L'unanimité autour de l'entière responsabilité du groupe Corral Holding, principal actionnaire de la Samir, en situation de crise et d'arrêt d'activités depuis le mois d'août est sans ambages. Officiellement, le gouvernement se dit ferme pour n'accepter aucun chantage concernant la sécurité énergétique du pays et le paiement de la dette. Les partenaires sociaux, notamment les organisations syndicales, eux, vont plus loin et demandent la poursuite en justice d'Al Amoudi, premier accusé dans la mauvaise gestion de la seule raffinerie du pays. La guerre est déclarée de partout contre les principaux actionnaires de la Samir. A l'approche de la date fatidique du 15 novembre, tous les projecteurs sont braqués sur les véritables intentions du groupe Corral pour mettre fin à l'ambigüité qui entoure le dossier de la Samir. Dans une déclaration devant le parlement, le ministre de tutelle a été catégorique sur la position du gouvernement, celle de ne porter aucune responsabilité dans la mauvaise gestion de la société et la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve actuellement la Samir. Amara, a par la même occasion, appelé les actionnaires de la société à assumer l'entière responsabilité pour honorer les dettes qui s'élèvent à 42,5 milliards de dirhams. Le ministre s'est déclaré assuré quant à l'approvisionnement normal du marché local en produits pétroliers raffinés. Au cours d'une journée d'étude sur la situation de la Samir organisée par le comité de suivi de la situation de la raffinerie de Mohammedia la semaine dernière dans la même ville, les représentants de la société civile et des syndicats ont clairement pointé du doigt la gestion défaillante de la Samir et le gaspillage de l'argent public causé par la mauvaise gestion et par l'insouciance des dirigeants de la boite. Les intervenants fustigent également le non respect des engagements pris par les actionnaires de la Samir en ce qui concerne l'apport en capital frais et la réalisation des investissements nécessaires, conformément au cahier des charges. Ils ont proposé d'activer la procédure judiciaire pour poursuivre en justice AL Amoudi. Cet appel a été fait en même temps que celui invitant l'Etat à intervenir pour éviter la mise en faillite de la Samir et sauver des milliers d'emplois directs et indirects. La date fixée au 15 courant pour opérer l'augmentation du capital de 10 milliards de dirhams par le groupe corral holding et le délai accordé par la direction de la douane qui coïncide avec la même date pour permettre à l'actionnaire principal d'honorer ses dettes fiscales s'approche à grands pas. Toute l'incertitude sera-t-elle dissipée d'ici là ? On le saura d'ici lundi prochain !!!