l'art plastique permet, en fait, un voyage plané dans l'univers de l'artiste, déjà réputé pour ses flâneries artistiques dont lui seul, connait les secrets. La couleur et le mouvement font bon ménage dans le style de l'artiste. La spiritualité et la matière se côtoient à merveille dans ses esquisses, en quête, perpétuellement de grâce, de majesté et magnificence. La cavalcade dans les horizons les plus lointains font frémir de volupté l'œil sidéré et le corps évasif, face à ces chefs-d'œuvre de rare sonorité agissante. On ne peut donc rester impassible devant ces randonnées célestes, aux couleurs chatoyantes. Toujours fidèle à ses féeries ondulatoires, Abdelaziz Lourhraz crée une sensation de volupté indescriptible et un désir ardent de s'engouffrer dans la toile et faire partie de ses ondulations voyageuses. Errance, une appellation à une interpellation incessante dans les méandres des ébauches dont la recherche suave et fluide, s'introduit dans les tréfonds, non sans réjouissance. Pour l'artiste peintre, il n'est pas question de ménager le récepteur, car, à tout moment, du visionnement de ces tableaux agitateurs, il se laisse emporter par la joie de vivre, à travers tous les sens, tout en se posant des questions aussi existentialistes qu'émotionnelles. Ce que l'on peut appeler, sans hésitation, une invitation à l'art, une complicité à l'imagination et une identification à la condition humaine...