La consommation modérée des viandes rouges à raison d'une fois par semaine n'a pas d'impact négatif sur la santé du consommateur, pourvu que soient observées les normes de production, d'abattage et de conservation, selon le diététicien Ahmed Ahlimi. Dans une déclaration à la MAP, M. Ahlimi a relevé l'importance de tenir compte de l'origine des viandes rouges que l'on consomme et de privilégier celles provenant de troupeaux qui paissent de manière naturelle sans recours aux antibiotiques, hormones de croissance ou autres somatotropines, soulignant l'impératif de recourir à l'abattage rituel islamique (Dabiha) et d'observer les bonnes conditions de conservation des viandes. Il a soutenu que la consommation exagérée des viandes rouges influe sur tous les organes du corps humain sans exception aucune du fait qu'elle impacte la qualité du sang qui, de son côté, provoque nombre de pathologies dont l'anémie, l'insuffisance rénale, l'hypertension, les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose, en plus de la stimulation de matières cancérogènes. Il a conseillé d'éviter les viandes transformées provenant pour la plupart de sources incertaines ou de viandes suspectes et plus particulièrement l'utilisation d'épices dangereuses et d'additifs alimentaires qui, connus sous le nom de «Monosodium Glutamate (MSG)», sont des exhausteurs de goût utilisés aussi sous forme de cubes pour la préparation rapides des soupes. Il a attiré l'attention sur l'origine de certains types de viandes transformées et importées qui, n'observant pas l'abattage rituel, recourent aux pratiques du matador, de l'étourdissement ou de l'électronarcose, des procédés qui ne permettent pas l'évacuation totale du sang avec tout ce qu'il contient comme bactéries nocives et toxiques. S'il est vrai que la viande est la maîtresse incontestée des aliments, ceci suppose que sa consommation devrait être très réduite et assez occasionnelle, a-t-il indiqué, soutenant que sur toute la quantité de viande consommée, 25% devrait provenir des volailles, 50% des poissons et 25% des autres types de viandes. Le diététicien a également souligné l'importance pour les Marocains de privilégier dans leurs habitudes alimentaires la consommation végétarienne du fait qu'elle comporte tous les ingrédients dont l'être humain a besoin. Dans un rapport publié lundi dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que certaines viandes rouges transformées (charcuterie, jambon, saucisses, viande en conserve, autrement dit toutes les viandes qui ont subi un processus de maturation, de fermentation ou de fumaison) sont à l'origine du cancer des intestins. Le rapport de l'Agence onusienne estime que les preuves en ce sens sont «suffisantes» et que, selon la littérature scientifique sur le sujet, chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée quotidiennement augmente le risque de cancer colorectal de 18%, contre 17% pour chaque 100 grammes supplémentaires de viandes rouges. Ce rapport continue de faire couler beaucoup d'encre de par le monde sur fond d'avis divergents, certains y voyant une exagération du fait que la consommation de la viande n'est pas forcément un facteur de cancer colorectal, alors que d'autres considèrent que ces données sont assez suffisantes pour réduire la consommation des viandes rouges et transformées.