A l'occasion du championnat du monde 2015 de sambo organisé à Casablanca, nous avons rencontré le Directeur technique national de la Fédération royale marocaine de sambo et tai Jitsu, Mohamed Aberouz, pour nous accorder ses appréciations et les préparatifs mis en place pour la réussite de cette grande manifestation mondiale. Question : Après les mondiaux du sambo masters en 2012 et championnat du monde en 2013, le Maroc gagne une nouvelle fois l'honneur et la confiance de la Fédération internationale de la discipline (FIAS). Quels sont les facteurs de cette confiance... ? R : «Tout d'abord si vous le permettez, il faut signaler que le Maroc a une histoire dans l'organisation de manifestation sportive universelle de telle grandeur. Je rappel juste le public marocain qu'il y a 28 ans de cela, le Maroc avait organisé pour la première fois de son histoire et celle arabo-africaine le championnat du monde de Sambo. Et depuis ce temps jusqu'à aujourd'hui le Maroc a fait de nombreux pas vers l'avant. Il s'est engagé dans la construction d'un climat de confiance avec la FIAS à travers plusieurs aspects, je cite essentiellement le développement de ce sport au Maroc et la mise à disposition du savoir faire marocain au profit du Sambo africain et mondial. En effet, cet engagement a été récompensé par la désignation de M. Dalil Skalli en 2005 au poste de vice président de la FIAS en plus de sa responsabilité de président de la Fédération africaine. C'est une désignation qui a ouvert énormément d'horizons devant le sambo marocain pour dire son mot sur tous les plans, de l'organisation de grands événements, la formation et surtout dans la pratique de ce sport au Maroc. En 2015 le résultat est déjà là, avec le Maroc qui disposait désormais d'un ambassadeur aussi bien au niveau continental que Mondial. Ce qui montre le climat positif de confiance qui règne entre le Maroc et la communauté internationale de ce sport...». Sans doute l'organisation d'une manifestation grandiose mondiale demande des moyens énormes pour la réussite... ? «Oui, c'est évident. La gestion de toute la logistique de plus 1200 participants venant de 82 pays n'est pas si facile à gérer. Aujourd'hui, on peut dire que le Maroc n'a plus de problème dans ce sens vu le cumul d'expériences qu'on a pu réaliser à travers les éditions précédentes. Il suffit de dire qu'on est prêt à 95 pour cent... cela bien évidemment avec la coopération de la Wilaya de Casablanca, les collectivités locales, le ministère de la jeunesse et des sports qui présente tout le soutien nécessaire à cette manifestation que ça soit pour le financement, la sécurité, la logistique... Je ne jette pas de fleurs là dessus mais je vous raconte la vérité comme elle est...» Comment voyez-vous les chances de l'équipe nationale marocaine cette année... ? «Comme vous le savez, le sambo mondial, tous types confondus , est dominé par la Russie où ce sport est populaire. Ajoutez à ce pays qui est l'ex-Union Soviétique bien sûr, le Tadjikistan, le Kazakhstan ainsi que d'autres pays d'ex URSS. Mais cette domination ne réduit pas nos chances dans cette compétition. On a des chances comme tous les autres pays participants malgré la différence des niveaux techniques selon les écoles. J'ai confiance à nos 22 athlètes qui se sont préparés correctement chez les hommes comme chez les femmes à travers les stages et les entrainements sans oublier la présence des éléments de renommée qui joueront devant un public marocain extraordinaire toujours derrière le drapeau national ce qui représente une bonne occasion pour briller dans cette compétition...».